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Prendre refuge

Couverture du livre « Prendre refuge » de Mathias Enard et Zeina Abirached aux éditions Casterman
  • Date de parution :
  • Editeur : Casterman
  • EAN : 9782203148611
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

1939, Afghanistan. Autour d'un feu de camp, aux pieds des Bouddhas de Bâmiyân, une voyageuse européenne, Anne-Marie Schwarzenbach, tombe amoureuse d'une archéologue. Cette nuit-là, les deux femmes l'apprennent par la radio, la Seconde Guerre mondiale éclate. 2016, Berlin. Karsten, jeune Allemand... Voir plus

1939, Afghanistan. Autour d'un feu de camp, aux pieds des Bouddhas de Bâmiyân, une voyageuse européenne, Anne-Marie Schwarzenbach, tombe amoureuse d'une archéologue. Cette nuit-là, les deux femmes l'apprennent par la radio, la Seconde Guerre mondiale éclate. 2016, Berlin. Karsten, jeune Allemand qui se passionne pour l'Orient rencontre Nayla, une réfugiée syrienne, dont il s'éprend, malgré leurs différences. A travers ces deux récits entremêlés, deux histoires d'amour atypiques, comme un écho à deux époques complexes, se tissent au fil des pages. Alliant les contraires, rapprochant des êtres qui n'auraient jamais dû se croiser, l'album propose une réflexion sur la difficulté d'aimer aujourd'hui comme hier.

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Avis (3)

  • Un avis en demi-teinte qui friserait le « j’ai pas aimé » si l’univers graphique de Zeïna Abiracheb n’était pas aussi singulier.

    Tout de noir blanc, dans un style naïf aux traits épais, les dessins sont magnifiques.
    Jouant à la fois sur l’épure et l’ornementation, ils paraissent, au premier...
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    Un avis en demi-teinte qui friserait le « j’ai pas aimé » si l’univers graphique de Zeïna Abiracheb n’était pas aussi singulier.

    Tout de noir blanc, dans un style naïf aux traits épais, les dessins sont magnifiques.
    Jouant à la fois sur l’épure et l’ornementation, ils paraissent, au premier regard, d'une simplicité extrême mais se révèle complexes quand on les examine attentivement.

    La variété des formats ( vignettes, pages simples, double page) ne laissent pas de place à l’ennui.

    Mais niveau scénario….

    Mêlant deux histoires d’amour impossible à des époques et dans des lieux différents (reliées par le ciel étoilé et la constellation d'Orion associée à la guerre), j’ai trouvé que l’histoire manquait cruellement de fluidité et de clarté. A certains moments, je n’arrivais pas à me situer dans le temps. Les deux récits se mélangent et j’ai eu l’impression de n’avoir que des petits bouts, des bribes d’un grand tout. Alors même si ces moments fugaces qui nous sont donnés à lire sont très beaux, ça ne fait pas selon moi un scénario abouti.

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  • Il aura suffit d’une rencontre au Salon du Livre de Beyrouth en 2015, pour que les auteurs du roman « Boussole » et de la bande dessinée « Le piano oriental » nous offre le fruit de leur riche collaboration. En effet, sous la plume de Mathias Enard et les illustrations de Zeina Abirached,...
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    Il aura suffit d’une rencontre au Salon du Livre de Beyrouth en 2015, pour que les auteurs du roman « Boussole » et de la bande dessinée « Le piano oriental » nous offre le fruit de leur riche collaboration. En effet, sous la plume de Mathias Enard et les illustrations de Zeina Abirached, sort en 2018 le splendide album » Prendre refuge « aux éditions Casterman. Ce livre tout à fait atypique par sa forme, questionne sur la notion de refuge. A la fois poétique, symbolique mais aussi historique, entre Berlin et l’Afghanistan, hier et aujourd’hui, il révèle l’amour comme la plus belle des aventures.
    A travers » Prendre refuge « , un livre emprunté à son amie Elke, un jeune berlinois se plonge dans l’histoire de la rencontre de deux femmes en 1939, sur un terrain de fouilles archéologiques, en Afghanistan. En parallèle, tel un effet de miroir, Karsten rencontre une jeune syrienne lors d’une kermesse.
    » Dans Berlin, ciel immense, ville détruite, comme la mienne. J’ai voulu prendre refuge en toi. Mais mon pays perdu bat en moi. «
    Deux pays. L’Allemagne et l’Afghanistan. Deux espaces géographiques. Berlin d’une part, ville chargée de la mémoire, de la destruction et du souvenir, et d’autre part Bâmiyân, espace d’immensité complètement ouvert. Deux époques. 1939 et aujourd’hui. Deux histoires d’amour. Celle d’un jeune berlinois passionné d’Orient prénommé Karsten et d’une jeune femme d’origine syrienne Neyla, et celle entre l’écrivain et archéologue suisse Anne-Marie Schwarzenbach et Ria Hackin, une archéologue présente sur le site incroyable de Bâmiyân aux pieds des Bouddhas. Deux histoires d’amour impossible, que l’époque sépare.
    » Karsten, j’ai mal et j’ai peur. J’ai peur de ce nouveau pays et de cette ville où mes yeux ne peuvent attraper les yeux des autres. «
    Des destins croisés et entremêlés au cœur des conflits et bouleversements mondiaux. C’est ainsi que la notion de » prendre refuge » prend tout son sens. Lorsque l’on a perdu un pays, une patrie, une langue ou bien encore un amour, l’être humain prend refuge de diverses manières. Le refuge prend ainsi différentes formes : dans le bouddhisme, dans l’amour de l’autre, en échappant à la guerre, mais aussi dans l’immensité du ciel.
    » Regardons encore une fois ces bouddhas, éternels gardiens du temps, le temps que l’orage passe. On y prendrait bien refuge. «
    La place qu’accorde Mathias Enard à l’astronomie dans cet album, confère aux entités d’intemporalité et d’immensité universelles d’un ciel étoilé, le moyen d’y prendre refuge. Admiré et étudié depuis la nuit des temps, il est encore et toujours objet de contemplation et d’inspiration, partout et par tous.
    Le trait inimitable et talentueux de Zeina Abirached se retrouve dans cet album, telle une encre de charbon, avec des illustrations très géométriques, essentiellement en noir et blanc, avec une nette inspiration orientale, dans une puissante osmose graphique.
    Déjà charmée par son précédent roman « Boussole » qui avait reçu la distinction ô combien méritée du Prix Goncourt en 2015, j’ai retrouvé ici la plume érudite et poétique de l’auteur. Mathias Enard est d’abord un homme de ponts, ceux qui peuvent et doivent relier l’Orient et l’Occident, ceux qui permettent d’accéder à l’autre et à l’étranger d’être accueilli, par le biais de la littérature.
    Les extraits du poète syrien Nizar Qabbani qui s’immiscent au centre de l’album sont une ode à l’Orient, et enchantent le lecteur.
    Le minimalisme et la sobriété de cet ouvrage n’enlèvent rien à l’intensité de la lecture, bien au contraire ! L’essentiel est presque subjectif… Un petit bijou d’humanisme, un livre qui marque !

