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Expérience d'autobiographie collective avec Mathieu Simonet : Carnet 5

Que reste-t-il de notre adolescence ?

Expérience d'autobiographie collective avec Mathieu Simonet : Carnet 5

Souvenez-vous, il y a quelques mois, nous vous proposions de participer à une expérience d’autobiographie collective avec Mathieu Simonet qui a mis à votre disposition 50 carnets récupérés après la Nuit Blanche 2014.

Vous avez été nombreux à partager un texte sur votre adolescence. Un grand merci à tous pour votre participation !

Mathieu Simonet a reçu et lu l’ensemble de vos textes. Cinq ont été retenus et ont fait l’objet d’une lecture musicale le mardi 23 juin à Paris dans l’extraordinaire Musée des moulages de l’hôpital de Saint-Louis.

Cette semaine, chaque jour, nous vous proposons de découvrir à votre tour l’un de ces cinq textes publié anonymement.

 

Carnet 5 :

Il m'a fallu attendre l'âge de 14 ans pour réussir un concours l'entrée dans une école militaire au collège militaire du Mans. J'ai passé 3 années assez pénibles et dures mais aussi avec de bons souvenirs. Mes parents se trouvaient alors au Maroc à Rabat et je ne les voyais presque pas.

C'est ainsi que j'ai découvert la vie en collectivité, la première cigarette de ces paquets bleus au casque ailé. J'ai profité des excursions des scouts pour découvrir la région mancelle. Mais aussi les 24 h du Mans et là je suis tombé amoureux de Françoise, une jeune majorette, juste pour un regard qui a emporté mon cœur. Mais finalement, c'est mon meilleur ami qui l'a épousé.

Une fois par mois entre la 3ème et la classe de 1ère, je prenais le train pour Paris et je retrouvais de la famille du côté de ma mère. C'était comme une famille d'adoption. Je me sentais chez moi, accepté, tel que j'étais. Ma cousine Brigitte m'entraînait la nuit dans des virées insolites de boom et surboums à 2 sur une mobylette. Rue de Rivoli, le quartier Latin et le boulevard Saint Michel, les artistes, les musiciens et les peintres.

Une fois, nous avons distribué des affiches dans les vitrines des commerces du XVIe pour le lithographe TOFFOLI. Cela reste un très bon souvenir. Avec l'argent de ce travail, nous nous étions offert un chocolat chaud et un beau dessert.

C'est aussi à cette époque que je suis tombé amoureux, disons plusieurs fois. Déjà de ma cousine. Nous étions très complices et je lui ai volé un baiser une nuit pendant qu'elle « dormait ».

Une de ses amies a eu également mes faveurs après un anniversaire. En parfait gentleman, j'ai voulu la raccompagner jusqu'à chez elle. Elle a tout fait pour me retenir, imaginé bien des stratagèmes et je n'ai rien vu. Après cet épisode, j'ai passé des jours à rêver d'elle. Quand on est adolescent, on n’ose pas !!!

L'adolescence s'est arrêtée brutalement un jour d'été 1972 quand après avoir rencontré la plus belle fille, mon véritable premier amour, Véronique, j'ai dû partir en France pour m'engager et rembourser mes études. J'ai rejoint la ville d'Angers et de ce jour, ma vie est devenue une succession de villes étapes comme souvent dans le métier des Armes.

 

A suivre…

 

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