« Permettez ! Permettez ! Mesdames et Messieurs ! Je suis le Prologue. L'auteur a surtout cherché à peindre une tranche de vie. Il a pour seule maxime que l'artiste est un homme et qu'il doit écrire pour les hommes en s'inspirant de la vérité. » C'est par ces mots chantés par le Prologue dans Pagliacci, l'opéra de Ruggero Leoncavallo, que j'entendis pour la première fois Alain Fondary. Arrivant simplement par la salle, il médusait l'assistance par sa voix de stentor. Je n'imaginais pas alors que, quelques années plus tard, ces mots me conduiraient à devenir moi-même l'auteur qui vous conte ici l'histoire de ce gosse destiné à devenir athlète de haut niveau, souffleur de verre, mais qui a rencontré son destin d'artiste lyrique tardivement puisqu'Alain Fondary a débuté sa carrière à l'âge où d'autres achèvent la leur.
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