Des ouvrages pour les adultes et les plus jeunes, qui aident à découvrir et comprendre la culture sourde
Certains diront que c'est un roman pour "grands-mères". Il est vrai que le rythme n'est pas très soutenu, l'écriture peu relevée et ne nous apporte aucune émotion. Il a quand même un intérêt : celui de découvrir Degas, le peintre et l'homme. Bourru, misogyne, préférant sa liberté à l'attachement à une femme, éternel mécontent.
Un journaliste a l'idée un jour d'écrire un roman sur sa rencontre avec Marie, pauvre fille que Degas a utilisé comme modèle. On découvre alors un autre homme : possédant un coeur. C'est l'occasion aussi de mettre à nu cette société de la seconde partie du 19ème siècle, les petits rats que les mères vendent aux plus offrants, aux vieux aristocrates cherchant de la chair fraîche. La prostitution est au premier plan de ce roman.
L’orange reste un cadeau extraordinaire et inespéré pour le Noël de beaucoup d’enfants de cette époque.
Choisi dans le cadre de mes lectures de l’Avent : Est-ce un Roman de Noël ? Pas vraiment, mais un roman de terroir qui se déroule en Corrèze qui commence à la rentrée scolaire 1913, à l’aube de la guerre de 14/18..
Il est très éclairant sur la séparation de l'Église et de l'État en 1905, avec les affrontements laïc et religieux, sur la vie dans les campagnes au début du XXe siècle.
Cécile, jeune institutrice moderne, fraichement diplômée de l’école normale, catholique et laïque va affronter – le mot est faible – les cléricaux... Elle va faire front à tous, aux provocations de l’abominable l'abbé Brissaud, insultes, calomnies... avec compétences, finesse et patience. Elle devra imposer l'enseignement laïque face à l'enseignement catholique et même montrer qu’il ne sont pas concurrent ..
La narratrice est Malvina Delpeuch, petite sauvageonne de 14 ans surnommée l'innocentoune car tout le monde la croit demeurée. Taiseuse, crasseuse, elle va se lier avec l'institutrice qui croit déceler en elle, des capacités. Et le deal sera de lui faire réussir le certificat d’études.
Un agréable moment de lecture sans prise de tête.
Il parait qu’il y a une suite avec Les demoiselles des écoles et qui fit l'objet d'une adaptation télévisée en 1996.
Michel Peyramaure a fêté ses 100 ans en janvier.
Michel Peyramaure est l’auteur d’une centaine de romans, pour la plupart historiques, souvent qualifié d'écrivain de terroir ou d'écrivain régionaliste. Il est considéré par beaucoup comme l'un des "plus grands romanciers historiques".
C’est avec Batailles en Margeride que je fais connaissance avec cet auteur qui a vécu lui-même la guerre dans une famille de résistants.
Le récit se déroule en Auvergne lors des années 1943-1944.
Adrien Jaubert, père de deux enfants habite avec son épouse Denise dans une maison au bord de la rivière, à Saint-Clément où il est secrétaire en chef de cette petite sous-préfecture, tout en ayant choisi la Résistance, son nom dans la clandestinité étant Gustave.
Au sortir du bureau, il aime passer au café des Sports, « le bistrot de la grosse Germaine », car « la confrontation avec le petit peuple de Saint-Clément est utile à ses fonctions et nécessaire à son équilibre ».
Un soir de l’automne 1943, en entrant dans le café, il est intrigué par la présence insolite d’une femme assise seule près de la porte d’entrée. Elle sort avant lui mais a laissé une lettre à Germaine à son intention.
Il s’agit de Martha Silbermann, nom de code Hélène qui lui donne rendez-vous. Elle est envoyée par son chef régional Gaspard, Émile Coulaudon pour l’inciter à faire davantage, et accélérer le mouvement, le débarquement étant prévu l’été prochain.
La vie d’Adrien va alors bientôt basculer quand il va devoir abandonner femme et enfants, quitter son poste et gagner les hauts plateaux.
