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Cathi Unsworth

Cathi Unsworth
Cathi Unsworth vit à Londres. Journaliste et rock critic, elle a écrit entre autres pour Melody Maker, Mojo, Uncut et Bizarre, avant de se consacrer à l'écriture de romans noirs et pop. Au risque de se perdre, son premier roman, a été salué par David Peace et donne la vedette au quartier londonie... Voir plus
Cathi Unsworth vit à Londres. Journaliste et rock critic, elle a écrit entre autres pour Melody Maker, Mojo, Uncut et Bizarre, avant de se consacrer à l'écriture de romans noirs et pop. Au risque de se perdre, son premier roman, a été salué par David Peace et donne la vedette au quartier londonien de Camden.

Avis sur cet auteur (5)

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    Couverture du livre « Zarbi » de Cathi Unsworth aux éditions Rivages

    jml38 sur Zarbi de Cathi Unsworth

    L'avocate Janice Mathers essaye depuis de nombreuses années d'établir l'innocence de Corrine Woodrow, internée dans un centre psychiatrique pour le crime dont elle a été accusée vingt ans auparavant. Pour cela elle fait appel à Sean Ward, un ancien policier devenu détective, afin de reprendre...
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    L'avocate Janice Mathers essaye depuis de nombreuses années d'établir l'innocence de Corrine Woodrow, internée dans un centre psychiatrique pour le crime dont elle a été accusée vingt ans auparavant. Pour cela elle fait appel à Sean Ward, un ancien policier devenu détective, afin de reprendre l'enquête sur la base de la présence d'un autre ADN sur la scène de crime, que les progrès dans les analyses ont démontrée.

    Cathi Unsworth utilise un procédé classique mais très efficace pour développer son intrigue. Elle alterne les chapitres en 2003 dans lesquels Sean remonte le temps en mettant en lumière le rôle des protagonistes vivants ou décédés, et ceux en 1983 qui déroulent les mois précédents le drame. La maîtrise de l'auteur est parfaite pour arriver au point de rencontre idéal entre les deux récits.
    Une des gageures que s'impose l'auteure est de conserver, en plus d'un suspense logique sur le ou les coupables, le mystère sur les conditions du drame et sur la ou les victimes.

    L'enquête de 2003 plonge le détective dans une petite communauté qui se satisfait depuis longtemps, pour la plus grande partie de ses membres, de la conclusion de l'affaire à l'époque.
    Il obtient cependant l'aide de Francesca, qui dirige le journal local, et d'une étrange « idéaliste vengeresse », pour ne pas se laisser égarer par les faux-semblants qui lui sont offerts.

    En 1983, Cathi Unswoth nous décrit de belle façon une jeunesse qui se cherche dans ses expériences, musicales, littéraires, vestimentaires, relationnelles, dans une ambiance post-punk un rien gothique, où la quête de la chanson préférée est d'une grande importance pour ces adolescents. D'ailleurs chaque chapitre possède un titre, ce qui vous donnera peut-être l'envie d'écouter « Echo & the Bunnymen », groupe qui revient souvent dans la playlist. Je conseille même l'album « Heaven Up Here », mais pour savoir pourquoi, il faut lire ce livre.

    Pour clore cette chronique sur ce roman que j'ai vraiment adoré, le meilleur de l'auteure selon moi, j'ajouterai juste qu'une ultime révélation m'a scotché dans les dernières lignes, lors d'un dernier chapitre très émouvant.

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    Couverture du livre « Bad Penny blues » de Cathi Unsworth aux éditions Rivages

    Krys Aline sur Bad Penny blues de Cathi Unsworth

    Ce roman noir, basé sur une histoire vraie, va nous emmener dans le Londres de la fin des années cinquante, jusqu’au milieu des années 60, prélude aux « Swinging Sixties ».

    C’est une période de grand boum artistique. L’émergence de la culture de « masse » où l’on voit fleurir le Pop Art...
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    Ce roman noir, basé sur une histoire vraie, va nous emmener dans le Londres de la fin des années cinquante, jusqu’au milieu des années 60, prélude aux « Swinging Sixties ».

