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Ce que je sais de toi

Couverture du livre « Ce que je sais de toi » de Eric Chacour aux éditions Philippe Rey
Résumé:

Un premier roman à l'écriture ciselée et aux multiples rebondissements, l'histoire d'une vie bouleversée par l'amour et un vent de liberté.
Le Caire, années 1980. La vie bien rangée de Tarek est devenue un carcan. Jeune médecin ayant repris le cabinet médical de son père, il partage son... Voir plus

Un premier roman à l'écriture ciselée et aux multiples rebondissements, l'histoire d'une vie bouleversée par l'amour et un vent de liberté.
Le Caire, années 1980. La vie bien rangée de Tarek est devenue un carcan. Jeune médecin ayant repris le cabinet médical de son père, il partage son existence entre un métier prenant et le quotidien familial où se côtoient une discrète femme aimante, une matriarche autoritaire follement éprise de la France, une soeur confidente et la domestique, gardienne des secrets familiaux. L'ouverture par Tarek d'un dispensaire dans le quartier défavorisé du Moqattam est une bouffée d'oxygène, une reconnexion nécessaire au sens de son travail. Jusqu'au jour où une surprenante amitié naît entre lui et un habitant du lieu, Ali, qu'il va prendre sous son aile. Comment celui qui n'a rien peut-il apporter autant à celui qui semble déjà tout avoir ? Un vent de liberté ne tarde pas à ébranler les certitudes de Tarek et bouleverse sa vie.

Premier roman servi par une écriture ciselée, empreint d'humour, de sensualité et de délicatesse, Ce que je sais de toi entraîne le lecteur dans la communauté levantine d'un Caire bouillonnant, depuis le règne de Nasser jusqu'aux années 2000. Au fil de dévoilements successifs distillés avec brio par une audacieuse narration, il décrit un clan déchiré, une société en pleine transformation, et le destin émouvant d'un homme en quête de sa vérité.

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Articles (1)

Avis (10)

  • Que dire de plus sur ce roman qui met en scène Tarek médecin de profession, qui fuit à l'étranger parce qu'il ne s'est jamais remis de la mort de son amant, un prostitué, fils de Zabbalines, ces éboueurs du Caire qui trient les déchets à mains nues dans leur bidonville, abandonnant femme et...
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    Que dire de plus sur ce roman qui met en scène Tarek médecin de profession, qui fuit à l'étranger parce qu'il ne s'est jamais remis de la mort de son amant, un prostitué, fils de Zabbalines, ces éboueurs du Caire qui trient les déchets à mains nues dans leur bidonville, abandonnant femme et famille que la manière dont se décrivent les éditions Alto au Québec :

    "Alto aime la surprise, le dépaysement, les histoires plus grandes que soi, l'étrangeté, la confusion, les expériences littéraires réalisées au nom de l'amour des mots et de la langue, les livres qui transportent, confondent, choquent, émeuvent, remuent, posent des questions, bousculent les conventions et font germer les songes."

    Parce que ce livre coche toute les cases !
    1er coup de cœur de la rentrée littéraire 2023.

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  • Ça commence par “toi”. Un “toi” en morceaux, dans le désordre, raconté dans une première partie par un “je” mystérieux. Quelques bribes d’enfance au Caire, la mort d’un père, une activité de médecin, l’amour d’une mère et d’une sœur, un mariage, des patients, des rencontres. Voilà tout ce que le...
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    Ça commence par “toi”. Un “toi” en morceaux, dans le désordre, raconté dans une première partie par un “je” mystérieux. Quelques bribes d’enfance au Caire, la mort d’un père, une activité de médecin, l’amour d’une mère et d’une sœur, un mariage, des patients, des rencontres. Voilà tout ce que le narrateur sait de Tarek : “des poussières de toi laborieusement accumulées.”

    Il faut attendre la deuxième partie intitulée “moi” - en écho au “toi” de la première -, pour connaître l’identité du narrateur. Cette âme qui voudrait tant savoir et qui ne sait rien, ou si peu. “Au début, j’ai cru que je pourrais raconter ton histoire, choisir des mots. Dire ce que je savais de toi, inventer le reste, te trouver des excuses, te décrire à la mesure de celui que j’aurais voulu que tu sois. Pis, j’ai cru que je pourrais rester extérieur à ce récit. C’était insensé.”

