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La voix secrète

Couverture du livre « La voix secrète » de Michaël Mention aux éditions 10/18
  • Date de parution :
  • Editeur : 10/18
  • EAN : 9782264068781
  • Série : (-)
  • Support : Poche
Résumé:

Une enquête criminelle dans les bas-fonds de Paris en 1835, retraçant les derniers jours du célèbre dandy, assassin et poète Pierre-François Lacenaire Durant l'hiver 1835, sous le règne de Louis-Philippe, alors que Paris est rongé par la misère et les attentats, la police enquête sur un tueur... Voir plus

Une enquête criminelle dans les bas-fonds de Paris en 1835, retraçant les derniers jours du célèbre dandy, assassin et poète Pierre-François Lacenaire Durant l'hiver 1835, sous le règne de Louis-Philippe, alors que Paris est rongé par la misère et les attentats, la police enquête sur un tueur d'enfants. Tous les indices orientent Allard, chef de la Sûreté, vers le célèbre poète et assassin Pierre-François Lacenaire. Incarcéré à la Conciergerie, celui-ci passe ses journées à recevoir des visiteurs et à rédiger ses Mémoires en attendant de passer sous la guillotine. Un autre crime se produit, révélant davantage de similitudes avec ceux commis jadis par Lacenaire. Allard décide alors de le solliciter dans l'espoir de résoudre au plus vite cette enquête tortueuse. Entre le policier et l'assassin s'instaure une relation ambiguë, faite de respect et de manipulation, qui les entraînera tous deux dans les coulisses d'un Paris mystérieux et violent.

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Avis (4)

  • « J’arrive à la mort par un mauvais chemin, j’y monte par un escalier ! Mais, bon Dieu, j’y vais ! »
    1835, Lacenaire, assassin cynique et désinvolte a transformé sa prison en salon mondain. Il rédige ses mémoires.
    En même temps, la police reçoit des têtes d’enfant. Un fou tue des enfants dans...
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    « J’arrive à la mort par un mauvais chemin, j’y monte par un escalier ! Mais, bon Dieu, j’y vais ! »
    1835, Lacenaire, assassin cynique et désinvolte a transformé sa prison en salon mondain. Il rédige ses mémoires.
    En même temps, la police reçoit des têtes d’enfant. Un fou tue des enfants dans les bas-fonds de la capitale, puis les décapite et envoie la preuve de son forfait à la police pour la narguer. La manière dont les enfants sont tués ressemble à celle de Lacenaire : trois plaies figurent sur le dos des petits cadavres.
    Allard, le chef de la Sûreté, demande à Lacenaire de l’aider à résoudre cette affaire.
    Paris, sous la monarchie de Juillet, les conditions de vie des prolétaires sont extrêmes. Le désenchantement de l’«assassin romantique » vis-à-vis de ses congénères, permet une peinture désabusée de cette époque qu’il traverse comme un dandy. Lacenaire est le produit de la génération romantique, animée d’une volonté de briser les codes et les conventions. Il en ressort un homme révolté, un homme qui veut se mesurer avec Dieu.
    Le roman s’articule autour des derniers jours de Lacenaire et de l’enquête des policiers. Lacenaire rédige ses mémoires, reçoit le gratin de Paris émoustillé de fréquenter sans grand risque le côté sombre de l’humanité : il fascine. Voilà un criminel rassurant : il ressemble à un dandy, s’exprime parfaitement et il vient d’un milieu bourgeois. De plus, c’est un piètre assassin et ses victimes n’inspiraient pas la sympathie.
    L’auteur utilise le ton caustique de son héros pour décrire la réalité sociale. Par exemple, la dernière petite victime vient de toucher sa paye et rentre chez lui. Il est content car le patron lui a annoncé que « lorsqu’il sera trop grand pour les tâches délicates, il pourra surveiller les machines. Alors, Thibaud est content, ignorant qu’il passera les journées debout. »
    Le cynisme est contrebalancé par la compassion dont Allard fait preuve vis-à-vis des victimes et du petit peuple. Alors qu’il fait preuve de froideur quand il s’agit de personnes issues des classes aisées. Ainsi il n’a pas pleuré la mort de Casimir Perrier, celui qui avait envoyé les soldats contre les canuts révoltés déclarant : « il faut que les ouvriers sachent bien qu’il n’y a de remède pour eux que la patience et la résignation. »
    Peinture sociale de la monarchie de Juillet, ode à Lacenaire, celui qui a fait face à la lame de la guillotine alors qu’elle s’est enrayée (peut-être s’agit-il seulement d’une légende), trame policière qui nous tient en haleine. Il en résulte un roman historique prenant.