    C’est une période de grand boum artistique. L’émergence de la culture de « masse » où l’on voit fleurir le Pop Art d’Andy Warhol, le rock n’roll, les couleurs bigarrées, le style beatnik etc…

    Les jeunes se saoulent de fêtes et de rencontres hasardeuses d’où naissent des espoirs immenses. Ils y cassent les codes et le carcan puritain Britannique. On n’échappe pas non plus au revers de la médaille : attraction malsaine de l'argent, perversion, corruption…

    Dans ce polar, on va suivre deux histoires qui vont se dérouler en parallèle sans pour autant se rencontrer :
    La vie de quelques jeunes artistes bohèmes un peu marginaux mais ambitieux qui vont surfer sur la vague du succès avec des idées avant-gardistes qu’ils débattent le jour, du matin au soir et du soir au matin. Artistes peintres-créateurs, musiciens, mode, styliste. On y croise muses et artistes. Parmi eux, l’une d’elle va devenir styliste de mode mais ce n’est pas ce qui la caractérise le plus en fait.

    Ce sont plutôt ses rêves prémonitoires de crimes perpétrés sur des filles de la rue dans son quartier sur fond de musique discordante, cacophonique et lancinante, qu’elle fait régulièrement, mais surtout qui se concrétisent ! Elle est dans la peau des victimes, elle voit ce qu’elles voient…

    En parallèle, nous suivons Pete Bradley, le flic qui a découvert la première victime, la fille à la robe rayée, en 59. A l’époque, il avait relevé certains détails et fait quelques déductions qui avait impressionné un Inspecteur du CID venu prendre la relève du dossier. Puis, Pete, a poursuivi son chemin, apparemment « suivi » de loin par le fameux inspecteur Bell du CID (Criminal Investigation Department) ; Pete passera brillamment l’examen de Sergent et se retrouve stagiaire au CID où il fera ses preuves, pour finalement accepter une « mission » plutôt « confidentielle » dans le West End.

    L’écriture imagée fait « vivre » l’époque, on y est, on s’y croit, on "ressent" les choses. Certes l’intrigue se déroule tranquillement sans accélérations sur les chapeaux de roue. Ici pas la peine d’y chercher de l’action « fracassante », des courses-poursuites haletantes, des revirements à 190°C à toutes les pages.

    Non ! Ici, on parle d’un polar « d’ambiance » et d’atmosphère qui prend le temps de dérouler l’histoire, de poser les personnages, d’y apporter toute l’attention nécessaire, sans qu’aucune longueur ne puisse être relevée. On vogue doucement, tranquillement dans un univers temporel parfois onirique et terriblement mélancolique.

    Le décor aussi s’installe tranquillement. Nous avons de belles descriptions de Londres (nocturnes principalement). Elles nous entrainent dans des bas-fonds, des quartiers mal famés et quelques « beaux quartiers » également. C’est très « visuel » à la limite du « cinématographique » (il a fait d'ailleurs l'objet d'une adaptation au cinéma il me semble). Je dirais que ce roman est typiquement d’atmosphère anglaise (et pourrait même être « américaine » aussi … je pense au Dahlia Noir autant dans la forme que sur le fond).

    Ce que j’ai particulièrement aimé dans ce roman ? C’est incontestablement son originalité non dans le récit par lui-même mais par ses références parfaitement maitrisées au Jazz, ses repères bibliographiques et musicaux. Le fait d’avoir utilisé en entrée de chapitre des « tubes » de l’époque qui caracolaient en tête des hit-parades follement « fashion » à l’époque.

    « Le titre lui-même est celui d'un morceau de jazz traditionnel composé en 1956 par Humphrey Lyttelton. Ce fut le premier disque de jazz britannique à entrer dans le Top Twenty et y resta six semaines. Son succès est dû en grande partie au riff de piano boogie très accrocheur, joué par Johnny Parker et mis en avant par le producteur Joe Meek. Paul McCartney a basé sa partie de piano pour la chanson des Beatles " Lady Madonna " sur ce riff » [source Wiki].

    Cette auteure nous révèle une culture musicale impressionnante. Le récit tient là sa particularité.
    Petit détail aussi qui m’a fait sourire : la perception pour le moins « exotique » de la France et de ses habitants, assez « stéréotypée » mais pas « baguette, Beret et bouteille de rouge », non plutôt ce qui se rapproche de ce qu’on dirait nous, le style « Italien » ! :-)

    La littérature anglaise du genre est ici bien représentée. Elle est radicalement différente du style français actuel. Je ne me hasarderai pas faire des parallèles car on ne compare que ce qui est comparable… Mais je ne suis pas déçue de ce tempo soft, mesuré et nonchalant, reposant et feutré… qui me plait plus finalement, qu’un thriller qui dépote et qui vous laisse étourdie et parfois insatisfaite.

    Vous l’avez compris, je suis « emballée » par le style de l’auteure et je vais plonger dans un autre de ses romans, intitulé « Zarbi » (« Le chanteur » suivra certainement) !!!!