    Comment écrire une absence ? Une vie qui ne peut qu’être imaginée, devinée, espérée ? C’est d’abord une question de choix. Développer des détails anecdotiques qui en disent long, des moments forts qui condensent toute une existence, des hypothèses à la fois timides et imprudentes : “encore aujourd’hui, il t’arrive de repenser à cette soirée.”

    Tout ça pour créer une vérité, fragile et splendide, recroquevillée de pudeur et gonflée d’optimisme. Et pour le reste : “Mektoub, c’était écrit.”

    Ce premier roman a le goût du miel et de la fleur d’oranger. Celui de l’ail, de la poussière, de la liberté et du manque. Celui des familles brisées, des femmes toujours dignes et des hommes qui doutent.

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  • Années 80, au Caire, dans cette famille levantine, de confession catholique, bourgeoise, aux mœurs plus francophones, un narrateur nous embarque, à la deuxième personne du singulier, aux côtés Tarek et sa sœur Nesrine et de leur père médecin. Cet homme à la réputation assise ne laisse que peu de...
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    Années 80, au Caire, dans cette famille levantine, de confession catholique, bourgeoise, aux mœurs plus francophones, un narrateur nous embarque, à la deuxième personne du singulier, aux côtés Tarek et sa sœur Nesrine et de leur père médecin. Cet homme à la réputation assise ne laisse que peu de choix à son fils quand il sera grand, il deviendra lui aussi médecin et reprendra le cabinet de Dokki.
    Par quelques ellipses de temps, l'auteur nous raconte aussi l'enfance de Tarek, le passé de cette Egypte des années 60, 70, la guerre des Six jours, de Nasser à Sadate, les bouleversements politiques, avant de revenir dans la vie de Tarek dont le père meurt prématurément.
    Pour se démarquer de ce patriarche, Tarek ouvre un dispensaire dans la région du Moqattam où la misère est prégnante. Il y rencontre Ali et sa mère. Entre temps, Tarek s'est mariée à Mira, un amour de jeunesse. C'est une vie simple et ordonnée qui s'ouvre à lui mais c'est sans compter l'engagement de Tarek auprès d'Ali, son amour pour lui.

    L'histoire ne peut se raconter sans en dévoiler plus. Notre narrateur ménage son suspense et le récit de Tarek, sa mère Mémie, sa soeur, la bonne Fatheya, un personnage important qui en sait plus que ce qu'elle veut bien en dire, s'écoule jusqu'aux années 2000, jusqu'à Montréal dans un dénouement qu'il faut lire pour le découvrir. La pudeur et le jeu des devinettes "qui suis-je ?" entre la soeur et le frère m'ont beaucoup touchées.

    "Ce que je sais de toi" d'Eric Chacour est un roman qui explore les thèmes de l'identité, de la mémoire et des relations humaines.
    La maîtrise de la narration, porteuse d'images et d'odeurs, sa capacité à créer des personnages complexes et à dépeindre des situations sociales et politiques également complexes en fait un premier roman remarquable et déjà remarqué par les critiques, à juste titre.

    Je comparerais même Eric Chacour à Naguib Mahfouz par leur capacité à capturer la vie quotidienne en Égypte, ainsi que pour leur exploration des thèmes universels tels que l'amour, la politique, la religion et la condition humaine. Donc pour un premier roman, c'est juste incroyable de maitrise, un style d'écriture fluide, poétique et évocateur.
    J'ai refermé ce livre le coeur rempli d'une grande tendresse pour ces personnages, il me manquait encore quelques pages.

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  • Un coup de cœur pour se livre est une amitié sans faille c est beau ,et il tracé le destin de son pere malgré où il se passe des choses un roman troublant mais tellement vrai une très bonne lecture à découvrir avec plaisir

    Un coup de cœur pour se livre est une amitié sans faille c est beau ,et il tracé le destin de son pere malgré où il se passe des choses un roman troublant mais tellement vrai une très bonne lecture à découvrir avec plaisir

