Ce roman d'une passion d'amour contrariée est aussi le roman d'une époque.
Amélie et Vincent se rencontrent, jeunes, à la Sorbonne à la fin des années 80. Chacun ressent un coup de foudre sans oser l'avouer à l'autre : aucun des deux ne se sent « à la hauteur », aucun ne fait le premier pas, aucun n'a la maturité de saisir son bonheur...
Ils se donnent rendez-vous, la jeune femme est en retard : A quelques minutes près, ce jour-là, ce n'est pas un simple rendez-vous qu'elle rate, c'est sa vie.
Puis la vie prend le dessus, les emporte malgré eux vers des destins qu'ils ne maîtrisent plus, leur fait prendre des bifurcations comme on emprunte des portes, puis des couloirs, de dix ans, de vingt ans, de trente ans...
On suit en parallèle la trajectoire intime et professionnelle d'Amélie et de Vincent, et chaque fois que les hasards de l'existence les remettent en présence, ce n'est pas « le bon moment ».
« Trente ans que nous nous connaissons... Des mariages, des divorces, des deuils, des enfants, des centaines de voyages, parfois au bout du monde, des succès, des échecs, des espérances déçues, des rêves d'enfance perdus, des enfances déchues...Trente ans de rêves et de désir ».
Et si notre bonheur ne tenait qu'à UNE personne, l'unique ? Il ne faudrait surtout pas la rater, et encore faudrait-il la rencontrer...
On dirait bien, dès l'entrée de ce roman, que Vincent et Amélie se sont trouvés, eux, à l'occasion d'une soirée intense, c'est une telle évidence qu'un rendez-vous est pris pour se revoir.
Chacun se prépare de son côté mais malheureusement ce second rendez-vous sera un rendez-vous raté et pourtant chacun le sait: cette rencontre est déterminante, marquante, importante.
Les hasards de la vie replaceront-ils Vincent sur le chemin d'Amélie? Ces deux âmes idéalistes sont-elles vouées à ne jamais se retrouver? L'amour idéal est-il maudit?
Un roman condensé et désabusé qui se lit d'une traite et qui offre à la fois une vision idéalisé de l'amour et terriblement désenchanté.
Ce roman débute par un rendez-vous manqué. Nous sommes dans les années 80, elle ne peut pas le prévenir de son retard, il ne peut pas lui demander si elle viendra. Elle arrive trop tard, il est parti. La vie prend le relais. Au cours des 30 prochaines années, ils vont se croiser à plusieurs reprises, auront fait chacun leur vie de leur côté sans jamais oublier ce sentiment qui les a submergés lors de leur première rencontre. Oui, l'histoire est cliché, le thème usé, vu et revu. Mais Éliette Abécassis nous offre un roman nostalgique et poétique sur l'amour et ses problématiques contemporaines. Elle décortique avec finesse et une simplicité désarmante les questions qui nous taraudent : amour, parentalité, usure du couple, impératifs moraux. C'est un roman universel sur les sentiments, les non-dits, les chemins à parcourir et le destin. Un roman qui va vous serrer le coeur.
Amélie et Vincent ont vingt ans lorsqu’ils se rencontrent à la fin des années 80. L’âge de tous les possibles mais aussi l’âge de l’incertitude et des hésitations. Ils vont passer toute une soirée ensemble sans que jamais non l’un ni l’autre n’ose le geste qui ferait basculer cette rencontre vers une histoire d’amour. Le second rendez-vous est raté : Amélie est en retard, Vincent pense qu’elle ne viendra pas.
Pendant trente ans, Amélie et Vincent se croisent, chacun menant sa vie personnelle et professionnelle mais chacun ayant cette impression d’incomplétude. Mariages, enfants, divorces, succès et défaites professionnelles, ils mènent leurs vies en parallèle, se retrouvant parfois mais jamais au bon moment pour commencer leur histoire d’amour.
Éliette Abécassis rédige avec une grande sensibilité et beaucoup de simplicité la chronique d’un coup de foudre qui n’arrive jamais à s’épanouir. Parce qu’ils n’osent pas et se mettent des barrières Amélie et Vincent passent à côté de ce qui pourrait être une magnifique histoire. L’auteure nous montre comment leurs choix se sont avérées lourds de conséquences et les a entraînés dans des vies qu’ils n’étaient pas prêts à vivre.
Ce roman est une jolie variation autour de la destinée, des amours prédestinés, de la force des sentiments, du temps qui passe, des occasions à ne pas manquer.
