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Knut Hamsun

Knut Hamsun
Knut Hamsun (1859-1952) a connu l'indigence, exercé tous les métiers, avant de s'exiler aux États-Unis. En 1890, il fait une entrée fracassante en littérature avec La Faim, roman semi-autobiographique. Il écrira par la suite plus d'une trentaine d'ouvrages, dont L'Éveil de la glèbe, pour lequel i... Voir plus
Knut Hamsun (1859-1952) a connu l'indigence, exercé tous les métiers, avant de s'exiler aux États-Unis. En 1890, il fait une entrée fracassante en littérature avec La Faim, roman semi-autobiographique. Il écrira par la suite plus d'une trentaine d'ouvrages, dont L'Éveil de la glèbe, pour lequel il sera récompensé du prix Nobel en 1920.

Avis sur cet auteur (5)

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    Couverture du livre « Mystères » de Knut Hamsun aux éditions Gaia

    Chantal YVENOU sur Mystères de Knut Hamsun

    Un roman étonnant, déstabilisant, et malgré tout attractif, ne serait-ce que pour tenter de comprendre où veut nous mener l’auteur, et qui est ce personnage étrange nommé Nagel. Il sème le trouble également dans la communauté où il s’immisce, se mêlant des histoires de chacun, s’inventant mille...
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    Un roman étonnant, déstabilisant, et malgré tout attractif, ne serait-ce que pour tenter de comprendre où veut nous mener l’auteur, et qui est ce personnage étrange nommé Nagel. Il sème le trouble également dans la communauté où il s’immisce, se mêlant des histoires de chacun, s’inventant mille vies sans que l’on sache jamais s’il bluffe ou non !

    Nagel semble endosser un costume de comédien, s’inventant à chaque occasion. Bienfaiteur qui porte secours aux opprimés ou sombre fomenteur de complots abjects, difficile de trancher. Même la relation amoureuse qui se tisse avec une jeune femme déjà fiancée, semble sulfureuse.

    Quelques difficultés avec l’écriture, plus vraisemblablement liées à la traduction, certaines expressions ressemblant à des expressions idiomatiques prises à la lettre.

    Ce roman est de ceux qui peuvent rester en mémoire par son originalité. Il est préférable de ne pas vouloir comprendre à tout prix l’énigme qui constitue ce personnage et se laisser porter par le récit, comme on vivrait un rêve éveillé.


    298 pages 18 août 2023 (1892) Livre de poche

    Traduction (norvégien) : Goerges Sautreau

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    Couverture du livre « La faim » de Knut Hamsun aux éditions Le Livre De Poche

    Bernard Viallet sur La faim de Knut Hamsun

    À Christiania (Oslo), le jeune Knut peine à vivre des gains de rares articles donnés à un journal local. Il a bien essayé de se faire engager chez les pompiers, mais il a été rejeté, car il portait des lunettes. Ses habits sont si sales et si misérables qu’il n’ose plus se présenter pour une...
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    À Christiania (Oslo), le jeune Knut peine à vivre des gains de rares articles donnés à un journal local. Il a bien essayé de se faire engager chez les pompiers, mais il a été rejeté, car il portait des lunettes. Ses habits sont si sales et si misérables qu’il n’ose plus se présenter pour une place « convenable ». Il n’a même pas de quoi s’acheter un livre pour tromper son ennui. Et le pire, c’est que la faim le tenaille en permanence. Pour la calmer malgré tout, il en est réduit à mâcher des copeaux de bois. Et les rares fois où une bonne âme lui donne quelque chose à manger, son estomac rétréci le rejette systématiquement. Il tente d’obtenir un peu d’argent du Mont de piété en mettant en gage ses lunettes, une couverture prêtée par un ami et même les cinq boutons de sa redingote, mais le préposé les refuse. Et comme les malheurs n’arrivent jamais seuls, se retrouvant sans toit, il est arrêté par la police et passe une nuit au poste, les articles dont il espérait beaucoup sont rejetés par son rédacteur en chef et il est renversé par la charrette du boulanger qui lui écrase le pied…
    « La faim » est une autobiographie ou une autofiction assez émouvante et qui sent bien son vécu. Par petites touches assez impressionnistes, l’auteur nous fait partager le quotidien aussi glauque que pénible d’un jeune écrivain en voie de clochardisation. Pas d’intrigue à proprement parler, pas de développement romanesque. Même la rencontre de la belle inconnue reste du domaine de l’évanescence, presque de l’onirisme. Même chose pour la fin avec l’embarquement sur un navire russe. Hamsun se fait engager sur sa bonne mine alors qu’il ne connait strictement rien aux choses de la mer. Le capitaine le prend à l’essai en se réservant le droit de le débarquer en Angleterre s’il n’est pas à la hauteur de la tache. Le lecteur restera lui aussi sur sa faim, car il ne saura jamais si l’auteur a fini par s’en sortir. Il comprendra que l’auteur ne voulait pas lâcher son thème central, la faim et surtout l’échec qu’il attire comme l’aimant le fait de la limaille, car il est à la fois trop naïf, trop honnête et trop généreux. Il va donner son gilet à un miséreux, un gâteau à un gamin de la rue et un billet de dix couronnes qui aurait pu l’aider pour un bon moment à une pâtissière peu avenante. Cette « Faim » aurait aussi pu s’appeler « La poisse » ! Lecture un brin déprimante quand même…

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    Couverture du livre « La faim » de Knut Hamsun aux éditions Le Livre De Poche