    » On ne se convertit pas au bouddhisme. On y prend refuge. «

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  • BD talentueuse signée Mathias Enard et Zeina Abirached.

    Le titre : « Prendre refuge ». Non pas ‘chercher’ ou ‘trouver’ mais ‘prendre’. « On ne se convertit pas au bouddhisme mais on y prend refuge. On prend refuge dans le Bouddha, dans la sagesse, dans la compagnie des amis. »

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    BD talentueuse signée Mathias Enard et Zeina Abirached.

    Le titre : « Prendre refuge ». Non pas ‘chercher’ ou ‘trouver’ mais ‘prendre’. « On ne se convertit pas au bouddhisme mais on y prend refuge. On prend refuge dans le Bouddha, dans la sagesse, dans la compagnie des amis. »

    2 histoires se juxtaposent, l’une en Afghanistan en 1939, sur le site des Bouddhas Bâmiyân et l’autre de nos jours en Allemagne avec des personnages allemands et réfugiés syriens.

    En 1939 l’histoire est inspirée des écrivaines Anne-Marie Schwarzenbach et Ella Maillart et des archéologues Ria et Joseph Hackin qui se rencontrèrent à Bagram en Afghanistan juste avant la déclaration de guerre en Europe. « Nous nous sommes très librement inspirés de cet épisode relaté (entre autre) par Ella Maillart dans ‘La voie cruelle’. »
    « Regardons encore ces Bouddhas, éternels gardiens du temps. »
    Ces statues monumentales dont la construction se situe dans une époque allant des années 300 à 700 ont été détruites à l’explosif par les Talibans en mars 2001.
    Comme quoi, ce que l’on pense être éternel sur terre n’est qu’une illusion. L’éphémère…

    De nos jours, Karsten aime Neyla… Une très belle histoire d’amour mais qui rencontre aussi toutes les difficultés des réfugiés en Europe. On ‘est pas réfugié pour son plaisir…
    « J’ai voulu prendre refuge en toi mais mon pays perdu bat en moi. »

    Des extraits de poèmes du poète syrien Nizar Qabbani très célèbre en Orient, orne ce magnifique livre : « L’amour mon amour est un beau poème brodé sur la lune. » « Tes yeux sont les deux derniers navires en partance… »

    Des dessins talentueux en noir et blanc. Un texte magnifique. Une histoire très rythmée. Un très bel ouvrage à lire et relire, relire, relire… car il est truffé de détails, de symboles, de philosophie et de beaucoup d’amour, d'espoir de paix, de voyages, de saveurs orientales, de joie de vivre, d’énergie, de tapis d’étoiles aux constellations immuables, tout en dénonçant la haine, l’extrémisme, la guerre et les destructions imbéciles.
    Ceci n'est pas un résumé. Il faut découvrir ce livre avec ses profondeurs et ses messages inhérents à chacun au travers de l'écriture de Mathias Enard et les dessins magnifiques de Zeina Abirached.qui leur aura pris deux ans de travail. Plus que 5 étoiles : un énorme coup de cœur!
    PS: Vous serez surpris. Les phrases de M. Enard ne font pas 6 ou 300 pages, mais juste quelques mots...

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