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Une femme debout

Couverture du livre « Une femme debout » de Catherine Bardon aux éditions Les Escales
Résumé:

Le destin hors du commun de Sonia Pierre, fille de coupeurs de canne, qui fit de sa vie un combat pour les droits humains.
République dominicaine, 1963. Sonia Pierre voit le jour à Lecheria, dans un batey, un campement de coupeurs de canne à sucre. Consciente du traitement inhumain réservé à... Voir plus

Le destin hors du commun de Sonia Pierre, fille de coupeurs de canne, qui fit de sa vie un combat pour les droits humains.
République dominicaine, 1963. Sonia Pierre voit le jour à Lecheria, dans un batey, un campement de coupeurs de canne à sucre. Consciente du traitement inhumain réservé à ces travailleurs, elle organise, à treize ans seulement, une grève pour faire valoir leurs droits. Une des rares habitantes du batey à suivre des études, elle devient avocate et consacrera sa vie tout entière à combattre l'injustice jusqu'à sa mort tragique.

Catherine Bardon révèle l'existence de cette femme exceptionnelle et met en lumière la condition terrible des travailleurs migrants en République dominicaine, un sujet toujours d'actualité. Bouleversant plaidoyer pour la solidarité et la fraternité,
Une femme debout est un roman puissant et terriblement humain.

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Avis (9)

  • Je dois être une des rares grandes lectrices françaises à ne pas avoir lu la saga des Déracinés de Catherine Bardon, ni la fille de l’Ogre. Bref de ne rien avoir lu de cette écrivaine si populaire. C’est donc sans aucun point de comparaison possible que je me suis lancée dans ce nouveau...
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    Je dois être une des rares grandes lectrices françaises à ne pas avoir lu la saga des Déracinés de Catherine Bardon, ni la fille de l’Ogre. Bref de ne rien avoir lu de cette écrivaine si populaire. C’est donc sans aucun point de comparaison possible que je me suis lancée dans ce nouveau roman.
    Une biographie romancée, plus qu’un récit romanesque. Un condensé d’archives retraçant la vie de Sonia-Pierre, fille d’un coupeur de canne à sucre, devenue avocate et qui consacra sa vie à défendre les droits des plus faibles, des plus déshérités, de ceux qu’on menace d’expulsion et d’apatridie.
    Toute sa vie, depuis sa première manifestation à 13 ans, aura été consacrée à la lutte militante en faveur des droits de l’Homme et surtout des droits des femmes, de ses sœurs de cœur, sans patrie, entre Haïti et la République dominicaine.
    Ce roman c’est l’histoire du combat de Sonia-Pierre contre l’injustice, c’est son histoire jusqu’à la reconnaissance, les récompenses décernées par l’Unesco et Amnesty International.
    Je ne divulgâcherai rien en vous disant que la condition des travailleurs migrants en République dominicaine contre laquelle elle n’a cessé de se battre est malheureusement toujours d’actualité.
    Cette lecture m’a fait connaitre une femme dont je n’avais que très peu entendu parler, une femme digne et forte, une femme, en toutes circonstances, debout.

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  • La femme debout du titre, c’est Sonia Pierre, activiste dont, je l’avoue, je n’avais jamais entendu parler. Cette biographie romancée de Catherine Bardon illustre l’immense dichotomie entre deux pays situés sur la même île : la République Dominicaine, haut lieu touristique, et Haïti, l’un des...
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    La femme debout du titre, c’est Sonia Pierre, activiste dont, je l’avoue, je n’avais jamais entendu parler. Cette biographie romancée de Catherine Bardon illustre l’immense dichotomie entre deux pays situés sur la même île : la République Dominicaine, haut lieu touristique, et Haïti, l’un des pays les plus pauvres au monde et régulièrement frappé par des catastrophes naturelles.

    Les parents de Sonia Pierre pensaient trouver une vie plus confortable en République Dominicaine. Comme des milliers d’autres Haïtiens, ils se sont retrouvés à trimer en esclaves modernes sur une plantation. Sonia y est née en 1963. D’une intelligence rare, et grâce à l’aide d’un prêtre et d’une école, elle bénéficie d’une opportunité quasi unique pour une enfant venant d’un campement d’immigrés: faire des études. Devenue avocate, elle va se battre pour les conditions de vie et de travail de ces travailleurs, fondant en 1981 le MUDHA (mouvement des femmes dominico-haïtiennes). L’un de ses plus grands combats sera sa lutte contre le gouvernement lorsque celui-ci révoquera la nationalité dominicaine d’enfants nés sur le sol dominicain en arguant que leurs parents travailleurs haïtiens étaient illégaux au moment de leur naissance, et les rendra apatrides.

