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Treize fois moi - histoires en miroir

Couverture du livre « Treize fois moi - histoires en miroir » de Alain Dartevelle aux éditions Sens Et Tonka
Résumé:

En surface, Treize fois moi cultive le paradoxe de surtout parler d'autrui, en ce qu'au moins douze de ces textes se centrent sur des artistes bien réels, dont l'univers et la manière sont revisités sur le mode fictionnel. Tout en faisant la part belle à des écrivains (Borges, Dick, Kerouac,... Voir plus

En surface, Treize fois moi cultive le paradoxe de surtout parler d'autrui, en ce qu'au moins douze de ces textes se centrent sur des artistes bien réels, dont l'univers et la manière sont revisités sur le mode fictionnel. Tout en faisant la part belle à des écrivains (Borges, Dick, Kerouac, Simenon...), l'ambition est aussi d'évoquer des créateurs multiples (Dotremont), voire des plasticiens (Lautrec, David) ou même un musicien de la trempe de Glenn Gould. Serionsnous
simplement conviés à des exercices de style et/ou d'admiration ? Rien n'est moins sûr. C'est qu'au fil des récits
transparaît, corroborée par des citations liminaires, une remise en question de l'identité de ces artistes, tout comme de la propriété de leurs productions respectives. Les créations d'autrui considérées comme un libre-service culturel... Une conception à laquelle adhère ouvertement l'écrivain à l'oeuvre derrière douze prête-noms, mais qui, au fur et à mesure qu'il compose son florilège et se reflète dans tant de miroirs divergents, en vient à s'interroger sur sa propre personnalité. Un trouble qui culmine dans le texte final (Le treizième homme), où le signataire de l'ensemble, s'étant lancé à Prague sur
les traces de Kafka, se retrouve confronté à ce qui reste de lui-même et peut faire sien le propos d'Oscar Wilde selon lequel "chaque grand homme de nos jours a ses disciples, et c'est habituellement
Judas qui écrit sa biographie"... Alors se dévoile la véritable nature du livre : plus qu'un simple recueil d'hommages ironiques, l'intrication romanesque de textes faussement disparates, où est montrée en pleine action, telle une mise à mort, la dilution de ce leurre, éculé mais tenace, qui consiste à présenter l'artiste comme seul maître à bord de son oeuvre.

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