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  • Autant le dire tout de suite, les polars historiques et moi ça ne fait pas deux mais trois !

    Ceux que j'ai lus doivent se compter sur les trois premiers doigts de la main et donc c'était une gageure pour moi d'en lire un nouveau et de l'apprécier ...

    Mais quand vous rencontrez l'auteur...
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    Autant le dire tout de suite, les polars historiques et moi ça ne fait pas deux mais trois !

    Ceux que j'ai lus doivent se compter sur les trois premiers doigts de la main et donc c'était une gageure pour moi d'en lire un nouveau et de l'apprécier ...

    Mais quand vous rencontrez l'auteur Michaël MENTION lors d'un chouette salon, BLOODY FLEURY pour ne pas le nommer, et que vous échangez sympathiquement avec lui, vous vous dîtes déjà que vous appréciez le discours du romancier et donc que ses livres risquent fort de vous plaire.

    Vous lisez la quatrième de couverture de ses ouvrages et puis Jean-Hugues OPPEL se rapproche et vous souffle que LA VOIX SECRETE est juste extraordinaire, que ce polar mèle histoire et fiction (ouf!! je préfère!) et là malgré tous vos a priori vous demandez une décicace gentiment griffonnée et vous sortez votre monnaie .

    Nous sommes dans le PARIS de l'hiver 1835 sous le règne de Louis-Philippe.

    Incarcéré à la CONCIERGERIE, Pierre-François LACENAIRE attend la guillotine tout en rédigeant ses mémoires. Escroc de renom devenu assassin par nécessité, LACENAIRE, aux idées suicidaires, se languit de voir sa tête rouler aux pieds de ses bourreaux.

    Bénéficiant de conditions d'emprisonnement particulières compte tenu de ses accointances avec les politiques et de sa renommée populaire, il tient salon dans sa cellule et se lit d'amitié avec le chef de la sûreté, ALLARD. Alors lorsque des infanticides effroyables sont perpétrés selon un mode opératoire similaire à celui de LACENAIRE, ALLARD demande à son criminel d'ami de l'aider à arrêter l'assassin. Les deux hommes, soucieux de mettre un terme à cette série d'assassinats ignobles et mus par la recherche de la vérité, vont être entraînés dans les bas-fonds parisiens où la misère est omniprésente et les attentats quotidiens. Malgré leurs différences et leur relation ambiguë, LACENAIRE et ALLARD, le criminel et le policier, vont tenter de résoudre cette enquête délicate qui secoue tout PARIS.

    Michaël MENTION, avec ce roman, manie à la perfection l'histoire avec un grand H et la fiction. L'épisode qu'il relate est totalement fictif mais lui permet de nous faire revivre le PARIS des intrigues et des complots politiques sous le règne de Louis-Philippe. Il réussit à nous plonger dans le ventre de PARIS où la misère côtoie la bourgoisie sans jamais partager les mêmes quartiers excepté pour la débauche.

    Fresque sociologique puisqu'il nous entraîne aux côtés des miséreux et de la révolte politique qui gronde, l'auteur a terriblement bien documenté son propos et nous fait partager le quotidien de cette époque. On hume les odeurs fétides des rues sales, on entend les sabots des chevaux sur les pavés et on imagine les costumes de l'époque du haut de forme de la bourgeoisie aux guenilles des pauvres.

    Les relations équivoques entre LACENAIRE et ALLARD intriguent le lecteur et placent les protagonistes là où on ne les attend pas. Le malfrat devient aimable voire plaisant et l'agent de la sûreté au profil incorruptible suscite le soupçon et la malveillance.

