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Sophia Mavroudis

Sophia Mavroudis
Sophia Mavroudis est gre?co-franc?aise. Ne?e en 1965 a` Casablanca, elle a grandi en Gre`ce. Elle en a garde? l'amour immode?re? de son pays. Docteur en sciences politiques, spe?cialise?e dans les relations internationales et les conflits en Europe et dans ses confins, elle a enseigne?, travaille... Voir plus
Sophia Mavroudis est gre?co-franc?aise. Ne?e en 1965 a` Casablanca, elle a grandi en Gre`ce. Elle en a garde? l'amour immode?re? de son pays. Docteur en sciences politiques, spe?cialise?e dans les relations internationales et les conflits en Europe et dans ses confins, elle a enseigne?, travaille? dans la recherche et dans l'administration. Lectrice compulsive, elle e?crit pour plonger de l'autre co^te? du miroir, dans l'intimite? des hommes et des socie?te?s. Et de la Gre`ce en particulier.

Avis sur cet auteur (8)

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    Couverture du livre « Stavros sur la route de la soie » de Sophia Mavroudis aux éditions Jigal

    fflo sur Stavros sur la route de la soie de Sophia Mavroudis

    C’est le premier soir de déconfinement à Athènes et le commissaire Stavros Nikopolidis se réjouit de son dîner au restaurant. Au même moment, presque sous ses yeux, au pied de l’Acropole, un Chinois est assassiné et la soirée du commissaire est fichue.
    Le commissaire comprend très vite qu’il...
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    C’est le premier soir de déconfinement à Athènes et le commissaire Stavros Nikopolidis se réjouit de son dîner au restaurant. Au même moment, presque sous ses yeux, au pied de l’Acropole, un Chinois est assassiné et la soirée du commissaire est fichue.
    Le commissaire comprend très vite qu’il s’agit d’une délinquance en col blanc. La spéculation immobilière, les désirs d’hégémonie de la Chine, la corruption dans les milieux politiques sont au cœur de ce polar. Il faut boucler cette affaire sans froisser les Chinois dont l’impact économique est majeur. Mais l’intrigue est un peu trop compliquée pour un lecteur lambda comme moi. Les personnages chinois sont assez stéréotypés et les situations plutôt clichés.
    Tout l’intérêt de ce roman est dans la description de la société grecque, exsangue au sortir de la crise économique et que la pandémie enfonce un peu plus. Les Chinois en ont profité pour acheter des pans entiers de l’économie au prix le plus bas. Seuls les élites, en magouillant, s’en sortent mais le commissaire et son équipe sont plus proches des petites gens que des riches.
    J’ai beaucoup apprécié le côté documentaire de ce polar et tant pis pour la faiblesse de l’intrigue.
    https://ffloladilettante.wordpress.com/2021/12/05/stavros-sur-la-route-de-la-soie-de-sophia-mavroudis/

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    Couverture du livre « Stavros sur la route de la soie » de Sophia Mavroudis aux éditions Jigal

    Yv Pol sur Stavros sur la route de la soie de Sophia Mavroudis

    Troisième tome des enquêtes de Stavros Nikopolidis après Stavros et Stavros contre Goliath. Si j'ai pu émettre des réserves sur le premier, je trouvais que le flic mettait un peu de temps à s'installer, il est devenu dans les deux romans suivants l'un des flics récurrents les plus intéressants...
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    Troisième tome des enquêtes de Stavros Nikopolidis après Stavros et Stavros contre Goliath. Si j'ai pu émettre des réserves sur le premier, je trouvais que le flic mettait un peu de temps à s'installer, il est devenu dans les deux romans suivants l'un des flics récurrents les plus intéressants et l'un de ceux que j'ai hâte de retrouver. D'abord parce que Sophia Mavroudis a bâti autour de lui une équipe soudée et originale: un hacker reconverti (Eugene), un piréote taiseux (Servedis) qui fume clope sur clope, un facho (Glykas) -qui se calme un peu- et une flique surentraînée qui veille jalousement sur son chef (Dora) sans oublier un grand chef (Livanos) frileux dès qu'on touche aux puissants mais qui sait suivre et soutenir ses enquêteurs.

