Au Caire, Tarek, jeune médecin, voit sa vie bouleversée lorsqu'il rencontre Ali, 17 ans
Au Caire, Tarek, jeune médecin, voit sa vie bouleversée lorsqu'il rencontre Ali, 17 ans
Roman multi-primé et encensé à juste titre, je ne peux qu’abonder. Ce premier roman est magnifique, un coup de cœur également pour moi. Je l’avais gardé précieusement pour mes vacances cet été.
Ce livre est composé de 2 parties « toi » et « moi ». La première est centrée sur Tarek, adolescent au Caire dans les années 1960, qu’on voit grandir et devenir médecin comme son père. Il ouvre un dispensaire dans un quartier défavorisé. C’est là qu’il rencontre Ali, venu demander de l’aide pour sa mère. Chaque semaine il rend visite à la mère d’Ali et se prend d’affection pour elle. Il engage Ali comme assistant au dispensaire puis à son cabinet. Ce jeune homme bouleverse la vie de Tarek.
La deuxième partie raconte la vie du narrateur dont je ne peux rien vous dire sans divulgâcher l’histoire. En tout cas je n’ai rien vu venir de cette révélation.
L’écriture est belle et délicate. Eric Chacour écrit à la deuxième personne. Ce « tu » souvent mal-aimé par les lecteurs, est ici totalement à sa place. Les personnages sont attachants. L’histoire est à la fois pudique et émouvante. On sent le poids des traditions dans un pays qui évolue mais pas suffisamment encore pour permettre à Tarek de vivre comme il le souhaiterait. Ce roman est fait de sensations et d’odeurs. Il est très doux et sensible. Je serai bien restée encore un peu avec les personnages. Quelle maîtrise pour un premier roman. On peut dire que c’est un coup de maître ! Qu’est-ce-que c’était bien, vivement le second roman !
Si vous n’avez pas encore lu ce livre, foncez ! C’est une merveille.
« Ce que je sais de toi » est un premier roman. Et pourtant, ses qualités sont indéniables. Écrit avec beaucoup de poésie d’une plume très captivante, ce livre traite pourtant de sujets difficiles. Véritable coup de cœur pour moi, je l’ai trouvé hyper intéressant et fascinant.
La narration offre beaucoup de surprises. En effet, alors qu’une partie est contée d’une voix anonyme, le lecteur est à mille lieues de deviner qui s’y cache derrière. J’ai beaucoup apprécié de ne le découvrir qu’au moment opportun.
Au vu des nombreuses récompenses reçues par Éric Chacour, il est évident que les lecteurs ne pourront être que touchés par l‘histoire de son protagoniste principal, Tarek, jeune médecin en Egypte, dans les années 80, dont un destin « rêvé » était pourtant tout tracé.
Ce récit, tout en subtilités, m’a conquise très rapidement. M’attachant à ce personnage de Tarek, j’ai beaucoup aimé le fait que la quatrième de couverture ne dévoile finalement que peu de la richesse de l’histoire. J’ai aussi adoré découvrir plein de choses sur ces années au Caire.
Je vous conseille vivement ce bouquin percutant où les émotions se ressentent vraiment.
Le Prix Bookstagram édition 2024, c’est parti ! Trois ouvrages ont été présélectionnés et un jury a la lourde tâche de les départager cet été. Premier ouvrage à passer sur le grill : « Ce que je sais de toi » d’Eric Chacour, qui aura été la révélation de la rentrée littéraire de l’automne dernier et déjà primé de plusieurs prix littéraires.
On y suit Tarek, un jeune médecin égyptien chrétien qui reprend le cabinet de son père décédé.
Nous sommes au Caire des années 60/70/80, dans une famille bourgeoise. De la mère à l’épouse en passant par la petite sœur et la domestique, chacun joue parfaitement son rôle dans une société corsetée.
