Les 15 ans d'existence de l'INERIS offrent l'occasion de revenir sur l'histoire d'un organisme public dont le rôle, dans la protection de l'environnement industriel et la prévention des risques, notamment sanitaires, est devenu majeur. Son développement accompagne celui de la prise en compte des risques, d'abord sur un plan technique et économique à la suite d'accidents, puis relevant davantage d'une volonté de sécurité et d'anticipation en réponse à des inquiétudes collectives.
Créé le 7 décembre 1990 par Brice Lalonde, l'INERIS est aujourd'hui un EPIC (établissement public à caractère industriel et commercial) de plus de 500 salariés, parmi lesquels 60% environ sont des ingénieurs ou des cadres.
L'institut national de l'environnement industriel et des risques a été constitué par la fusion de la plus grande partie du CERCHAR, le Centre d'études et de recherches de Charbonnages de France (environ 400 personnes) et d'une partie de l'IRCHA, l'Institut de recherche chimique appliquée (environ 40 personnes travaillant sur la qualité de l'air en écotoxicologie). C'est donc essentiellement la mine et les mineurs qui ont marqué la culture de l'organisme, mais la tradition de recherche pointue en impact des pollutions est directement issue de cette période.
La mission de l'INERIS, énoncée par le décret du 7 décembre 1990, est de " réaliser ou de faire réaliser des études et des recherches permettant de prévenir les risques que les activités économiques font peser sur la santé, la sécurité des personnes et des biens, sur l'environnement, et de fournir toute prestation destinée à faciliter l'adaptation des entreprises à cet objectif ". C'est une mission d'expertise et de recherche, dans le domaine de l'évaluation des risques, sans autorité administrative, sans pouvoir d'interdiction ou de prescription de normes environnementales.
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