    Ensuite, parce que ses romans et celui-ci sans doute plus que les autres, sont ancrés dans la dure réalité de la Grèce qui, ruinée, a dû céder aux injonctions des Européens : "Nous sommes devenus le pays de la dette, défini par la dette, comme du bétail marqué au fer rouge ! Nous avons vendu nos entreprises en faillite et nos maisons pour une bouchée de pain aux rapaces qui les ont revendues dix fois le prix ou en font des Airbnb.Nous fuyons le centre-ville où les loyers sont inabordables. Les Chinois profitent de notre vulnérabilité. Nous ne sommes rien pour eux, qu'un pion dans leur stratégie, la tête de pont de leurs profits. [...] La Grèce est au cœur du projet chinois d'une nouvelle route de la soie qui relie l'Asie à l'Europe par voies terrestres, ferroviaires et maritimes. Nous sommes le premier pays européen en Méditerranée après le canal de Suez et la porte d'entrée de Pékin en Europe." (p.53/54/55)

    C'est passionnant, davantage qu'un essai géopolitique sur la question des relations entre la Grèce et la Chine, parce qu'incarné par des héros qu'on connaît et forcément romancé puisque toute ressemblance est fortuite. La charge est violente parfois, la diatribe désabusée et les Grecs seuls face à leurs difficultés et face à ceux qui cherchent le profit sans se soucier du malheur qu'ils ne font qu'augmenter.

    Cette enquête n'est pas banale, Stavros va devoir beaucoup en demander à Eugene le geek, car tout se passera par écrans interposés, sans que le rythme du livre n'en pâtisse, au contraire. Elle réserve rebondissements, fausses pistes et surprises jusqu'au bout et se love formidablement dans le contexte social et géopolitique. Du grand noir, de ceux que j'aime particulièrement, qui, à l'instar d'un Henning Mankell -pour ne citer que lui parce que c'est l'un de mes préférés-, parlent de la société et de ses évolutions pas toujours souhaitables, de ses dérives.

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    Couverture du livre « Stavros sur la route de la soie » de Sophia Mavroudis aux éditions Jigal

    L'atelier de Litote sur Stavros sur la route de la soie de Sophia Mavroudis

    C’est toujours un plaisir de retrouver un personnage comme le commissaire Stavros Nikopolidis. Fort en caractère, intègre, juste et amoureux de son pays. L’enquête que devra mener le commissaire et intimement reliée à l’investissement économique chinois en Grèce. Quand on retrouve le corps de...
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    C’est toujours un plaisir de retrouver un personnage comme le commissaire Stavros Nikopolidis. Fort en caractère, intègre, juste et amoureux de son pays. L’enquête que devra mener le commissaire et intimement reliée à l’investissement économique chinois en Grèce. Quand on retrouve le corps de monsieur Lee, investisseur immobilier chinois au pied d’un hôtel encore en construction, on sait déjà que l’enquête va nous mener dans les hautes sphères politiques et financières d’un pays qui peine à se relever de la crise. Ce que j’aime dans les romans policiers de Sophia Mavroudis c’est son regard sans concession sur un pays qu’elle connaît bien. On profite ainsi de tout ce qui fait la Grèce et les grecs. Le passé antique y tient une place de choix avec de nombreuses références aux poètes et philosophes grecs. Mais aussi on apprend à connaître les « petites gens » comme Matoula la patronne du café où Stavros aime venir quotidiennement où encore comme sa voisine qui a du mal à s’en sortir financièrement. On comprend mieux ce que peut être que de vivre dans un pays où tout est à vendre jamais au bénéfice de la population. L’auteur choisit toujours des thèmes importants qui gangrènent la société grecque, comme le vol du patrimoine archéologique dans « Stavros », l’immigration dans « Stavros contre Goliath » ou les investissements chinois dans ce troisième opus. On retrouve aussi ses collaborateurs sans qui l’enquête n’avancerait pas aussi vite : Dora, l’ancienne des forces spéciales, Eugène le hacker et Nikos le petit Albanais et bien entendu son étrange et détestable supérieur, l’inspecteur Livanos. Un polar aux couleurs helléniques qui nous transporte aux portes de l’Orient mais encore en Europe faisant apparaître la problématique du « péril jaune » plus présente que jamais. Un savoureux moment de lecture.
    http://latelierdelitote.canalblog.com/archives/2021/10/14/39162179.html

