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Soutine ou la profanation

Couverture du livre « Soutine ou la profanation » de Clarisse Nicoïdski aux éditions Est Editions
Résumé:

Raconter la vie de Soutine tient du roman picaresque et du roman noir.
Tout commence en 1893 à Slimovitchi du « Territoire juif » de Lituanie - désormais dans l'actuelle Biélorussie. Marqué par la misère, les récits des pogroms, entravé par les règles de l'orthodoxie religieuse, l'enfant n'a... Voir plus

Raconter la vie de Soutine tient du roman picaresque et du roman noir.
Tout commence en 1893 à Slimovitchi du « Territoire juif » de Lituanie - désormais dans l'actuelle Biélorussie. Marqué par la misère, les récits des pogroms, entravé par les règles de l'orthodoxie religieuse, l'enfant n'a qu'un rêve : devenir peintre. C'est vouer son existence aux départs. Le premier pour Vilno, avec Michel Kikoïne, le deuxième pour Paris où il devient l'ami de Chagall, Modigliani, Madeleine et Marcellin Castaing, Élie Faure, Maurice Sachs.
Le plus pauvre des émigrés de Montparnasse qui demeura six années durant dans une pauvreté des plus terrifiantes devient l'un des plus fortunés grâce au collectionneur américain Albert Barnes qui tombe littéralement en extase devant les tableaux du peintre affamé : on suppose au bas mot près de 60 tableaux qui furent achetés en une seule fois. Cette collection se trouve depuis à Philadelphie.
Mais l'on n'abandonne pas aisément son passé et Soutine ne peut se soustraire aux contradictions : Juif et fasciné par les sujets que propose au peintre l'Église catholique, éperdu de tendresse et fou de violence, timide avec les femmes et vivant des histoires d'amour passionnées.
Lorsqu'il meurt à Paris, en 1943, c'est comme s'il rejoignait ses origines : traqué par le gouvernement de Vichy, inscrit dans ces fichiers tristement célèbres. Reste son oeuvre à l'apparence de profanateur : portraits et boeufs écorchés, chairs en décomposition, couleurs qui disent les tumultes de la vie et les acharnements de la mort.
Clarisse Nicoïdski qui affirmait « La peinture a toujours habité mon écriture » a scrupuleusement saisi la vie de ce peintre hors du commun.


Clarisse Nicoïdski (1938-1996) Auteur d'une vingtaine d'ouvrages publiés entre 1970 et 1996, elle est aussi une poètesse remarquée.
Ses ouvrages consacrés à Modigliani, Soutine et aux femmes peintres ont tous été considérés comme des études où le vivant prime avant la biographie classique qui s'attache plus aux faits qu'à l'être.
Avec Clarisse Nicoïdski, le peintre ouvre aux lecteurs ses jardins secrets.

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