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Patricia Melo

Patricia Melo
Dramaturge et romancière, Patrícia Melo a quitté São Paulo pour la Suisse où elle vit à présent. Elle est l'auteur de O Matador (Albin Michel, 1996) et, chez Actes Sud : Éloge du mensonge (2000 ; Babel n° 501), Enfer (2001 ; Babel n° 657), Acqua-toffana (2003), Le Diable danse avec moi (2005) et ... Voir plus
Dramaturge et romancière, Patrícia Melo a quitté São Paulo pour la Suisse où elle vit à présent. Elle est l'auteur de O Matador (Albin Michel, 1996) et, chez Actes Sud : Éloge du mensonge (2000 ; Babel n° 501), Enfer (2001 ; Babel n° 657), Acqua-toffana (2003), Le Diable danse avec moi (2005) et Monde perdu (2008).

Avis sur cet auteur (7)

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    Couverture du livre « Celles qu'on tue » de Patricia Melo aux éditions Buchet Chastel

    Lovebooks200 sur Celles qu'on tue de Patricia Melo

    "Celles qu'on tue" de Patricia Melo est un roman percutant qui m'a plongée au coeur de l'Acre, une région sauvage de l'Amazonie brésilienne où la violence envers les femmes est endémique. L'autrice met en lumière la réalité brutale des féminicides qui sévissent dans cette région, en racontant...
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    "Celles qu'on tue" de Patricia Melo est un roman percutant qui m'a plongée au coeur de l'Acre, une région sauvage de l'Amazonie brésilienne où la violence envers les femmes est endémique. L'autrice met en lumière la réalité brutale des féminicides qui sévissent dans cette région, en racontant l'histoire d'une jeune avocate venue suivre le procès des assassins de Txupira, une jeune indigène de 14 ans.

    Au fil de son enquête, la narratrice se confronte à l'horreur des crimes commis contre les femmes, mais aussi à l'impunité qui règne en maître. Elle se lie d'amitié avec une avocate générale qui lutte pied à pied contre cette injustice, et elle-même se lance dans une quête de justice et de rédemption.

    Le récit se déploie entre réalité et hallucinations provoquées par la prise d'ayahuasca, un puissant psychotrope utilisé dans les rituels chamaniques des populations indigènes. Cette plongée dans le monde onirique donne au roman une dimension mystique et poétique, mais renforce aussi le sentiment d'urgence et de désespoir qui émane de ces pages.

    Patricia Melo livre un témoignage fort et nécessaire sur la violence faite aux femmes, sur la domination masculine et sur l'impérieuse nécessité de briser le cycle infernal de la violence. "Celles qu'on tue" est un roman poignant, bouleversant, qui ne laisse pas indemne et qui pousse à la réflexion sur les enjeux cruciaux de notre société contemporaine. Une lecture indispensable pour ouvrir les yeux sur une réalité insoutenable.

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    Couverture du livre « Celles qu'on tue » de Patricia Melo aux éditions Buchet Chastel

    Musemania sur Celles qu'on tue de Patricia Melo

    « Celles qu’on tue » traite d’un sujet difficile puisqu’il s’agit de celui des féminicides et plus particulièrement au Brésil, dans l’état de l’Acre. Il s’agit d’un véritable fléau en Amérique du Sud (même s’il fait également beaucoup de ravages dans le monde entier).

    J’ai apprécié la...
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    « Celles qu’on tue » traite d’un sujet difficile puisqu’il s’agit de celui des féminicides et plus particulièrement au Brésil, dans l’état de l’Acre. Il s’agit d’un véritable fléau en Amérique du Sud (même s’il fait également beaucoup de ravages dans le monde entier).

    J’ai apprécié la découverte de cette autrice brésilienne, considérée comme l’une des plumes brésiliennes contemporaines les plus importantes.

    J’ai également apprécié l’ancrage dans l’actualité récente du Brésil par l’évocation des nombreux dégâts occasionnés par la politique dévastatrice de l’ancien président Bolsonaro, notamment au niveau écologique en Amazonie.

    Malgré le poids des thèmes abordés, il y a quelque chose de poétique dans la plume de l’autrice, Patrícia Mélo. Son écriture, fluide mais aussi très sombre, marquera les lecteurs.

    J’ai un peu moins aimé dans ce livre les chapitres « ésotériques » présentant le chamanisme et les rites ancestraux des peuples indigènes. Cela ne bloquera certainement pas tous les lecteurs, mais mon esprit trop cartésien a parfois pris le pouvoir…

    Malgré cet élément, ce roman noir violent devrait vous toucher comme je l’ai été. Dénonçant brillamment les violences perpétrées contre les femmes et les injustices dont elles sont fréquemment victimes, cette chronique sociale est à lire comme un texte qui se veut engager mais aussi ô combien réaliste.

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    Couverture du livre « Celles qu'on tue » de Patricia Melo aux éditions Buchet Chastel

    Matatoune sur Celles qu'on tue de Patricia Melo

    Patricia Melo immerge son lecteur dans son roman, Celles qu’on tue, au cœur de l’Acre, région à l’extrême ouest du Brésil. En plus d’être la région la plus pauvre du pays, elle détient un triste record, celui du nombre de féminicides non jugés ou non punis.

