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Trio

Couverture du livre « Trio » de William Boyd aux éditions Seuil
  • Date de parution :
  • Editeur : Seuil
  • EAN : 9782021472196
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

Dans la station balnéaire de Brighton, indifférents au tumulte du monde en cet été 1968, trois personnages sont réunis pour les besoins d'un film dans l'esprit des « Swingin' Sixties ». Tous ont une double vie.

Talbot Kydd, producteur chevronné, affronte les embûches du tournage (réécritures... Voir plus

Dans la station balnéaire de Brighton, indifférents au tumulte du monde en cet été 1968, trois personnages sont réunis pour les besoins d'un film dans l'esprit des « Swingin' Sixties ». Tous ont une double vie.

Talbot Kydd, producteur chevronné, affronte les embûches du tournage (réécritures du scénario, erreurs de casting, défection de l'actrice principale) et se demande comment faire son coming out. Anny Viklund, jeune beauté américaine à la vie amoureuse chaotique voit réapparaître son ex-mari, terroriste en cavale, et suscite l'intérêt de la CIA. Quant à l'épouse délaissée du metteur en scène, Elfrida Wing, autrefois saluée comme « la nouvelle Virginia Woolf » avec son premier roman, elle combat sa panne d'écrivain à grand renfort de gin tonic.

À travers ces trois êtres désemparés et attachants, Boyd nous entraîne dans les coulisses de la duplicité et de la simulation, là où se trame le scénario de nos vies secrètes au détriment des apparences. Il nous livre un récit tendre et jubilatoire, qui restitue avec brio l'esprit d'une époque.

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Avis (9)

  • Elfrida Wing, (écrivaine populaire considérée comme « la digne héritière » de Virginia Woolf) n’a pas écrit une ligne depuis son dernier roman, édité il y a une dizaine d’années. Elfrida neutralise ses angoisses à l’aide de vodka-orange au petit-déjeuner … Elle est l’épouse du réalisateur Reggie...
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    Elfrida Wing, (écrivaine populaire considérée comme « la digne héritière » de Virginia Woolf) n’a pas écrit une ligne depuis son dernier roman, édité il y a une dizaine d’années. Elfrida neutralise ses angoisses à l’aide de vodka-orange au petit-déjeuner … Elle est l’épouse du réalisateur Reggie Tipton (qui tient à ce qu’on l’appelle Rodrigo et non Reggie …)

    Talbot Kydd (producteur) a toujours en tête les cruels sous-entendus de son père (à la fort luxuriante chevelure) devant sa calvitie précoce, alors qu’il luttait contre de douloureux complexes, à l’âge de vingt-cinq ans … (Talbot est à présent un homme « mûr », qui a réussi sa carrière, plus proche de l’hiver de sa vie que du printemps …)

    Anny Viklund, jeune actrice américaine de vingt-huit ans (d’origine suédoise) a tendance à « s’éparpiller » sentimentalement. Les ennuis vont commencer quand Cornell Weekes (son ex-mari caché) va échapper à ses surveillants lors d’une audience, alors qu’il purge une peine de prison en Californie (et tenter d’entrer en contact avec elle en Angleterre, ce qui attire l’attention du FBI et de la CIA …) Cornell Weekes est un terroriste.

    Nous sommes à Brighton (UK) en 1968, sur les lieux d’un tournage … Chacun des protagonistes va voir son existence complètement bouleversée par les évènements … Un roman agréable à lire (non dénué d’humour …) à l’écriture sobre et fluide. Et même si le déroulement de l’intrigue ne m’a pas véritablement passionnée, j’ai passé un bon moment de lecture. Sans coup de coeur toutefois …

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  • Avec ce titre," Trio " et comme acception: un groupe de trois personnes indépendantes mais liées à un objectif commun – un film – ; je vais découvrir trois personnages chacun doté d'un profil atypique, naviguant dans le monde du cinéma. Avec de fait, son lot d'hypocrisie, de l'apparence de...
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    Avec ce titre," Trio " et comme acception: un groupe de trois personnes indépendantes mais liées à un objectif commun – un film – ; je vais découvrir trois personnages chacun doté d'un profil atypique, naviguant dans le monde du cinéma. Avec de fait, son lot d'hypocrisie, de l'apparence de rigueur où virevoltent les parasites, dans l'air des studios. Un lieu, la station balnéaire de Brighton, la période l'été 1968 et l'action la création d'un film : L'Échelle pour la lune d'Émily Bracegirdle.

