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Claire Jehanno

Claire Jehanno
Claire Jéhanno a travaillé pendant dix ans dans la communication et l'édition. En indépendante, elle crée en 2018 l'un des premiers podcasts littéraires, PILE, qui connaît un beau succès.  Lauréate de l'INALAB avec sa série audio  F - Chroniques d'un féminisme ordinaire,  sortie en 2021, et lauré... Voir plus
Claire Jéhanno a travaillé pendant dix ans dans la communication et l'édition. En indépendante, elle crée en 2018 l'un des premiers podcasts littéraires, PILE, qui connaît un beau succès.  Lauréate de l'INALAB avec sa série audio  F - Chroniques d'un féminisme ordinaire,  sortie en 2021, et lauréate de la Villa Albertine en 2022, Claire a fait du podcast son métier. Elle est aujourd'hui autrice et productrice pour des marques, des médias et en jeunesse. La Jurée est son premier roman.

Avis sur cet auteur (12)

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    Couverture du livre « La jurée » de Claire Jehanno aux éditions Harpercollins

    Marie Kirzy sur La jurée de Claire Jehanno

    Anna est tirée au sort comme jurée d'assises lors du procès de Frédéric Gagneron et de sa compagne de l'époque Lucile Moulin. Ils comparaissent respectivement pour « empoisonnement et homicide volontaire » et « empoisonnement et complicité d'homicide ». La tante du premier est décédée dans sa...
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    Anna est tirée au sort comme jurée d'assises lors du procès de Frédéric Gagneron et de sa compagne de l'époque Lucile Moulin. Ils comparaissent respectivement pour « empoisonnement et homicide volontaire » et « empoisonnement et complicité d'homicide ». La tante du premier est décédée dans sa salle à manger à l'âge de 73 ans. Un flacon d'antidépresseurs bien visible sur la table laisse penser à un suicide ; l'enquête montre qu'elle a en fait été empoisonnée à l'amitriptyline depuis des mois et s'est fait étrangler. Elle était riche. C'est son neveu dans le besoin qui hériterait.

    « La justice n'est pas une statue de village sur laquelle les pigeons se posent, la déesse Thémis avec son bandeau, sa balance et son glaive, une émanation grise rendant au nom du peuple français des verdicts étanches. Ce sont des hommes et des femmes ordinaires, comme la juge, comme moi, comme Marie-Véronique incapable de continuer à siéger. Des gens ordinaires entre les mains desquels on place un pouvoir incommensurable. »

    Anna écoute, se fait son film, échafaude des hypothèses, essaie de creuser les psychologies des accusés et de la victime. C'est à travers ses yeux que l'on suit les cinq jours du procès. Comme elle, je suis passée de l'empathie, à la méfiance et la suspicion, troublée par la parole des témoins ou des rapports d'enquête. Comme elle, j'ai rongé ma frustration face aux incertitudes, aux silences des accusés, aux questions sans réponse. Qu'il est difficile de ne pas chercher à combler ces vides par de l'affect ou des suppositions; qu'il est difficile de les accepter et d'accepter que, peut-être, parfois, il ne faut pas obligatoirement un coupable pour rendre la justice.

    Oui, grâce à la subtilité du récit de Claire Jéhanno, sa sensibilité et la limpidité de sa narration, cette expérience de jurée sonne juste avec des accents de vérité vraiment remarquables qui en permettent une compréhension au plus près de la complexité des enjeux et des dilemmes liés à cette mission.

    Pour autant, ce n'est pas un classique roman de procès dont on suivrait le déroulé du jour 1 au jour 5 de façon linéaire. En parallèle, se joue un tribunal intime dans la tête de la jurée. Anna a vécu un drame lorsqu'elle était enfant, dont le traumatisme, jamais réellement guéri, est violemment réactivé, et les fantômes qu'il charrie avec.

    Je n'ai pas été convaincue par l'articulation de l'arc narratif procès avec celui de l'histoire personnelle d'Anna. L'autrice joue sur une ( trop ) grosse coïncidence, ce qui fait que je n'ai pas cru au personnage qui permet ce pont. Tout s'enchaîne et s'imbrique bien mais le scénario est presque trop « écrit » pour être vrai.

    Mais, peu importe cette réserve car j'ai été totalement prise embarquée par le double suspense ( le verdict du procès et la vérité sur le traumatisme d'enfance d'Anna ), d'autant que la présence émotionnelle d'Anna est puissante. Jusqu'au vertige lorsqu'on réalise pleinement que chaque juré s'avance à la cour d'assises avec son histoire, ses failles : « Comment peut-on faire reposer l'avenir des accusés sur de simples mots » quand on a soi-même la mémoire écaillée ? Comment se reposer sur les souvenirs des autres lorsqu'on ne peut se fier aux siens propres ?

    Plus qu'une histoire de procès, un très beau portrait d'une jeune femme qui se libère.

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    Couverture du livre « La jurée » de Claire Jehanno aux éditions Harpercollins

    Johanna Karniewicz sur La jurée de Claire Jehanno

    Très contente d'avoir pu découvrir ce roman grâce au prix Harper Collins ! Il me faisait de l'oeil depuis un moment.

    J'ai adoré ! C'est fluide, agréable à lire, intelligent, bien construit, émouvant. Vraiment, ce roman a tout pour lui je trouve !

    J'ai aimé réfléchir avec Anna sur le cas...
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    Très contente d'avoir pu découvrir ce roman grâce au prix Harper Collins ! Il me faisait de l'oeil depuis un moment.

    J'ai adoré ! C'est fluide, agréable à lire, intelligent, bien construit, émouvant. Vraiment, ce roman a tout pour lui je trouve !

    J'ai aimé réfléchir avec Anna sur le cas jugé au tribunal, douter avec elle, me faire mes suppositions et me planter complètement.