    Catherine Bardon, grande amoureuse et connaisseuse de la République Dominicaine, a consacré à Sonia Pierre un portrait qui ne peut que forcer l’admiration: une femme qui a bravé la précarité mais n’a jamais oublié les siens et leur a consacré toute sa vie, au mépris du danger. Le style est cependant assez loin du grand souffle romanesque des « Déracinés » (livre que j’adore): même si la biographie est romancée, il est ici plutôt documentaire, sans doute par respect et pudeur (Sonia Pierre ne mettait pas sa vie privée en avant)

    Un beau portrait qui remplit sa mission : rendre hommage à une grande activiste trop peu connue en France et alerter sur les conditions de vie des Dominicains d’origine haïtienne.

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  • La littérature est une évasion. Certes. Elle est aussi une école perpétuelle, celle où apprend à toute âge, en tout lieu et en toute heure, ce qui a fait, fait et peut-être fera notre monde. Avant nous et après nous.

    Ce nouveau roman de Catherine Bardon – souvenez-vous de la saga des...
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    La littérature est une évasion. Certes. Elle est aussi une école perpétuelle, celle où apprend à toute âge, en tout lieu et en toute heure, ce qui a fait, fait et peut-être fera notre monde. Avant nous et après nous.

    Ce nouveau roman de Catherine Bardon – souvenez-vous de la saga des Déracinés – nous entraîne à nouveau sur l’île d’Hispaniola, là où se situe une histoire commune mais ô combien conflictuelle entre Haïti et la République Dominicaine. C'est celle d’une femme, trop méconnue et emportée bien trop tôt par la grande faucheuse : Sonia Pierre. Une femme née en République Dominicaine de parents Haïtiens ayant émigré sur l’île voisine pensant y trouver un refuge économique. Hélas, comme des milliers de leurs compatriotes, un enfer les accueille après les promesses d’un travail bien rémunéré comme coupeurs de canne à sucre. Des adultes, des enfants, avec comme épée de Damoclès, le risque de se retrouver apatride dans leur misère incommensurable.

    Très tôt, la petite Sonia surprend par son dynamisme et son esprit éveillé. Si elle partage avec son amie Kerline jeux et espiègleries malgré la désolation ambiante, Sonia semble vouloir apprendre. Grâce au père Anselme, elle va suivre une éducation de la part du missionnaire et dès l’adolescence elle prendra part aux premières révoltes des ouvriers. C’est le début d’une grande aventure de cette femme combative qui la mènera jusqu’aux plus hautes instances internationales et ne cessera au long de sa trop courte vie de défendre les opprimés et porter secours aux victimes des hommes et des éléments.

    Catherine Bardon retrace la vie de cette femme exceptionnelle avec une biographie romancée pour relater le sort des habitants de ces deux pays mitoyens balancés entre le pouvoir dictatorial des hommes et le déchaînement des éléments. Le résultat est efficace, brillant, méritoire. Face aux sempiternelles indignations à géométrie variable et émotions éphémères – catalysées par les écrans et la virtualité des échanges – un bon roman sans aucune date de péremption est peut-être le dernier rempart pour s’informer et ouvrir les yeux sur le monde.

    Le Domaine de Squirelito ==> https://squirelito.blogspot.com/2024/01/noisette-caribeenne-la-femme-debout.html

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  • Lorsque j'ai refermé ce livre, la première pensée qui m'a sauté à la figure a été de me demander pourquoi je n'avais jamais entendu parler de Sonia Pierre, avocate haïtienne militante des droits humains, exceptionnelle femme pressentie pour l'obtention du Prix Nobel de la Paix, décédée...
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    Lorsque j'ai refermé ce livre, la première pensée qui m'a sauté à la figure a été de me demander pourquoi je n'avais jamais entendu parler de Sonia Pierre, avocate haïtienne militante des droits humains, exceptionnelle femme pressentie pour l'obtention du Prix Nobel de la Paix, décédée prématurément en 2011.