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  • Si en cette rentrée vous ne devez acheter qu’un seul livre, sans hésitation aucune c’est celui-ci que je vous recommande. Lu il y’a quelques semaines son souvenir est resté intact et je brûlais de pouvoir vous en parler très vite.
    Il est sans conteste de ces livres qui émeuvent dès les...
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    Si en cette rentrée vous ne devez acheter qu’un seul livre, sans hésitation aucune c’est celui-ci que je vous recommande. Lu il y’a quelques semaines son souvenir est resté intact et je brûlais de pouvoir vous en parler très vite.
    Il est sans conteste de ces livres qui émeuvent dès les premières lignes, dont l’écriture envoûte par sa beauté, dont on savoure chaque ligne et dont on ralentit la lecture à l’approche des dernières pages. C’est rare dans une vie de lecteur, mais lorsque cela arrive c’est un enchantement, et c’est exactement ce qui s’est passé avec ce titre, le rendant à mes yeux inoubliable .
    .
    De l’histoire, il faut en dire le moins possible, pour laisser intact le plaisir de la découverte. Je dirai juste qu’il vous emmènera au Caire, dans les années 80, au cœur de la bonne société levantine. Tarek, est un jeune médecin qui au décès de son père a repris le cabinet en ville et la patientèle aisée associée. Il vit entouré de femmes, son épouse, sa mère, sa sœur et la bonne dévouée mais son existence terne lui offre peu de joies. Aussi quand, dans le dispensaire des quartiers musulmans défavorisés où il exerce chaque semaine, il rencontre le jeune Ali sa vie prend un relief nouveau et son destin s’en trouve à jamais bouleversé.
    .
    C’est un premier roman et pourtant quelle maitrise ! Dès les premières lignes il se dégage de ce titre une douce mélancolie, une tristesse sourde, annonciatrice de drames à venir. La narration surprenante, voire même intrigante, enveloppe le récit d’un voile de mystère dont les brumes ne se dissiperont que dans le dernier tiers de la lecture, lui donnant une profondeur particulièrement émouvante. Qu’il parle de l’hypocrisie des conventions, de la fulgurance de l’évidence ou de la permanence de la douleur, l’auteur le fait avec une infinie délicatesse qui m’a touchée en plein cœur. L’émotion affleure à chaque page, mais en même temps il y a une retenue et une pudeur particulièrement touchante. Et comment ne pas parler de l’écriture, douce et élégante, travaillée mais jamais pesante, une écriture fine et sensible qui signe la patte d’un très grand auteur.
    [suite en commentaires]

    [suite] Enfin, une dernière richesse de ce livre est la multiplicité des thèmes qu’il aborde et la virtuosité avec laquelle l’auteur les mêle. C’est l’histoire poignante d’un homme blessé, le récit d’une famille brisée, mais c’est aussi le roman d’un pays au tournant de son histoire, d’une société en pleine mutation où naissent les germes de son déclin. Autant de sujets qui rendent ce roman aussi singulier par son décor, qu’universel dans son message.
    En le refermant j’ai repensé à « Ce que le jour doit à la nuit » de Yasmina Kadra qui m’avait aussi bouleversée. Il est à la hauteur de cette flatteuse comparaison, voire peut être même au-delà.
    Sans aucun doute LE livre de la rentrée. Achetez-le, lisez-le. Je suis sure qu’il va faire grand bruit

    Ps: j’ai promis à @ericchacour de lui monter un fan club incroyable pour ce livre. Si vous aussi vous êtes conquis, je prends les inscriptions

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  • C’est magnifique de bout en bout, ce roman m’a littéralement envahi, transporté, envolé, séduit.
    Ce doux livre, perché sur mon épaule, me dit :
    - Mais voyons ! Tu aurais passé déjà 62 ans de ta vie en ignorant qu’en fait, tu m’attendais ?
    Je le feuillette, je le relis, j’y retourne...
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    C’est magnifique de bout en bout, ce roman m’a littéralement envahi, transporté, envolé, séduit.
    Ce doux livre, perché sur mon épaule, me dit :
    - Mais voyons ! Tu aurais passé déjà 62 ans de ta vie en ignorant qu’en fait, tu m’attendais ?
    Je le feuillette, je le relis, j’y retourne immédiatement, je le pose, je le saisis avec le cœur. Désormais Tarek, Mira, Nesrine, Mémie, Ali et… Rafik.
    Nul besoin de raconter en détails l’histoire de ce médecin égyptien dont on va découvrir l’existence entre Le Caire avec femme, mère et sœur puis exilé seul à Montréal et que le narrateur tutoie jusqu’à l’issue qu’on espère somptueuse. Surtout je ne dis rien.
    Prévert nous l’avait bien dit : « Je dis tu à tous ceux que j'aime, même si je ne les ai vus qu'une seule fois »
    Etre homosexuel marié en Egypte dans les années 80 n’augure rien de bon. Eric Chacour ne s’apitoie pas mais accompagne, ne dénonce pas mais veille. Le partage m’a paru immédiat et évident.
    C’est fin, élégant, émouvant, bouleversant, on est happé par la destinée (écrite ? mektoub, c’est écrit !) de chacun des personnages, c’est tendre, triste, joyeux, complexe et sensible.
    Les échos personnels que ce livre procure sont loin de mon passé ou mon réel et pourtant, l’adoption du récit est flagrante, la lecture sera d’une traite jusqu’au milieu de l’aube que le soleil complice boude, ce fils-livre trône à mon chevet, piaffant de sentiments et d’amour.
    Je vais l’offrir, l’offrir, l’offrir. Comment imaginer ne pas avoir la folle envie de crier partout que Ce que je sais de toi est un roman coup de cœur absolu ?