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    Couverture du livre « Stavros contre Goliath » de Sophia Mavroudis aux éditions Jigal

    Yv Pol sur Stavros contre Goliath de Sophia Mavroudis

    Stavros et son équipe sont des flics hors contrôle. Lui, électron libre désabusé, aimant la bonne chère, les bons vins -la liste de ceux qu'il boit est en fin de volume, très tentante, je ne connais pas les vins grecs- et les alcools en général. Eugène, ex-hacker reconverti en adjoint qui...
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    Stavros et son équipe sont des flics hors contrôle. Lui, électron libre désabusé, aimant la bonne chère, les bons vins -la liste de ceux qu'il boit est en fin de volume, très tentante, je ne connais pas les vins grecs- et les alcools en général. Eugène, ex-hacker reconverti en adjoint qui n'hésite pas à renouer avec ses démons pour le bien de ses collègues. Dora, ex des forces spéciales au parcours douloureux, totalement incontrôlable sauf par Stavros. Glykas, partisan de l'aube dorée, part d'extrême droite, déteste les migrants. Zervenis, flic discret, silencieux et taciturne. Ils vont devoir trouver le terroriste qui fait le vide sur son passage et menace la Grèce d'un attentat. Dans un contexte particulier : le pays sort à peine d'une crise sans précédent qui l'a laissé affaibli et doit faire face à des arrivées nombreuses de migrants, étant aux portes et aux frontières de l'Union Européenne. Union qui laisse la Grèce se débrouiller seule, la sommant même de régler le problème. Des fois que des migrants viendraient jusque chez nous en nombre... La Grèce entre ses difficultés économiques, sa dette à payer et les conflits qui naissent fatalement d'une arrivée massive de réfugiés est une véritable pétaudière. Et la Turquie, en face, qui joue avec l'Europe, qui menace et marchande et c'est encore son plus proche voisin européen qui trinque.

    Sophia Mavroudis écrit un roman dur, noir, très noir. Un polar qui va vite, totalement ancré dans une situation géopolitique tendue et explosive. Ses personnages sont eux-mêmes abimés et sentent que l'ambiance n'est pas au beau fixe. Ils doivent faire avec leurs petites ressources et avec le chapeautage de l'Europe très bureaucratique, qui juge sans apporter de moyens supplémentaires. Ça part parfois vite, c'est violent. Même entre les flics : Stavros a de plus en plus de mal à bosser avec Glykas, le facho qui ne se contente pas de proférer des propos haineux -ce qui est déjà insupportable. Aucun d'eux n'a de vie personnelle ressourçante. Chacun est nostalgique à sa manière de la Grèce antique ou ancienne, des traditions, des us et coutumes. C'est sans doute la raison pour laquelle, Stavros s'arrête souvent au restaurant et que l'autrice nous détaille les vins et mets qu'il déguste, une manière pour lui de garder racines (il m'invite quand il veut

    Sophia Mavroudis n'omet ni n'amoindrit les défauts et côtés obscurs de ses personnages et du pays dans lequel ils vivent, elle n'en trace pas des portraits angéliques, loin s'en faut, et c'est cela qui donne à son roman une force et une crédibilité incroyables. J'avais aimé le tome 1, sobrement intitulé Stavros, j'ai davantage apprécié Stavros contre Goliath et trois autres sont promis.

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