    La narratrice vit une histoire...
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    Patricia Melo immerge son lecteur dans son roman, Celles qu’on tue, au cœur de l’Acre, région à l’extrême ouest du Brésil. En plus d’être la région la plus pauvre du pays, elle détient un triste record, celui du nombre de féminicides non jugés ou non punis.

    La narratrice vit une histoire d’amour avec le bel Amir. Lorsque celui-ci la traite de salope et la gifle, elle décide de s’enfuir dans l’Acre. Elle part suivre le procès d’un féminicide dont une amie, aussi avocate, représente la partie civile. Trois jeunes hommes issus de la bonne société sont dans le box des accusés.

    Non seulement Patricia Melo dénonce les conditions de vie des femmes indigènes, considérées comme une sous-classe sociale au Brésil. D’ailleurs, la victime n’avait que quatorze ans. Et malgré de nouvelles avancées juridiques, l’écrivaine raconte que les meurtres de femmes ne sont presque jamais punis dans cette région.

    Cette réalité, Patricia Melo la raconte à travers un montage romanesque fluide et dense. La domination y est analysée en décortiquant sa portée sociale et politique. Son but n’est pas uniquement d’attendrir mais aussi de forcer à un réveil des consciences pour que cessent ces injustices. Car, les descriptions des sévices démontrent la toute-puissance du colonialisme de l’homme blanc.

    Le roman noir Celles qu’on tue renvoie vers la brutalité d’un monde injuste et violent où rien ne semble pouvoir changer l’ordre installé. Patricia Melo mêle le passé et le présent de son héroïne pour décrire la sauvagerie des hommes. Néanmoins, le roman devient roman policier en racontant une enquête sur des assassinats pour taire ceux (ou celles) qui dénoncent. Il décrit aussi la magie de l’Amazonie et ses rites ancestraux.

    La voix de Patricia Melo, féministe à portée sociale, est à découvrir à la fois comme un témoignage de ce pays du bout du monde et la réalité de la condition des femmes mais aussi pour comprendre l’importance d’une nature à préserver. Le roman, Celles qu’on tue, ne peut laisser personne indifférent !

    Chronique illustrée ici
    https://vagabondageautourdesoi.com/2023/12/04/patricia-melo-celles-quon-tue/

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    Couverture du livre « Celles qu'on tue » de Patricia Melo aux éditions Buchet Chastel

    Pilly sur Celles qu'on tue de Patricia Melo

    Bienvenue au Brésil, dans l'Etat de l'Acre, un endroit où les personnes indigènes vivaient en parfaite harmonie avec la nature, et où l'Homme blanc a tout déséquilibré, que ce soit au niveau environnemental ou social.

    Ce livre est clairement écrit pour dénoncer le taux important de...
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    Bienvenue au Brésil, dans l'Etat de l'Acre, un endroit où les personnes indigènes vivaient en parfaite harmonie avec la nature, et où l'Homme blanc a tout déséquilibré, que ce soit au niveau environnemental ou social.

    Ce livre est clairement écrit pour dénoncer le taux important de féminicides dans cette région, mais surtout l'impunité des hommes, et plus particulièrement des descendants des anciens colons.
    Les femmes ne sont déjà pas considérées comme étant les égales des hommes par certains, les femmes indigènes le sont encore moins. Alors quand des jeunes issus de la classe dominante font preuve de barbarie sur une jeune fille indigène, il faut sacrément être pugnace pour faire éclater la vérité.
    Dans cette histoire, trois femmes, dont la narratrice, sont bien décidées à faire rendre justice, envers et contre tous.
    Mais les choses ne se passeront pas forcément comme elles l'auraient souhaité.

    Ce récit, très prenant, s'alterne avec des faits divers (comme on peut malheureusement aussi en voir chez nous), et avec l'exploration d'un univers onirique par la narratrice (qui s'initie aux rites chamaniques).

    L'histoire m'a passionnée, même si certains faits sont difficiles à lire, tellement ils sont violents. Ils nous rappellent que de tels actes ont lieu un peu partout dans le monde, et qu'en France, si la parole des femmes étaient mieux prise en compte, le taux de féminicides pourrait nettement diminuer.
    J'ai également beaucoup aimé la psychologie des personnages, qui sert très bien l'histoire et montre les conséquences des violences faites aux femmes, sur les proches.
    J'ai trouvé intéressant de découvrir ce qu'il se passe dans cette région du monde d'un point de vue environnemental et sociologique, mais aussi de mieux connaître la culture de ce peuple meurtri.

    Cela dit, il y a un point de vue, délivré par l'autrice, qui m'a passablement dérangé. Dans les chapitres oniriques, les femmes partent en guerre contre les hommes, et le propos n'est pas du tout nuancé : tous les hommes sont à mettre dans le même panier.
    Je mets cela un peu à part, car c'est de l'ordre du rêve, et même si l'histoire en elle-même dénonce de manière très forte ce qu'il se passe là-bas, il m'a semblé que le propos y était moins virulent.

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