A vous de voter parmi les 5 BD choisies par le jury de cette 5e édition !
Il est des lieux que la plupart des hommes évitaient depuis des millénaires et devant lesquels ils éprouvaient peur et effarement : les montagnes, les océans, les forêts, les volcans. Inhospitaliers, hostiles, désolés, ils font songer à la mort et leur démesure humilie, leur puissance menace : ils rappellent à chacun son existence précaire et passagère.
Après avoir détaillé les enjeux philosophiques de la notion de sublime associée à la nature sauvage, Remo Bodei évoque ces lieux dans lesquels le sublime s'incarne. Les montagnes par leur verticalité ont ainsi fréquemment représenté l'allégorie du sacré. A la fin du XVIIe siècle, les voyageurs anglais du Grand Tour expriment leur fascination pour les Alpes, un « spectacle horrible et beau ». Avec le romantisme, l'âme du contemplateur frissonne avec la nature. Cependant Hegel, déjà, s'inscrit dans une logique nouvelle de domination technique des montagnes. Avec lui, le sublime migre de la nature à l'Histoire.
L'Océan a longtemps effrayé. Et le port était espéré comme un havre de paix. Ce n'est plus le cas au XIXe siècle comme le montre Baudelaire dans « Le Voyage » : la modernité s'accommode de l'errance. Les forêts ont longtemps été considérées comme dangereuses, inquiétantes, puis elles ont été domestiquées et l'Homme s'est contenté d'y éprouver le frisson du sacré en plein midi ou au crépuscule. Les volcans sont sublimes en ce qu'ils combinent l'élévation verticale et les entrailles inquiétantes. Le désert, lieu de solitude nous invite aussi à la solitude intérieure.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
A vous de voter parmi les 5 BD choisies par le jury de cette 5e édition !
A vous de voter pour votre livre préféré !
Que lire en ce moment ? Voici ce que des lecteurs et lectrices passionnés vous conseillent !
Revenu sur les terres de son enfance, l'auteur entame un dialogue avec ce petit garçon plein d'ambitions qu'il a été...