Nos rendez-vous est effectivement une histoire de rendez-vous, manqués surtout, d'une rencontre, puis de rencontres, de moments de vie, mais aussi et surtout une belle histoire d'amour tu. « Ils n'avaient pas compris, ils n'avaient pas osé. Ils étaient empêtrés chacun dans leur éducation, leurs inhibitions, ils ne savaient pas. Il ignorait que la vie prend le dessus sur les rencontres et sur l'amour, que de fil en aiguille on est emporté malgré soi vers un destin qu'on ne maîtrise plus, que l'on prend des bifurcations comme des portes qui nous mènent vers des couloirs, des couloirs de dix ans, de vingt ans, de trente ans, qu'on épouse souvent la personne qu'on n'aime pas, qu'on laisse passer l'amour de sa vie, par délicatesse, par malchance ou par inadvertance, qu'on ne fait pas ses enfants avec ceux que nous aimons et que ces enfants sont ensuite la raison pour laquelle nous restons avec eux, et la raison aussi pour laquelle on finit par se séparer. »
Ce roman est aussi celui d'un constat parfois amer et désabusé, à l'approche de la cinquantaine, d'une vie passée à l'avoir ratée, d'être passée à côté d'elle, de l'amour vrai, que font Vincent et Amélie. Mon premier coup de coeur de cette rentrée de janvier.
« Dans la vie, on peut aimer plusieurs fois mais on a qu’un seul amour. » C’est ce fil narratif que tricote Eliette Abécassis. Amélie et Vincent se rencontrent, adolescents, à la Sorbonne. On suit en parallèle leur trajectoire intime et professionnelle, et chaque fois que les hasards de l’existence les remettent en présence, ce n’est pas « le bon moment ». Un suspens est écrit autour des rencontres manquées et de l’impossibilité de dire.
Amélie et Vincent se rencontrent à l'université. Ils sont amoureux mais n'osent pas se le dire. Après un rendez-vous manqué, chacun prend un chemin différent et leurs vies se séparent. Les années passent, ils se recroisent à plusieurs occasions en pensant "et si c'était l'homme/la femme de ma vie ?"
Un beau roman sur les rendez-vous manqués, le courage d'avouer ses sentiments, les non-dits, l'impression d'être passé à côté de sa vie, le destin...
C’est une histoire d’amour contrarié par un rendez-vous manqué qui va marquer les deux personnages dans leur vie respective. Dès leur première rencontre, dès la nuit passée ensemble à parler, Amélie et Vincent ont su, sans en prendre conscience à ce moment là, qu’ils étaient destinés. Mais voilà, la peur a eu raison de leur rendez-vous. La peur d’Amélie de revoir Vincent, cette peur qui l’a fait arriver trop tard. Cette peur, nous l’avons tous connue. Cette peur qui nous a empêché de répondre, de revoir, de croire, de vouloir. Cette peur qui fait que nous avons pris un autre chemin pour notre vie, avec d’autres personnes.
Cela m’a fait penser à la jolie histoire d’amour de Macha Méril et Michel Legrand qui n’ont jamais cessé de s’aimer jusqu’à ce qu’ils retrouvent pour enfin s’aimer comme ils le méritaient!
Dans son roman, Éliette Abécassis raconte au final une belle histoire d’amour car Amélie et Vincent n’ont cessé de s’aimer et je trouve cela beau. Éliette a su me faire vivre cette histoire éternelle, impossible, réelle, voulue par le biais de sa plume, une plume fine qui reflète tout un amour sincère et fidèle.
C’est une histoire romantique qui pointe le doigt sur nos actes manqués, sur nos décisions qui ont forcément une incidence sur notre vie, sur un petit acte qui fait que tout prend une autre direction. Mais aussi, Éliette nous parle de l’amour, celui qui est toujours là!! Un beau roman que j’ai sincèrement aimé.
La première fois que les mots d'Éliette Abécassis m'ont enchantée, ils étaient chantés par Simon Mimoun.
Je les ai entendus, savourés, réécoutés, chantonnés, avec un plaisir jamais démenti.
D'ailleurs, à ceux qui ne connaissent pas, je conseille plus que chaleureusement la magnifique chanson Belle parmi les belles, de Debout sur le Zinc/Éliette Abécassis.
Digression ? Oui mais digression nécessaire.
Car c'est cette mélodie qui m'a accompagnée lors de ma lecture, qui a bercé les mots de l'auteure, que je lisais pour la première fois, qui a souligné le rythme poétique du roman, qui a nimbé le texte entier de cette harmonie qui m'a tant plu.
Comme si l'on m'avait chanté une chanson entière à l'oreille, les mots d'Éliette Abécassis ont cette musicalité qui a laissé son empreinte sur moi.
Au-delà de l'histoire de ces deux destins parallèles qui tentent envers et contre tout de se croiser parfois, la plume de l'auteure m'a touchée en plein coeur et j'en redemande.
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