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Lune Vuillemin

Lune Vuillemin

Née en 1994, Lune Vuillemin, a grandi au fond d'une forêt de l'Aude puis a vécu en Colombie-Britannique, au Québec et en Ontario. Aujourd'hui elle réside dans le sud de la France, où elle écrit, toujours à la recherche du vivant, aussi petit soit-il, en forêt, à flanc de falaise ou dans la garrig...

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Née en 1994, Lune Vuillemin, a grandi au fond d'une forêt de l'Aude puis a vécu en Colombie-Britannique, au Québec et en Ontario. Aujourd'hui elle réside dans le sud de la France, où elle écrit, toujours à la recherche du vivant, aussi petit soit-il, en forêt, à flanc de falaise ou dans la garrigue, un roman et son carnet d'écriture dans la poche. En 2019, Quelque chose de la poussière paraissait aux éditions du Chemin de fer.

Avis sur cet auteur (7)

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    Couverture du livre « Border la bête » de Lune Vuillemin aux éditions La Contre Allee

    Elizabeth Pianon sur Border la bête de Lune Vuillemin

    Une jeune femme quitte ses plaines natales pour rejoindre l'océan où elle dispersera les cendres de son père d'adoption.
    En chemin, elle fait la connaissance d'Arden, la femme aux doigts araignées.
    Aidée de Jeff, celle-ci tient un refuge pour animaux sauvages blessés.
    Dans ce grand froid...
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    Une jeune femme quitte ses plaines natales pour rejoindre l'océan où elle dispersera les cendres de son père d'adoption.
    En chemin, elle fait la connaissance d'Arden, la femme aux doigts araignées.
    Aidée de Jeff, celle-ci tient un refuge pour animaux sauvages blessés.
    Dans ce grand froid canadien, la jeune femme décide de rester et de s'installer au refuge.

    Quel livre magnifique.
    La magie de la nature liée à la magie de l'écriture forment une roman somptueux.
    Les arbres, la rivière, les animaux, les personnages, la glace, la neige....... toute une harmonie qui vit en osmose.
    Le style est très personnel et d'une rare beauté.
    On y sent l'amour de la nature et toute la poésie des âmes qui se rencontrent.
    La rivière et le gros chêne parlent réellement, mais les mots semblent insuffisants pour traduire leur langage.
    Il faut commencer un herbier sonore.
    L'auteure crée une écriture rare comme on en rencontre peu souvent
    Rien de commun, rien de fade, je me répète, tout est magie.
    Lune Vuillemin est jeune, belle et surtout incroyablement talentueuse.

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    Couverture du livre « Border la bête » de Lune Vuillemin aux éditions La Contre Allee

    clesbibliofeel sur Border la bête de Lune Vuillemin

    Dès les premières pages, il y a la rencontre avec Arden et Jeff – cette grande femme aux mains d’araignée et cet homme à l’œil de verre –, alors qu’ils tentent de sauver une orignale sur les berges d’un lac gelé du Canada. Émue par cette rencontre, la narratrice décide de les suivre et de rester...
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    Dès les premières pages, il y a la rencontre avec Arden et Jeff – cette grande femme aux mains d’araignée et cet homme à l’œil de verre –, alors qu’ils tentent de sauver une orignale sur les berges d’un lac gelé du Canada. Émue par cette rencontre, la narratrice décide de les suivre et de rester avec eux dans le refuge, soignant avec eux les animaux blessés. Début d’une immersion dans la pure sensation du vivant où humains et non-humains cohabitent. La narratrice au lourd passé, dont on ne connaîtra jamais le prénom, va chercher à apprivoiser ses fêlures tout en partageant celles de ses nouveaux amis. Au contact de Jeff et Arden elle va écouter les sons de la forêt et les murmures de la rivière Babine, tentant de les interpréter.

