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Port-au-Prince aller-retour

Couverture du livre « Port-au-Prince aller-retour » de Georgia Makhlouf aux éditions La Cheminante
Résumé:

Un roman d'une grande originalité qui aborde un thème méconnu : celui de l'émigration des Syro-libanais vers les Amériques et notamment en Haïti à la fin du XIX e siècle et au début du XX e .
Récit à la fois attachant et très vivant, qui révèle les différentes personnalités et sensibilités des... Voir plus

Un roman d'une grande originalité qui aborde un thème méconnu : celui de l'émigration des Syro-libanais vers les Amériques et notamment en Haïti à la fin du XIX e siècle et au début du XX e .
Récit à la fois attachant et très vivant, qui révèle les différentes personnalités et sensibilités des personnages, pris dans les mouvements d'une Histoire qui les dépasse, et auxquels ils tâchent de faire face chacun à leur manière.
Fascination de voir le protagoniste quitter une Syrie ottomane pour Port-au-Prince, puis de retourner vers l'Orient dans un pays tout jeune qu'il ne connaît pas, sur une terre où il est pourtant né : le Liban, libéré du joug ottoman.
Ténacité et ferveur, passion et trahison, intranquillité et mélancolie, toute une gamme de sentiments forts donnent à ce roman ses tonalités de violence et de feu. Dans le décor magnifique et déjà la triste réalité quotidienne d'Haïti confrontée à de multiples défis.
Georgia Makhlouf signe-là un nouveau grand roman de sa belle plume.

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Avis (1)

  • Sur le bateau qui le ramène avec sa femme Edma à Port-au-Prince, Vincent se revoit il y a quinze ans lorsqu'il avait quitté son village du Liban pour rejoindre Haïti. Les tracasseries pour obtenir un passeport, la traversée difficile en troisième classe, le visage de Louisa son premier moment de...
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    Sur le bateau qui le ramène avec sa femme Edma à Port-au-Prince, Vincent se revoit il y a quinze ans lorsqu'il avait quitté son village du Liban pour rejoindre Haïti. Les tracasseries pour obtenir un passeport, la traversée difficile en troisième classe, le visage de Louisa son premier moment de bonheur sur cette terre étrangère.
    Vincent parti avec presque rien et qui possède aujourd'hui un commerce, un patrimoine et une réputation, un homme qui va droit au but dans ses comportements comme dans son langage, tout à la joie d'avoir enfin la nationalité haïtienne et de ne plus être un immigré. L'inflation galopante, les prix des denrées qui augmentent et la xénophobie aussi. Un seul mot d'ordre, briser les reins des commerçants syriens. Il suffit d'un accident de voiture et le mécanisme des bouleversements va se mettre en marche.


    Dans ce beau roman, écrit avec une plume alerte qui donne beaucoup de vie au récit, Georgia Makhlouf nous raconte l'histoire de Haïti et en parallèle celle du Liban. Ce livre est porté par les voix de six personnes Vincent, Louisa sa maîtresse, Edma son épouse, Joseph son beau-frère, Fatek son neveu et Anis son fils aîné. La parole de chacun fait avancer l'histoire de cette famille Syrio-libyenne émigrée en Haïti à la fin du XIXe siècle dans ce curieux pays où un ancien bagnard du nom de Jean-Jacques Dessalines Michel Cincinnatus Leconte est élu président de la république, où la religion catholique se mélange aux rituels vaudou et où les habitants vivent sous la protection de talismans.

    « Le temps ici n'a pas la même valeur que chez nous, se dit-elle, ce n'est pas une denrée rare, chacun en a en quantité, et même à en revendre, on le gaspille sans y penser, je ne vois personne en dehors de Vincent et de quelques-uns de ses amis commerçants, l’œil rivé sur une horloge ou sur une montre, à compter les minutes qui passent. »

    J'ai beaucoup apprécié cette fresque familiale qui aborde les thèmes de l'émigration, de l'identité, de la peur de l'étranger, des tensions raciales et religieuses, de la condition des femmes qui sont malheureusement toujours d'actualité.

    « Naître femme dans ce pays est une sacrée déveine. La lâcheté des hommes y ait sans fin. Leurs beaux sourires, leurs paroles mielleuses, leurs yeux de velours, la fermeté de leur étreinte, mais pfuitt, plus personne quand on a besoin d'eux, quand il faut qu'ils se comportent vraiment comme des hommes et pas seulement comme des amants ou des étalons. »

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