    " William Boyd " à l'appui de trois rôles, met en exergue, ce monde de la vanité dont le seul fil conducteur consiste à utiliser en permanence la dissimulation, la sournoiserie voire la trahison. Et effectivement chacun garde dans sa sphère privé sa vraie personnalité, car chacun mène un double jeu. Bref le jeu de leur artificialité à l'égard de leur personnage public.

    Le producteur, Talbot Kydd, doit gérer toutes les complications du tournage, aussi bien avec les acteurs, les techniciens mais également avec son associé ; et surtout cacher son homosexualité. Anny Vicklund, jeune artiste américaine, traîne un handicap lourd à porter, son ex-mari terroriste qui cherche à s'exiler et qui a besoin de fonds ; d'autant que pour tenir psychologiquement avec sa vie professionnelle et privée, elle absorbe régulièrement une grande quantité de médicaments. Enfin la femme du metteur en scène, Elfrida Wing, adoratrice de " Virginia Woolf ", qui boit pour écrire un roman sur le dernier jour de cette grande auteure, et ainsi éviter l'angoisse de la page blanche, et finalement voir des mots noirs sur une page blanche.

    Déçu je suis par ce roman, qui laisse se croiser les turpitudes de chacun des protagonistes, y compris de quelques autres personnages haut en couleur. Mais je trouve, que ce récit tombent trop facilement dans les bassesses avec tous ces protagonistes, et utilise sans vergogne les hyperboles avec toutes les addictions qui parsèment ce roman. De ce fait, je suis resté sur le côté de la route.

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  • TRIO : Si j'en juge par la 4e de couverture, ce trio est composé de Talbot Kydd, le producteur d'un film, d'Anny, la star engagée pour y participer et d'Elfrida, l'épouse délaissée du metteur en scène, un personnage bien en marge du tournage du film.
    Le terme trio connote un groupe soudé ,...
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    TRIO : Si j'en juge par la 4e de couverture, ce trio est composé de Talbot Kydd, le producteur d'un film, d'Anny, la star engagée pour y participer et d'Elfrida, l'épouse délaissée du metteur en scène, un personnage bien en marge du tournage du film.
    Le terme trio connote un groupe soudé , or il n'en est rien, chacun poursuit un but différent et même s'ils assistent tous les trois, à une même soirée, ils ne font que s'y croiser.

    Pourquoi ce titre, alors ? Tous les trois ont une face cachée, cherchent à donner le change.
    Chacun cache ses faiblesses : Talbot, son homosexualité, Anny l'aide financière qu'elle a fini par accorder à son ex mari, un terroriste recherché par la police, Elfrieda son alcoolisme. Il faut donner le change et c'est une lutte de tous les instants .
    Les deux premiers personnages sont des personnages publics, ont une responsabilité, une notoriété, il faut donc garder la face, la troisième a connu son heure de gloire, l'a perdue et voudrait bien la retrouver.

    Le roman est donc construit sur trois intrigues indépendantes qui alternent, qui se croisent, se répondent aussi et qui m'ont, je dois l'avouer, un peu désorientée mais je me suis finalement laissée prendre au piège des infortunes et des maladresses des trois héros .
    Leur tragédie intime est présentée sur le ton de la comédie car William Boyd a l'art de les présenter tant avec malice et humour qu'avec tendresse .

    Mention particulière à la pauvre Elfrida qui fait tant d'efforts pour redevenir la « nouvelle Virginia Woolf, » mais qui ahane, butte, telle Grand dans LA PESTE de Camus sur la première phrase de son œuvre et finit toujours par se consoler de sa panne en ingurgitant gin tonic ou autres boissons alcoolisées.
    Sont savoureux aussi des personnages secondaires comme l'écrivain philosophe du Boulevard Saint Germain, l'intellectuel qui a écrit un succès international «  que tout le monde prétend avoir lu », comme également Kinkade , le détective aux multiples déguisements envoyé par la CIA.

    Enfin, comme l'univers du cinéma sert de cadre au roman, il évoque aussi bien les questions de financement, les tractations et coups bas qui l'accompagnent que les fantaisies et caprices de la star et le quotidien d'un tournage.

    Un agréable roman que j'ai lu, le sourire aux lèvres .