    Catherine Bardon a fait le choix de la biographie romancée. Tout est donc recentré sur l'incroyable trajectoire militante de Sonia Pierre. Elle, la fillette noire née en République dominicaine dans un misérable batey ( sorte de campement où vivent les braceros, coupeurs de canne à sucre, structure néo-esclavagiste intégrée dans des plantations ), sauvée par l'école et un prêtre instituteur qui a cru en elle. On suit les différentes étapes de son parcours qui démarre à 13 ans, en 1976, lorsqu'elle apprend à lever le poing en organisant une manifestation de braceros pour réclamer de meilleurs salaires et conditions de vie.

    L'autrice n'invente rien qui n'aurait pu se passer, trouvant un harmonieux dosage fiction / documentaire afin d'éviter la sécheresse strictement biographique d'un personnage qui a toujours afficher discrétion et pudeur ( Sonia Pierre n'a jamais mis en avant sa vie privée et familiale, ce qu'a respecté Catherine Bardon ). le gras romanesque vient du truculent personnage de Kerline, l'amie d'enfance, totalement fictif : un excellent contrepoint, miroir de ce que Sonia Pierre aurait pu devenir en enchaînant les grossesses précoces et en trimant pour élever dans l'indigence ses nombreux enfants.

    Les pages se tournent toutes seules tant Catherine Bardon possède un vrai talent de conteuse. On sent à quel point elle aime son héroïne, mais sans chercher à imposer son admiration, jamais elle ne force le trait pour pousser le lecteur dans un sens. Ce sont ses choix narratifs qui lui permettent de se positionner et de s'indigner. Elle avance subtilement pour susciter l'empathie du lecteur et y parvient d'autant plus aisément que les combats de Sonia Pierre, en plus d'être justes, résonnent de façon très universelle avec l'actualité et l'interrogent.

    Lorsqu'elle créé en 1981 la MUDHA ( Mouvement des femmes dominico-haïtiennes ), cette organisation associative a pour but d'éveiller l'opinion publique internationale et dominicaine sur le sort injuste et précaire des travailleurs des bateyes. Très rapidement, l'avocate face au déni permanent des droits basiques des Haïtiens et de leurs descendants en République dominicaine, elle saisit la juridiction de la Cour interaméricaine des droits de l'homme. Mais cela n'empêche la gouvernement dominicain de réformer la Constitution pour supprimer le droit du sol avec effet rétroactif pour rendre apatrides près de 250.000 Dominicains d'ascendance haïtienne, puis pouvoir les expulser … des thématique très actuelles qui ressurgissent en France dans les débats politiques sur la loi immigration.

    Il existe toujours 411 bateyes, face bien cachée de la République dominicaine.

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  • Haïti en 1950, on recrute des hommes et des femmes pour travailler dans les plantations de cannes à sucre de la République dominicaine. L'espoir d'avoir un travail, une maison, un bel avenir. Maria Carmen et André n'ont pas hésité et sont montés dans le camion.

    Ce roman met en évidence le...
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    Haïti en 1950, on recrute des hommes et des femmes pour travailler dans les plantations de cannes à sucre de la République dominicaine. L'espoir d'avoir un travail, une maison, un bel avenir. Maria Carmen et André n'ont pas hésité et sont montés dans le camion.

    Ce roman met en évidence le destin hors du commun d'une femme exceptionnelle, opiniâtre et discrète. Sonia Pierre déterminée à exister à égalité avec les autres, elle va construire dès son adolescence, brique par brique le mur de sa révolte. Elle va créer le MUDHA le mouvement des femmes Dominico-Haitiennes pour rendre visibles les invisibles. Une combattante, une mère, une épouse. Toute une vie de militantisme à parcourir le monde pour faire entendre la voix de sa communauté

    À travers le portrait de cette femme que je ne connaissais pas, j'ai beaucoup appris sur l'exploitation des ouvriers haïtiens dans les plantations, une vie de galérien, un parfum de misère dans les bateyes, les campements où vivent les braceros, coupeurs de canne à sucre. Ce récit est aussi une mise en lumière sur le sort réservé par la République dominicaine aux enfants de ces immigrés nés sur son territoire, mais considérés comme des apatrides.

    Ce n'est pas vraiment un roman, mais plutôt un témoignage sur les nouveaux esclaves par le biais des combats de Sonia Pierre.