Tout bascule quand Tarek décide d’ouvrir un dispensaire dans un quartier pauvre : il découvre un autre monde, et Ali, un garçon qui se débrouille comme il peut tout en s’occupant de sa mère alitée. Tarek va se lier à ce jeune homme plus qu’il ne l’envisageait et l’initiera même à la médecine… C’est tout son équilibre familial qui va s’en retrouver bouleversé.
Cela débute tout doucement avec une chronique familiale tout ce qu’il y a de plus simple : on y suit une famille aisée chrétienne du Caire des années 60/70. Puis tout un coup les certitudes vacillent, volent en éclats. L’inattendu fait exploser la routine, amène le chaos là où tout est ordre et stabilité. On suit alors l’affrontement de deux mondes, deux univers, deux cultures, deux classes sociales.
Éric Chacour raconte avec une prose puissante, lumineuse, chargée d’émotion, le parcours bouleversant de cet homme qui observe un jour sa vie partir en vrille.
Il y a deux tours de force dans « Ce que je sais de toi ». Le premier est la période sur laquelle se déroule la fiction, de 1961 à 2001, quarante années d’histoire entre Le Caire, Montréal et Boston, par flash-back, sans que cela ne gêne aucunement la fluidité du récit. Le second tour de force est bien plus rare, c’est ce tutoiement quasi permanent du narrateur : est-ce un homme ou une femme qui s’adresse à Tarek, le personnage principal ? Est-ce une personne qui le connaît si bien, sa femme, sa mère, la domestique ?
Le mystère est entretenu tout le long des deux tiers du roman, jusqu'au moment où l'on passe du « tu » au « je » - cela donne un charme inouï au texte, quelque chose qui met à la fois une tension dans le roman et pose bon nombre d'interrogations. Comme son titre l’indique, « Ce que je sais de toi » apparaît alors comme le récit d’un autre, qui reconstitue l’histoire à partir de ce qu’il peut en connaître.
C'est un premier roman qui prend des airs de classique. Au fil des pages, l'histoire prend de la profondeur et de l'épaisseur… et l'écriture est tout simplement magnifique !
Au final, « Ce que je sais de toi » s'avère donc être une histoire d'amour, de filiation, d'exil, de famille, de déracinement, d'abandon et de passion interdite au cœur d'une société levantine chrétienne corsetée, servi par la plume sensible, délicate et pleine de pudeur et de non-dits, d'un auteur dont on a du mal à croire qu'il livre ici son premier roman, tellement celui-ci s'avère maîtrisé.
Difficile de croire que « Ce que je sais de toi » est un premier roman tant son auteur, Eric Chacour, fait preuve d’une rare maîtrise littéraire et stylistique. Au fil de la lecture ce texte d’apparence classique se révèle un roman riche, foisonnant, envoûtant.
Je suis partagée à propos de « Ce que je sais de toi » ;
D’un côté, la narration sur le mode du « tu » m’a lassée irritée et perplexe, je l’ai trouvée artificielle ; qui est ce narrateur final ? Il faut attendre le passage au « je » pour le savoir, moi j’ai perdu le fil depuis des plombes… Et si j’ai trouvé touchantes les amours clandestines entre gens du même sexe (mais pas du même milieu), elles ne m’ont pas émue comme je pensais l’être en découvrant la 4e de couverture. Sans parler de la tristesse suffocante de l’ensemble qui envoie dans un gouffre.
D’un autre côté, j’ai apprécié la belle langue, le style fluide et maîtrisé, la fine analyse des personnages et de leurs interactions : Tarek, englué dans le schéma social et familial, sa mère gardienne des traditions, l’épouse aimante et discrète, l’amant inattendu et fragile… J’ai adoré la peinture de l’ambiance au Caire et de la traversée par l’Egypte des soubresauts de l’Histoire, l’approche quasi documentaire de l’obscurantisme et de l’oppression qui règnent à tous les niveaux, la représentation de l’exil.
Partagée, disais-je…
Ce livre voyage dans le cadre des 68 premières fois, merci à l’équipe pour cette belle aventure
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