    P'tite Baf sur La faim de Knut Hamsun

    J’avais noté une référence : « Victoria » De Knut Hamsun, comme il était absent des rayons de la bibliothèque, j’ai emprunté « La faim » du même auteur.
    Dans un premier temps, j’ai ressenti de l’enthousiasme à découvrir cette plume qui excelle à rendre compte des états d’âme d’un homme en...
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    J’avais noté une référence : « Victoria » De Knut Hamsun, comme il était absent des rayons de la bibliothèque, j’ai emprunté « La faim » du même auteur.
    Dans un premier temps, j’ai ressenti de l’enthousiasme à découvrir cette plume qui excelle à rendre compte des états d’âme d’un homme en perte de repères, sans abri et la faim au ventre.
    Ensuite, j’ai ressenti une certaine lassitude, l’impression de tourner en rond, tout comme le personnage.
    J’ai quand même continué ma lecture.
    Après ce passage à vide, j’ai de nouveau éprouvé de la curiosité : « Comment cela va-t-il se terminer ? » et suis finalement arrivée assez vite au terme de cette lecture.
    Une très belle plume, un ton particulier, un brin de Kafka ; je pense renouveler l’expérience.

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    Couverture du livre « Un vagabond joue en sourdine » de Knut Hamsun aux éditions Le Livre De Poche

    Colette LORBAT sur Un vagabond joue en sourdine de Knut Hamsun

    Le résumé de Régis Boyer en 4ème de couverture est parfait.

    Des instants de grâce tous les soirs lorsque je prenais ce livre. Je ne le lisais pas trop vite, le dégustais tant ce rendez-vous vespéral était une promesse d’enchantement. Pourtant, rien de vif, rien de saignant, juste une petite...
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    Le résumé de Régis Boyer en 4ème de couverture est parfait.

    Des instants de grâce tous les soirs lorsque je prenais ce livre. Je ne le lisais pas trop vite, le dégustais tant ce rendez-vous vespéral était une promesse d’enchantement. Pourtant, rien de vif, rien de saignant, juste une petite musique qui n’est pas sans rappeler certain auteur russe. Ou Madame Bovary.
    Knut revient chez le capitaine. Il y retrouve ses anciens compagnons et surtout, Madame ; la belle Madame Falkenberg dont il est amoureux de l’amour qu’il lui porte, ou amoureux du rêve qu’il s’en fit.

    Knut Hamsun prend son temps, le rythme est lent mais cela ne nuit pas à la lecture, tout au contraire. Nous cheminons à côté de August, le vagabond qui, l’âge venant, devient plus spectateur de la vie qu’acteur. Quand on est vieux, on ne vit plus sa vie, on ne se maintient sur pied que par des souvenirs. Nous sommes semblables à des lettres qui ont été envoyées : nous ne nous trouvons plus en cours de route, nous sommes arrivés. Reste à savoir si ce que nous contenions a provoqué un tourbillon de joie et de chagrin, ou si nous n’avons laissé aucune impression. Merci pour cette vie, elle fut plaisante à vivre !

    Cet homme, misogyne, est bien dans l’air de son époque (début XXème) : Pour la femme, elle est telle que tous les sages le savaient déjà : pourvue de facultés infiniment médiocres, mais riche d’irresponsabilité, de vanité, de frivolité. Elle a beaucoup de l’enfant, sans rien de son innocence.

    Mais, August est toujours amoureux de la belle Lovise Falkenberg ! Une fois ou une autre, je l’avais vu avec Mme Falkenberg, elle était si jeune, si bien habillée et heureuse, un peu follette aussi, elle riait haut. Voilà ce que c’est que d’être une femme qui vient de fauter, pensais-je, mais demain ou après-demain, ce ne sera plus pareil !
    Quand je la revis, je ne découvris aucune trace de gêne en elle, elle était aimable et froide. Ainsi, il n’y avait qu’à laisser tomber toute cette histoire. Que voulais-je aussi ? Non, vraiment
    Mais elle était là, et toi, tu étais là. Tu sentais tout contre toi son haleine, qui avait un goût de chair.

    August termine un cycle de sa vie à Ovrebö. Un vagabond joue en sourdine quand il atteint le demi-siècle. Alors, il joue en sourdine.
    Je pourrais aussi exprimer cela ainsi : S’il arrive trop tard à la forêt aux baies en automne, c’est qu’il y est arrivé trop tard et si, un beau jour, il ne se trouve plus en état de se montrer joyeux et de s’esclaffer de joie devant la vie, c’est sans doute qu’il est devenu vieux, ne l’en blâmez pas ! Aucun doute, du reste, qu’il ne faille un certain degré de vacuité du cerveau pour pouvoir rester constamment satisfait de soi-même et de tout. Pourtant de bons moments, tout le monde en a. Il part dans la forêt, Sa forêt, retrouver sa vie, sa cabane Comme je me sentais chez moi ici ! Ce n’était pas pour rien que j’avais hoché la tête en enlevant mon sac. « Est-ce que c’était ici que tu voulais venir ? » me dis-je pou plaisanter et me faire la conversation. « Oui » répondis-je.


    Knut Hamsun, à travers son vagabond fustige la transformation des mœurs de la haute société, la virulence mise à dénoncer l’affairisme des nouveaux riches comme l’ingénieur, le clinquant (tiens, aussi !!), l’arrivée d’un monde nouveau. On sent que l’auteur a pris un grand plaisir à la description des travaux agricoles, la vie paysanne, les travaux inhérents à une grande propriété la vie des domestiques, leurs jalousies…..

    Un livre profond qui laisse une petite musique mélancolique dans la tête. Une ode à la liberté. Un livre à relire, un livre à garder.

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