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  • On tourne un film en 1968 dans la station balnéaire de Brighton et le « trio » est constitué par le producteur Talbot, la jeune actrice américaine Anny et la femme délaissée du metteur en scène Elfrida. Le film et son sujet sont accessoires, l’intérêt de la narration réside dans les innombrable...
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    On tourne un film en 1968 dans la station balnéaire de Brighton et le « trio » est constitué par le producteur Talbot, la jeune actrice américaine Anny et la femme délaissée du metteur en scène Elfrida. Le film et son sujet sont accessoires, l’intérêt de la narration réside dans les innombrable péripéties qui en jalonnent le tournage et affectent les protagonistes dans leur vie. Construit comme un vaudeville virevoltant les personnages principaux et tous les autres sont attachants, particulièrement bien campés et nous offrent une cohabitation agréable le temps de la lecture de leur aventure.

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  • Trio raconte la vie de trois personnages différents, réunis à Brighton, pendant l’été 68, pour les besoins d’un film. Tous ces personnages ont une double vie et une épreuve à passer. Que ce soit une panne d’écriture, un ex mari en cavale qui débarque ou alors un coming out !

    Si ce roman...
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    Trio raconte la vie de trois personnages différents, réunis à Brighton, pendant l’été 68, pour les besoins d’un film. Tous ces personnages ont une double vie et une épreuve à passer. Que ce soit une panne d’écriture, un ex mari en cavale qui débarque ou alors un coming out !

    Si ce roman satirique avait tout pour me séduire, la mayonnaise n’a pas pris. Je n’ai pas réussi à rentrer dans ce roman, et à m’attacher aux personnages. J’ai trouvé le style assez pompeux, voire snob (notamment dans les premières pages, et ce malgré le « pet sonore » d’une des protagonistes dès la deuxième page). D’une manière generale, ce roman manque un peu de peps, et d’action. On peut se demander si l’auteur a voulu nous faire passer un message à travers le personne d’Elfrida Wing… en espérant qu’il retrouve l’inspiration pour son prochain roman!

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  • Eté 1968 à Brighton, alors que se tourne un film au titre improbable, “L’épatante échelle pour la lune d’Emily Bracegirdle”, le destin de trois personnages liés à ce film va être changé.

    Il y a tout d’abord le producteur du film, Talbot Kydd qui doit jongler entre un associé retors, des...
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    Eté 1968 à Brighton, alors que se tourne un film au titre improbable, “L’épatante échelle pour la lune d’Emily Bracegirdle”, le destin de trois personnages liés à ce film va être changé.

    Il y a tout d’abord le producteur du film, Talbot Kydd qui doit jongler entre un associé retors, des acteurs caractériels et une homosexualité qu’il a de plus en plus de mal à refouler. Anny Viklund, jeune actrice en devenir qui voit ressurgir dans sa vie un ex-mari peu recommandable. Et enfin, Elfrida Wing, épouse trompée du réalisateur du film, écrivaine en panne et qui cherche l’inspiration dans l’alcool. Ces trois personnages vont, chacun à leur manière, traverser des bouleversements qui vont à jamais modifier le cours de leur vie et vont les conduire à prendre des décisions radicales.

    Wylliam Boyd nous parle ici d’apparences, de secrets, de ce qu’on cache à ses proches mais aussi à soi-même. A travers ces trois personnages perdus et en quête d’une échappatoire à leur mal-être ou à leur passé, l’auteur trace le portrait de trois personnalités au bord de la rupture. En prenant pour cadre le milieu du cinéma, William Boyd met en perspective ce monde fait d’illusions et une réalité plus terre à terre qui n’a que faire de la célébrité.

    Le roman est rempli d’un humour féroce et décalé et d’une bonne couche de cynisme et la plume parfois acide de William Boyd n’épargne personne même si on sent chez lui une grande tendresse pour son trio de personnages.

    On attendra par contre vainement un rebondissement, un retournement de situation surprenants et qui entretiennent l’intérêt du lecteur. Ainsi, si l’ensemble se lit avec beaucoup de plaisir grâce au style de l’auteur et à son esprit, il peut arriver que l’on ressente un peu de lassitude au fil des plus de 400 pages que compte ce roman. Les égarements et questionnements des trois personnages sont parfois un peu répétitifs mais l’ensemble procure un excellent divertissement et la satire est amusante.