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  • Cette fois, ce n'est pas la couverture qui m'a attirée vers ce livre bien que je la trouve très belle mais c'est la chronique de Chantal Yvenou, que je remercie pour ce très beau moment de lecture.
    De 1961 à 2001, du Caire à Montréal, nous suivons Tarek, d'une famille bourgeoise, chrétienne,...
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    Cette fois, ce n'est pas la couverture qui m'a attirée vers ce livre bien que je la trouve très belle mais c'est la chronique de Chantal Yvenou, que je remercie pour ce très beau moment de lecture.
    De 1961 à 2001, du Caire à Montréal, nous suivons Tarek, d'une famille bourgeoise, chrétienne, occidentalisée, d'origine syro-libanaise. Sa vie est toute tracée : il devient médecin comme son père, hérite de son cabinet, se marie. Mais sa rencontre avec Ali, un jeune musulman pauvre de 17 ans, qui vend son corps pour survivre mais totalement libre dans sa tête, va faire exploser sa vie et sa famille et le conduire à s'exiler à Montréal.
    Ce premier roman est magistral à tout point de vue.
    Un narrateur, dont on ne connaîtra l'identité que dans la deuxième partie, s'adresse à Tarek en le tutoyant ce qui confère une force intimiste au roman, qui est construit en trois parties : Toi, Moi, Nous.
    L'auteur inscrit la vie de Tarek dans l'Egypte des années 60 à 80 avec les bouleversements politiques qu'elle a connus (la guerre des Six Jours, l'assassinat de Sadate, le développement de l'islamisme) mais aussi la vie quotidienne avec la condamnation de l'homosexualité considérée comme une déviance occidentale, le poids de la rumeur, la place des femmes dans la société. A cet égard, ce sont des femmes qui décideront du destin de Tarek, qui bien qu'absentes de la vie politique et sociale du pays, détiennent le pouvoir familial.
    L'auteur a créé des personnages crédibles, dont il arrive à nous faire ressentir les peines, les doutes, les joies; il nous fait partager les odeurs de la cuisine égyptienne mais aussi celles du Caire et on perçoit, à travers son écriture sensible et sensuelle, l'attachement qu'il a pour le pays de ses parents.
    Un magnifique premier roman qui a reçu le prix Première Plume 2023.

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  • Ce que je sais de toi – Eric Chacour

    Pudeur et sensibilité

    Un premier roman coup de cœur pour cette rentrée littéraire !

    Tarek est un jeune médecin qui a repris le cabinet de son père à Moquatam (Egypte) ; un lieu défavorisé où il décide de vivre avec son épouse, son fils, sa sœur, une...
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    Ce que je sais de toi – Eric Chacour

    Pudeur et sensibilité

    Un premier roman coup de cœur pour cette rentrée littéraire !

    Tarek est un jeune médecin qui a repris le cabinet de son père à Moquatam (Egypte) ; un lieu défavorisé où il décide de vivre avec son épouse, son fils, sa sœur, une matriarche autoritaire et une gouvernante. Tarek fera la connaissance d’Ali, qu’il va prendre sous son aile et qui va faire vaciller l’univers familial.

    Un système simple et ordonné peut se révéler parfaitement imprédictible. Simple au sens où peu de variables le régissent. Ordonné puisque soumis à des actions strictement connues et exemptes de hasard. Pour autant, impossible à prévoir. En physique, ce paradoxe se nomme « chaos déterministe ». Page 97

    Un roman qui par son écriture attendrit l’histoire et, la pudeur qui s’en dégage, trouble autant qu’elle remue. Le roman fait naître une émotion toute particulière.

    Les hommes sont des nomades à l’arrêt. Ils peuvent parfaitement traverser leur existence tout en se cachant de la réalité page 152.

    Un roman qui va vous surprendre par la délicatesse de cette histoire

    Prix première plume pour la puissance et les émotions justifiées.

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