    Autant roman noir que polar historique, Michaël MENTION conte une histoire haletante et passionnante avec une plume vive et incisive, les chapitres sont courts et rythmés si bien qu'il est difficile de lâcher ce petit livre riche et palpitant. Michaël MENTION écrit aussi des scénarios et on ressent au fil des pages ces habitudes d'écriture scénaristique, tout est bien cadré et précisément décrit.

    Finalement, ce roman qui met en scène un malfaiteur adulé et un policier intégre sur fond de noirceure parisienne et de mouvement révolutionnaire est vraiment une très sympathique découverte et Jean Hugues OPPEL est de bon conseil.

    Il me tarde d'ouvrir un autre ouvrage de Michaël MENTION, réputé pour étonner et surprendre ses lecteurs à chaque nouvelle parution tellement il touche à tous les aspects de la littérature noire.



    MYMY

    http://cousineslectures.canalblog.com/archives/2017/02/19/34955265.html

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  • "Paris, la royale, Paris l'animale, Paris, l'opulente capitale."

    Avant d'être Paris ville lumière, Paris fût sombre et crasseuse. Dangereuse et mortelle. En cet hiver 1835, un tueur d'enfants sévit dans les quartiers miséreux.


    Allard le chef de la sécurité se retrouve sur l'enquête....
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    "Paris, la royale, Paris l'animale, Paris, l'opulente capitale."

    Avant d'être Paris ville lumière, Paris fût sombre et crasseuse. Dangereuse et mortelle. En cet hiver 1835, un tueur d'enfants sévit dans les quartiers miséreux.


    Allard le chef de la sécurité se retrouve sur l'enquête. Certains indices le mènent dans une direction opposée à ce qu'il ressent. Il va tenter de se faire aider par Lacenaire, un poète assassin incarcéré à la conciergerie où il écrit ses mémoires.

    " La vie est si morne, Il faut bien s'amuser un peu. Sinon, c'est la mort. La véritable mort, pas celle de l'échafaud, mais celle qui tue l'esprit. "

    Paris, déjà rongée par la misère et les attentats, se retrouve plongée dans la torpeur. Le mal rôde et assassine des enfants innocents.


    La plume incisive de l'auteur voyage miraculeusement du passé vers notre présent. Un éternel recommencement pour certains faits de société. 1835 pourrait très bien être 2017...une manière comme une autre pour piquer là où ça fait mal .

    " Je vis d'un côté une société de riches s'endormant dans ses jouissances et calfeutrant son âme contre la pitié ; d'autre part, une société de misérables qui demandaient le nécessaire à des gens qui regorgeaient de superflu. "

    Michaël Mention en s'inspirant de La Vie de Pierre-François Lacenaire, nous offre un magnifique roman historique noir en traitant l'intrigue sous un angle moderne.


    Une histoire dans l'Histoire avec un style qui mérite les lauriers et La " Mention " trés bien.

    Michaël Mention , un auteur de talent qui sait aisément se diversifier dans ses écrits avec brio et toujours avec un réalisme surprenant quelque soit l'époque où Il nous embarque.


    Une fois de plus, je suis tombée sous le charme de sa plume, de son style, de ses descriptions majestueuses, de ses personnages toujours attachants et forts. À chaque écrit, il me fait chavirer par sa façon de sublimer le Noir.


    Un auteur incontournable dans l'univers du Noir à lire absolument.
    Né en 1979, Michaël Mention est romancier et scénariste. Passionné de rock et d’histoire, il accède à la reconnaissance avec Sale temps pour le pays (Grand Prix du roman noir français au Festival de Beaune en 2013), … Et Justice pour tous (Prix Transfuge du meilleur espoir polar en 2015), tous deux parus dans la collection Rivages/noir, ainsi que Jeudi Noir aux éditions Ombres Noires.

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  • Autant le dire tout de suite ,les polars historiques et moi ça ne fait pas deux mais trois !

    Ceux que j'ai lus doivent se compter sur les trois premiers doigts de la main et donc c'était une gageure pour moi d'en lire un nouveau et de l'apprécier ...