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  • Sonia Pierre, une vie de combats

    Dans son nouveau roman, Catherine Bardon met en scène une femme au destin exceptionnel. Sonia Pierre aura lutté toute sa vie pour les Haïtiens qui ont émigré en République Dominicaine et qui étaient réduits à l’esclavage, ou presque. Un combat qui est aussi un...
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    Sonia Pierre, une vie de combats

    Dans son nouveau roman, Catherine Bardon met en scène une femme au destin exceptionnel. Sonia Pierre aura lutté toute sa vie pour les Haïtiens qui ont émigré en République Dominicaine et qui étaient réduits à l’esclavage, ou presque. Un combat qui est aussi un magnifique portrait de femme libre.

    Une fois de plus Catherine Bardon réussit à nous entraîner vers cette République Dominicaine, où elle séjourne une partie de l'année, avec un formidable roman. C'est à Lechería, au cœur d'un bidonville où logent les travailleurs immigrés haïtiens que nait Sonia. Ses parents ont traversé l'île en 1950 dans l'espoir de pouvoir échapper à la misère régnant dans leur pays natal, mais ils ont très vite dû déchanter. Même en travaillant sans relâche, Maria Carmen et André ne pourront économiser de quoi rentrer chez eux, où les attend pourtant un fils, confié à sa grand-mère.
    Le temps va passer, et malgré leur vie de galériens, la famille va s'agrandir. Maria Carmen va mettre au monde un, puis deux, puis trois garçons. Des enfants qui pourront à leur tour vendre leur force de travail quand ils seront plus grands. Le 4 juin 1963 naît une fille, Sonia.
    Très vite, elle va faire preuve de caractère et montrer des dispositions qui impressionnent le père Anselme, un prêtre canadien qui entend offrir les meilleures chances à cette élève aussi appliquée que douée. Il va réussir à convaincre ses parents à la laisser étudier et à l'envoyer dans une "vraie" école. «Elle avait onze ans et n'avait pas imaginé que son existence pouvait se fracturer comme ça. L'école et le batey. Une vie coupée en deux. Deux vies. Deux univers qui coexistaient à quelques kilomètres l’un de l’autre, sans se rencontrer. Deux populations, deux langues, deux mondes, celui des nantis et celui de ceux qui ne comptent pas. Et elle, un funambule en équilibre sur la frontière qui les séparait.»
    Avant qu'il ne soit emporté par la dengue, son mentor lui fait promettre de suivre ses rêves et de ne jamais renoncer. Mes ses aspirations auraient pu être étouffées dans l'œuf puisqu'elle choisit d'aider les travailleurs dans leurs revendications, en menant la contestation et en traduisant les revendications en espagnol. Cette manifestation la conduira en prison. Cependant, grâce à son jeune âge, elle sera relâchée, forte d'une nouvelle conviction. Désormais elle défendra les opprimés. Au bénéfice d'une bourse, elle pourra étudier le droit à La Havane.
    C'est sous le ciel cubain qu'elle va imaginer l'association qui va lui permettre de concrétiser son combat. À son retour en Dominique, elle déposera les statuts de la MUDHA, «Movimiento de Mujeres Dominico-Haitianas», le mouvement des femmes dominico-haïtiennes.
    Ce sont tous les combats menés par cette femme tenace que raconte Catherine Bardon avec la plume qui avait déjà ravi les milliers de lecteurs de la saga des Déracinés. Faisant suite à La Fille de l’ogre, la romancière s’attache désormais à raconter les destins exceptionnels de femmes de cette République Dominicaine qu’elle aime tant. Ici aussi, elle s’appuie sur une solide documentation, sur un réseau d’informateurs constitué au fil des ans et sur la visite des lieux où s’est déroulée l’histoire, lui permettant d’ajouter les couleurs et les odeurs à son récit.
    À la touche féministe, il faut ici ajouter le combat pour le droit à la dignité des immigrés. Au moment où elle promulguée la «loi immigration», Catherine Bardon nous rappelle qu’un homme en vaut un autre, qu’il a droit à la considération et au même traitement que ceux qui abattent le même travail que lui. Un plaidoyer pour davantage d’humanité qui réchauffe le cœur.
    NB. Tout d'abord, un grand merci pour m'avoir lu jusqu’ici! Sur mon blog vous pourrez, outre cette chronique, découvrir les premières pages du livre. Vous découvrirez aussi mon «Grand Guide de la rentrée littéraire 2024». Enfin, en vous y abonnant, vous serez informé de la parution de toutes mes chroniques.
    https://urlz.fr/pxcq

