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Néant ; 1re, 2e, 3e entrée

Couverture du livre « Néant ; 1re, 2e, 3e entrée » de Martine Wijckaert aux éditions L'une Et L'autre
Résumé:

Néant, un mot qui prend tant de place de par le vide qu'il nous évoque.
Disparition, apparition, être ou ne pas être, là est toujours la question.
M.W. l'aborde avec ses mots à elle, des mots forts qui n'ont ni peur du noir ni de la dérision.
Néant 1 re entrée : Le monde des morts découvert... Voir plus

Néant, un mot qui prend tant de place de par le vide qu'il nous évoque.
Disparition, apparition, être ou ne pas être, là est toujours la question.
M.W. l'aborde avec ses mots à elle, des mots forts qui n'ont ni peur du noir ni de la dérision.
Néant 1 re entrée : Le monde des morts découvert et inventorié par un garçonnet de six ans «C'est qu'une fois revenu à la maison, le parrain mort, une fois retirés le pantalon et le caleçon trempés à coeur, une fois les sacs à pique-nique calés bourrés de glace sous le parrain de plus en plus bleu, parties intimes laissées à l'air comprises, une fois décrochée du mur la peinture de genre avec ses rayons gamma, et sa huche prolixe et le crucifix pendu au même clou, les rideaux tirés et un drap mis sur le parrain, une fois tout ça accompli, maman arrive [...]» Néant 2 e entrée: Le monde des vivants déstructuré aux dernières heures d'une agonie «Et pourtant je le jure, sur ma tête et sur ta tête d'homme- chat, je le jure sur ces têtes d'enfoirés compassés qui me tiennent lieu de descendance, ce fils de pute et cette fille de salaud en train de me com- primer les bras et de me pincer la peau contre les os pour me descendre en bas du perron, et pourtant je jure que je ne ferai pas dans ma culotte, car ma conscience intérieure ne veut que courir une dernière fois au muguet pour l'embrasser follement, le muguet sous l'arbre [...]» Néant 3 e entrée : Le monde des familles passé à la moulinette «[...] dans le spectacle forcé et hautement débilitant de cette joie hypertrophiée des familles où la table, le service de la table cèdent le pas à une espèce d'ac- croupissement tribal, vivres et objets de tous genres se mêlant au fracas d'une affreuse cacophonie de borborygmes si bien qu'ici, on assassine le langage, on instruit des règles de la toute-puissance, on décérèbre le regard, on dissout les liens dans le potage des papouilles et ça bave et ça renifle et ça lèlèche en surenchère [...]»

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