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    Couverture du livre « London nocturne » de Cathi Unsworth aux éditions Rivages

    L'atelier de Litote sur London nocturne de Cathi Unsworth

    Pendant le Blitz en février 1942, la vie nocturne de Londres s’organise entre les bombardements, les abris antiaériens, les clubs, les pubs et tout autre lieu qui pourrait divertir et faire penser à autre chose qu’à la guerre. Dans toute cette foule, il y a bien entendu des profiteurs, escrocs,...
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    Pendant le Blitz en février 1942, la vie nocturne de Londres s’organise entre les bombardements, les abris antiaériens, les clubs, les pubs et tout autre lieu qui pourrait divertir et faire penser à autre chose qu’à la guerre. Dans toute cette foule, il y a bien entendu des profiteurs, escrocs, journalistes, médiums etc Une faune bien connue de l’Inspecteur Greenaway qui va enquêter sur un tueur en série qui a pour proie de belles blondes.
    J’ai été surprise par la structure de ce thriller noir qui nous offre deux enquêtes pour le prix d’une sur une période de deux semaines. La première intrigue trouve rapidement sa résolution à la moitié du livre et on poursuit avec un autre meurtrier pour la seconde partie. Le tout est accompagné de personnages plus ou moins insignifiants dont je sais déjà qu’aucun ne me restera en mémoire. Nous suivons ainsi une procédure policière pas très compliquée menée par l’inspecteur Greenaway dont on ne connaît pas grand-chose. Le récit reste linéaire jusqu’aux deux dénouements, pas de rebondissements ou de twists simplement une fiction tirée à partir de faits réelles. Celui de « l’Eventreur du couvre feu » reste très léger même si l’auteur tente d’insérer d’autres personnages secondaires pour étoffer l’intrigue avec des histoires de gangsters et de prostituées. Ce qui m’a le plus manqué c’est de ne pas trouver de suspense. Il faut souligner un travail de recherche important donnant une crédibilité à cette période spéciale du Blitz. Il semblerait qu’il y est eu une augmentation considérable des crimes dans la capitale à ce moment là. Superbes descriptions de la vie nocturne de la capitale britannique pendant la Seconde Guerre mondiale. J’ai retrouvé l’ambiance des ruelles sombres telles que je me les imaginais dans un Londres sous les bombardements. L’auteur nous dit qu’elle a repris des mots d’argot mais avec la traduction, je n’ai rien trouvé de notable allant dans ce sens et comme je ne m’y connais pas en accent londonien, cockney etc. Je n’ai pas apprécié cette finesse. Les titres des chapitres sont tous tirés de chansons des années trente ce qui donne une note légèrement surannée et délicieuse. Bonne lecture.
    http://latelierdelitote.canalblog.com/archives/2019/05/16/37341991.html

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    Couverture du livre « Au risque de se perdre » de Cathi Unsworth aux éditions Rivages

    jml38 sur Au risque de se perdre de Cathi Unsworth

    Le personnage principal Diane est un peu l'alter ego de Cathi Unsworth. Comme l'auteure, ex-critique musicale, elle est journaliste et écrit dans un nouveau magazine culturel d'avant-garde. Son job l'amène à fréquenter les milieux où se retrouvent en cette année 1992 tout ce que la scène...
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    Le personnage principal Diane est un peu l'alter ego de Cathi Unsworth. Comme l'auteure, ex-critique musicale, elle est journaliste et écrit dans un nouveau magazine culturel d'avant-garde. Son job l'amène à fréquenter les milieux où se retrouvent en cette année 1992 tout ce que la scène londonienne comptent de célébrités, actuelles, anciennes ou à venir, du monde de la musique, du cinéma et du roman. La description des endroits branchés de ce Londres underground est d'ailleurs très réussie. Pour Diane, son collègue Barry et son boss Neil, la vedette du moment qu'il ne faut pas rater est le réalisateur Jon Jackson dont le dernier long métrage vient de révolutionner le film noir. Diane se passionne également pour un roman particulièrement réussi mais dont l'auteur est une énigme à ses yeux.
    Alors que tout semble bien s'annoncer pour nos journalistes, le cinéaste est assassiné dans des circonstances rappelant son dernier film. Une certaine opinion publique y voit l'oeuvre d'un esprit impressionnable que la violence à l'écran à poussé à commettre un geste horrible. le récit bascule alors vers le roman noir, sans réelle enquête, mais avec une tension qui va crescendo à mesure que se dévoilent les personnalités. le suspense n'est cependant pas vraiment au rendez-vous, le rythme reste assez lent et l'intrigue, qui tarde à se mettre en place à mon goût, pas super passionnante.

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