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  • Sonia Pierre. J'avoue qu'avant d'ouvrir ce livre je n'avais jamais entendu parler de cette femme au parcours pourtant hors du commun. Et quelle femme! une "famn vanyan" au destin incroyable.
    Née en 1963 de parents haïtiens, elle grandit dans un "batey" de République Dominicaine, un campement...
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    Sonia Pierre. J'avoue qu'avant d'ouvrir ce livre je n'avais jamais entendu parler de cette femme au parcours pourtant hors du commun. Et quelle femme! une "famn vanyan" au destin incroyable.
    Née en 1963 de parents haïtiens, elle grandit dans un "batey" de République Dominicaine, un campement de coupeurs de canne. Une enfance miséreuse dans un dénuement total pour ces migrants exploités, réduits à l'esclavage et oubliés de tous. "Le coeur dans la boue et la tête dans les livres" elle doit son salut au père Anselme, un prêtre missionnaire qui repèrera ses capacités, lui permettra de faire des études jusqu'à obtenir un diplôme d'avocate, fait inédit pour une enfant issu de ce milieu social. Mais elle n'oubliera pas les siens et toute sa vie elle oeuvrera pour sa communauté d'origine, pour faire connaitre les discriminations dont ils sont victimes et obtenir leur régularisation devant les plus hautes instances internationales.
    .
    Si comme moi avant d'ouvrir ce livre vous associez la République Dominicaine au tourisme et aux plages de rêve, ce roman va vous livrer un tout autre visage de cette pays des Grandes Antilles. Un pays situé sur l'île d'Hispaniola qu'elle partage avec sa voisine Haïti, dans une cohabitation tumultueuse et complexe, notamment sur la question migratoire qui nourrit crises et rancoeurs.
    Dans ce contexte, j'ai trouvé passionnant le combat de cette jeune fille qui dès l'âge de 13 ans, animée par une conscience de justice aigue mène la première grève des coupeurs de canne et qui avec force détermination et en dépit des menaces deviendra une des plus grande militante des Droits de l'Homme.
    Une histoire peut être moins romanesque que les autres titres de Catherine Bardon, où j'aurais aimé avoir peut être un peu plus d'éléments personnels sur Sonia Pierre, pour lui donner plus d'ampleur encore, mais ce choix est dicté à l'auteur par le souhait de préserver la famille de cette grande dame et il est éminemment honorable. A lire plutôt comme un récit biographique. Il en devient passionnant et nous éclaire sur un sujet grave et méconnu

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  • Cette biographie romancée est essentielle et sublime. Elle retrace le parcours hors du commun de Sonia Pierre, militante des droits humains, qui fit de sa vie un combat. Sonia Pierre naît en 1963, en République dominicaine, de parents haïtiens. Enfant brillante, elle grandit dans un batey, un...
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    Cette biographie romancée est essentielle et sublime. Elle retrace le parcours hors du commun de Sonia Pierre, militante des droits humains, qui fit de sa vie un combat. Sonia Pierre naît en 1963, en République dominicaine, de parents haïtiens. Enfant brillante, elle grandit dans un batey, un campement de coupeurs de canne à sucre, et développe très rapidement une conscience politique forte, témoin du traitement réservé aux Dominicains d'origine haïtienne. Devenue avocate, elle luttera toute sa vie pour les droits des enfants nés de parents haïtiens sans existence légale en République dominicaine.
    Catherine Bardon, fine connaisseuse de la République dominicaine, retrace le parcours incroyable de cette femme exceptionnelle. Un roman puissant et nécessaire.

    J'ai plongé captivée par tant d'humanité et de courage dans la vie de cette militante, figure importante de la lutte pour le respect des droits humains sur le continent américain. Elle a défendu sans relâche les droits des femmes et l'égalité de droits pour les migrants haïtiens et les Dominicains d'origine haïtienne. Elle était la directrice de Movimiento de Mujeres Dominico-Haitianas (MUDHA), organisation de défense des droits des femmes dominicaines d'origine haïtienne. Sonia Pierre est décédée d'une crise cardiaque le 4 décembre 2011 à l'âge de 48 ans. Savoir qu'il existe sur terre des personnes aussi lumineuses redonne foi en l'humanité. C'est important en ce début d'année 2024..

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