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  • Avis : INSPIRÉ

    D’abord, je n’ai pas compris, alors j’ai cherché à retenir tous les personnages qui s’invitaient dans les premières pages. Et puis, je me suis familiarisée avec chacun d’entre eux, et surtout les trois dont les liens fournissent le titre d’un roman qui ne s’affiche pas noir...
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    Avis : INSPIRÉ

    D’abord, je n’ai pas compris, alors j’ai cherché à retenir tous les personnages qui s’invitaient dans les premières pages. Et puis, je me suis familiarisée avec chacun d’entre eux, et surtout les trois dont les liens fournissent le titre d’un roman qui ne s’affiche pas noir d’entrée mais qui nous plonge dans l’univers des secrets des vies cachées. Car ici, oui, chacun des personnages passe son temps à simuler, corseter sa façade, colmater tout risque d’être découvert. Et cela fonctionne ! Je n’ai pas perçu tout de suite les secrets de personnages menant une vie quasi normale, même si dans les milieux du cinéma ou du livre on puisse avoir des interrogations sur ce qu’est la normalité. Je ne me suis pas méfiée, et ensuite j’ai imaginé bien pire que ce que l’auteur m’a offert, donnant un intérêt macabre à ce qui n’était que vue de mon esprit.
    De quoi s’agit-il donc ? Eh bien, nous avons trois personnages principaux, Elfrida, Talbot et Anny dont les vies se croisent sur les plateaux de cinéma, le premier officie en tant que producteur, la deuxième est actrice et la dernière a écrit des best-sellers. L’intrigue générale nous convie dans leurs vies et nous entraîne sur les plateaux de tournage ou dans les bars qu’affectionne particulièrement une auteure victime du syndrome de la page blanche depuis presque dix ans. Nous sommes dans les années 70, dans la station balnéaire de Brigton ; mai 68 y est regardé avec un œil distant.
    Qu’ai-je trouvé dans ce roman pour le lire d’un trait ? L’addiction liée à l’envie de passer derrière, de bousculer les acteurs pour leur faire dire leur moi profond, mais aussi la belle écriture de l’auteur à l’humour perfide. Les âmes y sont tourmentées, les gentils payent pour les méchants, la beauté n’est pas synonyme de tranquillité et ce qu’on croit n’est pas toujours ce qui va être. Jusqu’à la moitié du livre, j’ai avancé en cherchant le pourquoi du titre, pensant que quatuor aurait été plus adéquat au vu de la présence constante de Virginia Woolf.
    C’est élégant, avec un vocabulaire ciselé (bravo à la traductrice) et un rythme qui va crescendo, en parfaite harmonie avec la vérité qui se découvre graduellement jusqu’à ce qu’elle nous saute aux yeux. Et je n’aurais pas imaginé terminer ce roman sur l’image de fin.
    Vous l’aurez compris, c’est une lecture de haute volée que je recommande à tous les lecteurs curieux des univers inspirés ; ils se laissent facilement apprivoiser.
    Je remercie l'équipe Babelio et les éditions du Seuil pour l'envoi de Trio ; je continuerai à lire du William Boyd.

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  • Le tournage d'un film en Angleterre en 1968. Trois personnalités, trois générations, qu'on suit dans leurs vies, leurs fragilités et leurs destins. Le producteur du film, Talbot Kydd, la soixantaine, Anny Viklund l'héroïne du film, et Elfrida Wing, l'épouse trompée du réalisateur, Reggie. Sur...
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    Le tournage d'un film en Angleterre en 1968. Trois personnalités, trois générations, qu'on suit dans leurs vies, leurs fragilités et leurs destins. Le producteur du film, Talbot Kydd, la soixantaine, Anny Viklund l'héroïne du film, et Elfrida Wing, l'épouse trompée du réalisateur, Reggie. Sur fond de corruption, dans l'univers de la production cinématographique, on suit une starlette bordeline, shootée aux anxiolytiques, une écrivaine-vaine et alcoolique, et un producteur frustré. Les personnages sont caricaturaux à l'extrême, et l'univers, impitoyable, à qui sera le plus malin pour entourlouper l'autre : argent, alcool (beaucoup d'alcool), drogue, enveloppes sous la table pour caser tel acteur, et d'autres à découvrir.
    Malgré un début assez long, des personnages si caricaturaux qu'ils m'ont semblé irréels, j'avoue avoir peiné à m'y attacher, mis à part Elfrida, touchante dans son alcoolisme, telle une Bree van de Camp déprimée. J'ai aimé la retrouver au long de l'histoire, notamment dans son essai d'écriture sur la dernière journée de Virginia Woolf. J'ai pu apprécier le dernier tiers du roman, sans doute en raison de son rythme plus soutenu et de l'évolution des personnages. Les nombreux sujets en filigrane de ce roman sont intéressants, en les replaçant notamment en 1968. J'ai apprécié la subtilité des descriptions scéniques, au détail près, comme une mèche de cheveu replacée. La fin est belle. Je remercie l'équipe de Babelio et les éditions du Seuil pour cette découverte.

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