Emportés dans la tourmente de l’histoire, Adrien et Martha vont partager le rude pain des maquis et une passion ardente au cœur des forêts de la Margeride, jusqu’à se retrouver sur le Mont-Mouchet, ce plateau situé à cheval sur trois départements le Cantal, la Haute-Loire et la Lozère.
Dans Batailles en Margeride, c’ est à la fois la passion de deux jeunes gens portés par un même idéal de liberté et une passion amoureuse née entre eux deux que Michel Peyramaure offre au lecteur. Une histoire d’amour au cœur de l’Histoire de notre pays.
L’auteur s’appuie sur les témoignages de ceux qui ont vécu cette grande aventure humaine.
Il conserve d’ailleurs dans le roman le nom de plusieurs personnages ou groupes, ayant réellement existé et s’étant illustrés durant cette période, tels Émile Coulaudon (Gaspard), Nancy Wake, le colonel Garcié (Gaston) ou encore le corps franc des Truands, ce mythique groupe de résistance en Auvergne, faisant en sorte que ce roman soit le plus proche possible de la réalité. Il est même fait référence au Docteur Lucien Bonnafé qui permit à Paul Éluard et à son épouse Nush de se faire oublier de l’occupant en mettant à leur disposition un pavillon dans son hôpital, « un asile de fous », situé à Saint-Alban-de-Limogne, petite ville de Lozère, sous les premiers contreforts de la Margeride.
Sa description des lieux et des événements qui se sont produits au cœur de la Margeride, tout comme l’organisation de ces poches de résistance sont bien décrits.
L’auteur intègre ces faits historiques à la vie locale, ce qui leur donne encore plus de force et de réalité.
Néanmoins, peut-être est-ce dû à cette romance assez artificielle vécue par les deux héros, je n’ai pas vraiment été emportée par ce récit, ayant pourtant beaucoup appris ou révisé sur cette période et dans cette région, grâce à ce livre. Sans doute le ton un peu monocorde et un style un peu trop didactique ont contribué à ce non engouement...
Chronique illustrée à retrouver sur : https://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/
http://voyagelivresque.canalblog.com/archives/2021/10/30/39198379.html
Marceline Desbordes-Valmore. J’ai découvert ses poèmes lorsque j’avais 16 ans, et j’en suis tombée sous le charme. Toutefois je n’ai jamais cherché à mieux connaître la vie de cette femme, ses textes me suffisaient. Mais quand j’ai vu ce livre de Michel Peyramaure je me suis laissée tenter, après tout pourquoi pas ?
C’est ainsi que j’ai découvert, à travers la voix de son mari, la vie mouvementée et de larmes de cette femme qui est plus célèbre à son époque que je ne le pensais. Mère douloureuse, actrice à succès, femme aimante et aimée, enfance malmenée, écrivaine de talent, Marceline Desbordes-Valmore c’est tout cela. C’est aussi une femme dans son époque mouvementée, le théâtre l’écriture parfois en pâtissent, la misère guette ce couple que la vie n’épargne pas. Les déménagements s’enchaînent, les échecs font oublier les succès, les promesses et les aides ne sont souvent que des mots, la difficulté de vivre malgré les talents de ce couple est constante. Le temps des vaches maigres est un temps long. De fait, ce livre peu avoir un petit côté répétitif et plat lassant pour le lecteur.
Bien sûr l’auteur n’y est pour rien, c’est la vie qui est ainsi faite, mais il est vrai que parfois la lecture de ces pages peut avoir un côté fastidieux que les échanges avec des grands noms, les soirées avec les amis, les querelles en famille, ne peuvent faire oublier.
Cependant, je ne regrette pas cette lecture qui recadre pour moi Marceline Desbordes-Valmore dans la vie, dans son siècle, dans sa famille. J'ai appris des choses, j'ai passé un bon moment de lecture, c'est suffisant pour moi.
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