Grégoire BEAUJOUR est face à un véritable handicap : il ne sait plus dire « non ». Cet état de fait le conduit dans des situations ubuesques et très inconfortables. Il ne contrôle pas sa vie puisqu’il ne peut rien refuser, il accepte tout ou bien il ne sait pas ! Les impacts sont nombreux : il cède toujours aux volontés de ses enfants qu’il ne voit qu’une fois par mois, il ne refuse jamais les multiples cafés de ses collègues, les invitations de Marie-Line… mais il ne maîtrise pas non plus les conséquences des « oui » à toute question, toute sollicitation. Si cela le conduit dans de véritables quiproquos cocasses, il arrive que cela ressemble à de la manipulation quand il s’agit de son travail qui consiste à réaliser des sondages d’opinion. Des questionnaires, seuls le « oui », le « oui-oui », le « je ne sais » pas sont possibles. Pour éviter le pire, BEAUJOUR s’inscrit dans un atelier d’écriture qui doit lui permettre de retrouver le mot perdu…
Qui d’autre que Serge JONCOURT aurait pu écrire un roman aussi loufoque, drôle, presque anxiogène à certains moments, une dose de poésie… ? A côté de ses aspects, l’auteur réveille nos comportements lisses, la facilité de dire oui à tout ce que la société nous propose par exemple. Mais depuis quand avons-nous perdu notre force d’opposition …? Et si nous nous plongions dans notre « ouvroir des mots perdus » ? Là encore, belle imagination de Serge JONCOURT !
Etrange, pas toujours facile à suivre, mais beaucoup de choses m'ont touchée dans ce livre...
Serge Joncour a plusieurs casquettes : c'est ainsi lui qui a écrit le scénario de l'adaptation en film du roman de Tatiana de Rosnay "Elle s'appelait Sarah" :
http://actualitte.com/blog/sophielit/2010/10/16/5-questions-a-serge-joncour/
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