    Apprendre à voir, à entendre, à ressentir, c’est aussi nommer. Le vocabulaire décrivant la nature, faune et flore, est riche, jamais lassant – noms d’oiseaux, d’arbres, termes précis adaptés au territoire – mais est exposée ici l’idée novatrice que les mots actuels ne sont pas suffisant pour décrire la nature, qu’il faut « ...inventer un dialecte du territoire, former un nouveau dictionnaire de cette chose mouvante, changeante et tenace qu’est la nature. »

    Le style m’a plu avec ses métaphores et la personnification continuelle de la nature, incluant l’invisible. Les dialogues sont magnifiques, construits comme si la narratrice s’effaçait pour donner la parole et n’être plus qu’écoute, que ce soit lorsque Jeff lui raconte comment il a connu Arden ou encore quand elle entre en contact avec la foret et la rivière. On a une recherche d’un langage du vrai opposé au langage manipulateur visant à prendre l’ascendant quitte à tordre les mots.

    « Jeff ajoute que si on fabrique un dictionnaire pour aller au-delà de la description d’un paysage comme image figée, il faut aussi faire émerger des termes pour les humains, les traces qu’on laisse derrière nous, nos odeurs, perçues par des dizaines d’êtres différents sans qu’on le sache, ou encore la violence qui émane de nous. »

    La méditation, le rêve prennent une énorme place, favorisant la résilience, le besoin de paix. L’héroïne est dans la recherche d’une voie pour faire taire ses démons. Elle souhaite laisser partir hors d’elle les images de son ami Franck mort sous ses yeux avant qu’elle entreprenne ce voyage. Elle décrit des sensations intimes de la lutte, tout au long du récit, avec « la lumière ambrée et contre la boule de tourbe au fond de la gorge ». Les personnages, cabossés par la vie, conservent ensemble une force impressionnante, gardent l'espoir au cœur et l’élan des bonheurs d'amour.

    J’ai aimé la poésie du texte, rarement un récit n’aura si bien intégré l’homme dans un tout rassemblant l’eau, la terre, les animaux, les arbres… Cela va loin parfois dans un style qui prend des risques avec la norme permettant alors de questionner, de bousculer, de créer…

    La nature est un mystère à percer. La démarche est spirituelle, avec une intériorité, une prise de conscience de la souffrance animale, le besoin de réconcilier ce lien qui a été coupé ! L’autrice force le trait, utilisant une écriture envoûtante. La rivière Babine est comme un monstre, voire un dieu païen dangereux. On entre avec la narratrice dans une démarche quasi chamanique, modifiant l’état de conscience.

    C’est un très beau roman. Il a du souffle, on sent la jeunesse, l’exaltation, la générosité  de Lune Vuillemin (quel prénom approprié !). A-t-elle puisé dans la mythologie autochtone canadienne pour écrire son roman ? Ni soumission à un dieu, au séculaire religieux mais retour à l’incroyable foisonnement de la vie sur terre.

    Lune Vuillemin capte le paysage des grands espaces glacés de la forêt canadienne et d’ espaces intérieurs dévastés. Elle possède un talent incroyable pour rendre vivant l’environnement de ces forêts glacées qu’elle connaît, elle qui a suivi des études d’arts avant de partir deux ans au Canada, à proximité du monde sauvage et dans une expérience propice aux rencontres. Elle ne se cache pas derrière les mots. Ce talent et cette sincérité méritent d’être remarqués. Il s’agit de son deuxième roman après Quelque chose de la poussière (2019).

    A signaler, la très belle édition réalisée par La Contre Allée précisant que cet ouvrage a été composé en minion pro 10,5 pts sur un papier Clairefontaine bouffant 80 g. La superbe couverture est réalisée sur un papier de création, le Kingdom laid vergé 220 g. Ce soucis de la perfection ajoute au plaisir de lecture, la liseuse (pratique quelquefois) faisant un peu office de fast-food face à la haute gastronomie de la belle édition... Un tel objet participe à l’art de la littérature et a encore beaucoup d’avenir, je n’en doute pas !