    Mais quand vous rencontrez l'auteur...
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    Autant le dire tout de suite ,les polars historiques et moi ça ne fait pas deux mais trois !

    Ceux que j'ai lus doivent se compter sur les trois premiers doigts de la main et donc c'était une gageure pour moi d'en lire un nouveau et de l'apprécier ...

    Mais quand vous rencontrez l'auteur ,Michaël MENTION,lors d'un chouette salon ,BLOODY FLEURY pour ne pas le nommer, et que vous échangez sympathiquement avec lui, vous vous dîtes déjà que vous appréciez le discours du romancier et donc que ses livres risquent fort de vous plaire.

    Vous lisez la quatrième de couverture de ses ouvrages et puis Jean-Hugues OPPEL se rapproche et vous souffle que LA VOIX SECRETE est juste extraordinaire,que ce polar mèle histoire et fiction (ouf !! je préfère !) et là malgré tous vos a priori vous demandez une décicace gentiment griffonnée et vous sortez votre monnaie .

    Nous sommes dans le Paris de l'hiver 1835 sous le règne de Louis - Philippe.

    Incarcéré à la CONCIERGERIE,Pierre-François LACENAIRE attend la guillotine tout en rédigeant ses mémoires.Escroc de renom devenu assassin par nécessité, LACENAIRE ,aux idées suicidaires,se languit de voir sa tête roulée aux pieds de ses bourreaux.

    Bénéficiant de conditions d'emprisonnement particulières compte tenu de ses accointances avec les politiques et de sa renommée populaire,il tient salon dans sa cellule et se lit d'amitié avec le chef de la sûreté ,ALLARD.Alors lorsque des infanticides effroyables sont perpétrés selon un mode opératoire similaire à celui de LACENAIRE ,ALLARD demande à son criminel d'ami de l'aider à arrêter l'assassin .Les deux hommes ,soucieux de mettre un terme à cette série d'assassinats ignobles et mus par la recherche de la vérité vont être entraîner dans les bas-fonds parisiens où la misère est omniprésente et les attentats quotidiens.Malgré leurs différences et leur relation ambiguë,LACENAIRE et ALLARD,le criminel et le policier, vont tenter de résoudre cette enquête délicate qui secoue tout PARIS.

    Michaël MENTION ,avec ce roman ,manie à la perfection l'histoire avec un grand H et la fiction .L'épisode qu'il relate est totalement fictif mais lui permet de nous faire revivre le PARIS des intrigues et des complots politiques sous le règne de Louis -Philippe.Il réussit à nous plonger dans le ventre de PARIS où la misère côtoie la bourgoisie sans jamais partager les mêmes quartiers excepté pour la débauche.

    Fresque sociologique puisqu'il nous entraîne aux côtés des miséreux et de la révolte politique qui gronde,l'auteur a terriblement bien documenté son propos et nous fait partager le quotidien de cette époque.On hume les odeurs fétides des rues sales ,on entend les sabots des chevaux sur les pavés et on imagine les costumes de l'époque du haut de forme de la bourgeoisie aux guenilles des pauvres.

    Les relations équivoques entre LACENAIRE et ALLARD intriguent le lecteur et placent les protagonistes là où on ne les attend pas.Le malfrat devient aimable voir plaisant et l'agent de la sûreté au profil incorruptible suscite le soupçon et la malveillance.

    Autant roman noir que polar historique,Michaël MENTIONconte un histoire haletante et passionnante avec une plume vive et incisive ,les chapitres sont courts et rythmés si bien qu'il est difficile de lâcher ce petit livre riche et palpitant.Michaël MENTION écrit aussi des scénarios et on ressent au fil des pages ces habitudes d'écriture scénaristique,tout est bien cadré et précisément décrit .

    Finalement, ce roman qui met en scène un malfaiteur adulé et un policier intégre sur fond de noirceure parisienne et mouvement révolutionnaire est vraiment une très sympathique découverte et Jean Hugues OPPEL est de bon conseil.

    Il me tarde d'ouvrir un autre ouvrage de Michaël MENTION,réputé pour étonner et surprendre ses lecteurs à chaque nouvelle parution tellement il touche à tous les aspects de la littérature noire.



    MYMY

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