    J'ai aimé apprendre des choses sur le rôle de jurée, je rêve toujours d'être appelée, et ce depuis le lycée où on était allés visiter le tribunal.

    J'ai trouvé très juste et intéressante la complexité des liens familiaux d'Anna, de sa sœur et de ses parents.

    J'ai été très intriguée et touchée par le drame d'Anna qui ressurgit et occupe toutes ses pensées.

    Bref une petite pépite que je vous invite fortement à découvrir vous aussi !

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    Couverture du livre « La jurée » de Claire Jehanno aux éditions Harpercollins

    Scarlett19 sur La jurée de Claire Jehanno

    Lu dans le cadre des 68 premières fois
    Anna enseignante vient d’être tirée au sort pour être jurée d’assises dans un procès pour empoisonnement et homicide volontaire pour Frédéric et complicité pour sa compagne.
    Cette expérience fait ressurgir un traumatisme de son passé avec la disparition...
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    Lu dans le cadre des 68 premières fois
    Anna enseignante vient d’être tirée au sort pour être jurée d’assises dans un procès pour empoisonnement et homicide volontaire pour Frédéric et complicité pour sa compagne.
    Cette expérience fait ressurgir un traumatisme de son passé avec la disparition de sa cousine alors qu’elle n’était qu’une enfant et que suite à ce drame, sa mère l’a emmené avec sa sœur en les faisant changer de nom.
    On suit une double recherche de vérité, celle du procès et celle du passé d’Anna.

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    Couverture du livre « La jurée » de Claire Jehanno aux éditions Harpercollins

    Cécile Dou sur La jurée de Claire Jehanno

    Pour les amateurs de roman se déroulant lors d’un procès aux assises, lire le roman « la jurée » est parfait ! Anna Zeller est tirée au sort pour être jurée. Elle est surprise au départ, parce qu’elle estime qu’elle est une personne comme une autre et que son avis à elle en particulier, n’est...
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    Pour les amateurs de roman se déroulant lors d’un procès aux assises, lire le roman « la jurée » est parfait ! Anna Zeller est tirée au sort pour être jurée. Elle est surprise au départ, parce qu’elle estime qu’elle est une personne comme une autre et que son avis à elle en particulier, n’est pas déterminant. Elle est « madame tout le monde » en quelque sorte. Malgré ça, ce procès va faire avancer pas mal de choses sur son histoire personnelles, ses souvenirs refoulés.

    Le procès porte sur le meurtre d’un dame âgée, Gilberte Gagneron, voisine de son petit-neveu, Frédéric Gagneron et sa compagne, Lucile Moulin. Ces deux derniers sont soupçonnés d’avoir tué Gilberte, pour son argent, par empoisonnement et par étranglement.

    Pendant tout le procès, experts, policiers, entourage proche des accusés vont défiler face aux jurés. Des convictions vont se forger petit à petit et Anna va faire un parallèle avec sa propre histoire. En réalité, derrière ce masque de « madame tout le monde », se cache en réalité un passé douloureux et lourd à porter. Si bien qu’elle a tenté de le cacher et de dissimuler derrière le silence de sa sœur et de sa mère sur le sujet.

    Son passé porte sur l’enlèvement de sa cousine Aurore quand elles avaient toutes les deux moins de 10 ans. Cet évènement va faire peser un poids très lourd sur la famille : les gens du village, les policiers, la famille et les médias vont faire peser une culpabilité sur les sœurs Boulanger, Anna et Maxine. Si bien que leur mère va les arracher à cette ambiance pesante et les amener à vivre loin de ce tumulte et leur faire changer de nom de famille : Zeller. le changement de nom, l’éloignement, le silence de la mère, le refus d’évoquer cet évènement vont faire que les deux sœurs vont oublier ce qu’il s’est passé. le procès va réveiller des souvenirs et va faire prendre conscience à Anna la complexité des affaires familiales.

    J’ai lu ce livre en très peu de temps. le parallèle avec le procès commence de la même manière en quelque sorte : évoquer l’après évènement pour remonter à l’évènement lui-même. le meurtre de Gilberte Gagneron sera évoqué à plusieurs reprises jusqu’à la fin du procès pour donner une vision plus éclairée à chaque fois. L’enlèvement d’Aurore en lui-même n’est évoqué qu’à la fin du roman. Tout s’éclaire pour ces deux affaires petit à petit, si bien que le lecteur est suspendu à chaque page pour en apprendre plus, et ne pas se méfier aux apparences premières.

    L’histoire est bien amenée, bien ficelée. On est portée à aller au-delà des apparences et ne pas céder aux premières impressions face à tous ces personnages. Je n’ai pas pu m’empêcher de penser à l’affaire Ranucci et l’enlèvement de Marie-Dolorès Rambla. Son frère était présent au moment de l’enlèvement mais n’a jamais pu donner d’informations pouvant aider l’enquête. Il a subi beaucoup de pressions de son entourage, du monde judiciaire et des médias. Il en a pâti toute sa vie et en souffre encore actuellement. La psychologie décortiquée de la famille Boulanger/Keller explique une grande part de cette culpabilité, cette impuissance, cette tristesse refoulée, l’oubli pour ne pas flancher et mener une vie la plus sereine possible. C’est une autre grille de lecture qui nous est présentée dans ce roman : il y a aussi des victimes indirectes de tous ces faits divers qui nous sont évoqués dans les médias. D’autres personnes souffrent. Nous, en tant que simple « spectateur » de ces fait divers, on tourne la page et on revient à notre quotidien. On oublie que les victimes collatérales porteront en elles toute leur vie les évènements traumatiques.

    En bref, une très bonne lecture que je recommande.

Bibliographie de Claire Jehanno (1)

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