    J’ai lu ce roman dans le cadre de ma participation au jury Orange du livre 2024. C’est un des 20 livres de la première sélection établie lors des échanges et votes du 26 mars. Sera-t-il dans la sélection des 5 finalistes le 13 mai prochain ? En attendant cette échéance, lisez-le,

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    Couverture du livre « Border la bête » de Lune Vuillemin aux éditions La Contre Allee

    Eva Tu vas t'abîmer les yeux sur Border la bête de Lune Vuillemin

    Je suis souvent plus attirée par une histoire que par un style, et pourtant cela a été l’inverse avec « Border la bête ».

    La narratrice, touchée par la mort d’un homme qui a été très important pour elle, voyage marquée par le deuil lorsqu’elle rencontre par hasard Jeff et Arden, qui tentent...
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    Je suis souvent plus attirée par une histoire que par un style, et pourtant cela a été l’inverse avec « Border la bête ».

    La narratrice, touchée par la mort d’un homme qui a été très important pour elle, voyage marquée par le deuil lorsqu’elle rencontre par hasard Jeff et Arden, qui tentent de sauver un orignal. Lui a un œil de verre, elle est une grande femme aux mains étranges. La jeune voyageuse décide de rester auprès d’eux, qui mènent une vie libre, au contact de la nature, et qui se consacrent aux animaux.

    Tous les trois ont un passé trouble et douloureux qu’ils tentent de conjurer. Au contact de la nature, qui peut être aussi belle que mortifère, mais aussi grâce à une histoire d’amour, la jeune femme tente de se reconstruire.

    L’écriture de Lune Vuillemin est magnifique. L’autrice a un réel talent pour créer une ambiance à la fois sauvage et enveloppante et pour ancrer cette histoire dans une tradition de nature writing. Il y a quelque chose de brut, de féral dans ce récit qui oscille entre beauté et souffrance, lumière et obscurité.

    La langue est travaillée sans qu’elle n’apparaisse pesante, elle est juste adaptée, dans sa sensualité, sa poésie et sa rugosité, à ce qui nous est raconté.

    Un très beau roman et une très belle surprise !

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    Couverture du livre « Border la bête » de Lune Vuillemin aux éditions La Contre Allee

    Little Lecteur sur Border la bête de Lune Vuillemin

    Pour aimer ce livre il faut aimer la poésie un peu, la nature beaucoup. Il faut se laisser porter, s’imprégner de cette atmosphère à la frontière de l’étrange.

    Tout débute par la mort d’une orignale sur un lac gelé. La narratrice assiste au sauvetage. Elle observe Jeff et Arden, l’homme à...
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    Pour aimer ce livre il faut aimer la poésie un peu, la nature beaucoup. Il faut se laisser porter, s’imprégner de cette atmosphère à la frontière de l’étrange.

    Tout débute par la mort d’une orignale sur un lac gelé. La narratrice assiste au sauvetage. Elle observe Jeff et Arden, l’homme à l’œil de verre et la femme-araignée, à l’œuvre.
    Accueillie dans le refuge d’Arden, la jeune femme va transformer cette étape sur sa route en une véritable étape de vie. Les jours vont devenir des semaines. Elle va se lier à cette nature, apprendre son langage et se laisser envoûter par la forêt et sa rivière.

    Un roman poétique et sensoriel où les mots sonnent comme de l’ASMR. Chaque page sent la tourbe, l’écorce, la glace et l’animal. Ca craque, ça bruisse, ça souffle, ça crépite.
    Pas facile d’entrer dans l’histoire tant l’immersion est régie par les sens et non le sens. Il faut faire comme sur une rivière, se laisser porter. S’imprégner.
    Peu à peu, les personnages se révèlent avec pudeur. De leur histoire, on ne saisira que des bribes, annotées de ressentis et de sensations. Et pourtant, on aura l’impression d’effleurer leur âme.

    La plume de Lune Vuillemin m’a troublée, fascinée, touchée. Si ce roman peut dérouter de prime abord, il a fini par m’accrocher et m’embarquer.

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