Des ouvrages pour les adultes et les plus jeunes, qui aident à découvrir et comprendre la culture sourde
" Un bois à cheval sur deux comtés et plusieurs communes, un corps assoupi de verdure, que seul vient briser ici ou là un drôle de pin qui fait des siennes, maigrichon, fantasque avec ses broutilles égarées de chaque côté, en forme de croix. A l'intérieur, le vent piégé répand le frémissement d'une mer lointaine, et les grands troncs élancés des épicéas sont tellement serrés les uns contre les autres que les écorces prennent une couleur brun gris, que la lumière devient de plus en plus sombre en une chambre de non-lumière. A l'entrée la plus éloignée, sous le versant d'une montagne songeuse, une cabane de bois engorgée de ronces et d'églantiers où une chèvre morte s'est décomposée et a empesté au cours de ces folles journées, suspendues et affligeantes. C'est alors que le bois perdit son ancien nom et son innocence d'antan dans le coeur des gens. " S'inspirant d'un fait divers qui bouleversa un petit village des tourbières irlandaises, Edna O'Brien décrit dans une écriture syncopée et polyphonique le délire psychotique d'un meurtrier, puis traque pas à pas son effort de rédemption.
https://animallecteur.wordpress.com/2019/12/11/dans-la-foret-edna-obrien/
La quatrième de couverture me paraissait très alléchante et puis on m’avait déjà parlé de cette auteure alors j’avais très envie de lire ce livre mais je ne vais pas vous cacher que j’ai eu du mal à me plonger dans cette histoire. Les premiers chapitres m’ont parus longs et laborieux. Je n’arrivais pas à voir les (éventuels) liens entre les différents personnages. J’avais du mal à m’identifier ou bien les comprendre et même m’y attacher.
Et pourtant la deuxième partie du roman m’a complètement retournée, elle m’a happée. Les pièces du puzzle s’assemblent pour laisser place à une image terrifiante de la peur. Cette peur a plusieurs voix, celle des victimes, celle des familles des victimes, celle de la famille de l’agresseurs et divers personnages. Edna O’Brien s’inspire d’un fait divers qui a marqué l’Irlande pour écrire cette histoire, et sans aucun jugements et sans donner de circonstances atténuantes à ces personnages. Elle expose cette histoire de manière très omnisciente. Malgré tout elle fait passer un message et dénonce une société répondant à un système qui transforme un être fragile en un fou indomptable que même elle n’est plus capable de maîtriser.
Du coup je suis sur une note positive en me disant que l’auteure a réussie à faire monter une atmosphère qui d’abord me paraissait pesante jusqu’à ce que la tension grimpe pour devenir prenante et enfin envahissante au point qu’après avoir fermer le livre, on y pense encore.
La lecture de ce livre a été , parfois, un peu énigmatique. Je ne sais pas si c'est le texte ou la traduction qui m'a perturbée. Je l'ai lu du début à la fin mais je serai bien curieuse de le reparcourir en Anglais.
Ressenti un peu mitigé, quand même, qui n'enlève rien à cette retranscription d'un fait divers qui a secoué un petit coin de campagne irlandaise.
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