Au Caire, Tarek, jeune médecin, voit sa vie bouleversée lorsqu'il rencontre Ali, 17 ans
Au Caire, Tarek, jeune médecin, voit sa vie bouleversée lorsqu'il rencontre Ali, 17 ans
C'est long, mais c'est long, et c'est rempli de poncifs : un médecin qui a suivi la voix de son père, est devenu médecin à son tour, tombe amoureux d'un jeune homme très pauvre après avoir soigné sa mère dans une Egypte qui tente de redresser la tête.
J'ai aimé l'arrière-plan historique, mais malheureusement, il y a peu de références dans ce roman.
La mère bien malade du jeune homme ne m'a pas émue, de même que la passion amoureuse entre les deux. Sans doute parce que le jeune homme a fait de l'homosexualité une relation tarifée.
J'ai fini cette lecture en avance rapide.
Dans l’Egypte des années 1980, une passion interdite vient bousculer une vie rangée. Mais on ne défie pas impunément le mektoub et, surtout, les conventions. Avec une retenue qui n’a d’égale que son intensité, ce premier roman à l’écriture magnifiquement ciselée explore les profondeurs d’un drame enseveli sous le secret.
Grandi dans la tradition bourgeoise d’une famille levantine chrétienne installée au Caire, Tarek a suivi sans broncher un destin tout tracé en devenant médecin comme son père, puis, au décès de ce dernier, en reprenant son cabinet. Bien rodée entre sa patientèle et un foyer tout entier à sa dévotion entre mère, sœur, épouse et servante, l’existence de Tarek déraille pourtant, lorsqu’ayant ouvert un dispensaire dans le quartier du Moqattam sordidement construit sur une décharge, il y choisit comme assistant Ali, un jeune prostitué dont il a entrepris de soigner la mère gravement malade. En cette période où le retour d’Egyptiens partis travailler en Arabie Saoudite fait naître en Egypte un nouveau rigorisme religieux, la présence d’Ali aux côtés de Tarek dérange. Ce sont d’abord des malveillances, puis le drame, et enfin l’exil solitaire de Tarek à Montréal.
Que s’est-il passé exactement ? S’adressant à lui à la deuxième personne du singulier, un narrateur mystérieux dont on ne découvrira l’identité qu’à mi-parcours - cette révélation creusant plus encore les béances tragiques de cette histoire - assemble avec pudeur, respect et bienveillance, les douloureux fragments du parcours de Tarek entre 1961 et 2001, entre une Egypte colorée et olfactive en pleine transformation que l’auteur, né à Montréal de parents égyptiens, recompose à partir d’évocations familiales, et un Montréal où, à l’époque de la nationalisation de Nasser, ont émigré nombre des Chawams, ces chrétiens issus de divers rites orientaux, originaires du Liban, de Syrie, de Jordanie ou de Palestine, et qui, bien qu’en Egypte depuis plusieurs générations, continuaient à y manier le français mieux que l’arabe. Dans le Caire du début des années 1980, une liaison entre deux hommes est socialement inacceptable. Paradoxalement, ce sont les femmes, pourtant sans voix au chapitre dans la société, qui vont ici jouer un rôle prépondérant et veiller, à leur manière, à ce que l’ordre social demeure immuable.
D’une extrême délicatesse, le récit plein d’empathie évoque sans jamais juger, laissant à comprendre de l’intérieur les perceptions et réactions des différents protagonistes. De tout cela émerge peu à peu une tragédie en cascade, aux répercussions infinies et irréparables, sauf à compter, au moins partiellement, sur l’affection, l’intelligence et l’opiniâtreté a posteriori du narrateur. Un livre bouleversant, magnifiquement écrit, tout en finesse et sensibilité, qui, de la triste banalité humaine de cette histoire, parvient à dégager, tel un diamant de sa gangue, la quintessence universelle de l’amour et de la filiation. Coup de coeur.
Je découvre enfin ce livre qui m’a de nombreuses fois été conseillé par des lecteurs / lectrices passionnés !
J’ai beaucoup aimé me plonger dans Le Caire des années 80.
Un narrateur, nous raconte l’histoire de Tarek médecin au Caire, sa vie bien rangée au côté de Mira sa femme, son cabinet repris après le décès de son père, le dispensaire dans les quartiers défavorisés de Moqattam….. jusqu’à sa rencontre avec Ali un jeune homme de 19 ans qui respire la liberté !
J’ai beaucoup aimé ce roman, l’écriture est très belle et impressionnante pour un premier roman. L’auteur nous embarque complètement dans son histoire. Les thèmes abordés sont riches.
Une très très belle découverte !
Ce que je sais de Monsieur Chacour, c’est qu’il est parvenu à me charmer, au sens étymologique du terme, dès ce premier roman par sa plume très délicate. Ce que nous savons de Tarek, le protagoniste du roman, nous l’apprenons par l’intermédiaire d’un mystérieux narrateur qui le tutoie et dont l’identité ne sera révélée que dans le dernier tiers du roman. J’ai aimé ce ton intime qui crée une relation privilégiée avec le lecteur mais, en même temps, nous empêche de connaître parfaitement les personnages et nous laisse faire une part du travail de création. Je reprends une phrase du roman pour expliquer mon ressenti : « Tu découvrais ce sentiment diffus d’être extérieur à toi-même, presque dissocié de ta propre enveloppe. » J’ai eu ce sentiment diffus de rester extérieure aux personnages tout en partageant intimement leur histoire. Mira-Mirage apparaît et disparaît dans le vie de Tarek, elle fait tout pour s’effacer et, comme lui, on ne la connaîtra jamais vraiment mais les surnoms qui lui sont attribués permettent d’en dessiner les contours. Ce premier roman est un véritable coup de cœur de la rentrée 2023.
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