Passionné(e) de lecture ? Inscrivez-vous gratuitement ou connectez-vous pour rejoindre la communauté et bénéficier de toutes les fonctionnalités du site !  

L'oiseau bleu d'Erzeroum Tome 1

Couverture du livre « L'oiseau bleu d'Erzeroum Tome 1 » de Ian Manook aux éditions Albin Michel
Résumé:

" [...] un grand roman d'aventures doublé d'un récit poignant [...]" Paris MatchL'odyssée tragique et sublime de deux petites filles rescapées du génocide arménien.1915, non loin d'Erzeroum, en Arménie turque. Araxie, dix ans, et sa petite soeur Haïganouch, six ans, échappent par miracle au... Voir plus

" [...] un grand roman d'aventures doublé d'un récit poignant [...]" Paris MatchL'odyssée tragique et sublime de deux petites filles rescapées du génocide arménien.1915, non loin d'Erzeroum, en Arménie turque. Araxie, dix ans, et sa petite soeur Haïganouch, six ans, échappent par miracle au massacre des Arméniens par les Turcs. Déportées vers le grand désert de Deir-ez-Zor et condamnées à une mort inéluctable, les deux fillettes sont épargnées grâce à un médecin qui les achète comme esclaves, les privant de leur liberté mais leur laissant la vie sauve.Jusqu'à ce que l'Histoire, à nouveau, les précipite dans la tourmente. Séparées, propulsées chacune à un bout du monde, Araxie et Haïganouch survivront-elles aux guerres et aux trahisons de ce siècle cruel ? Trouveront-elles enfin la paix et un refuge, aussi fragile soit-il ?C'est autour de l'enfance romancée de sa propre grand-mère que Ian Manook, de son vrai nom Patrick Manoukian, a construit cette inoubliable saga historique et familiale. Un roman plein d'humanité où souffle le vent furieux de l'Histoire, une galerie de personnages avides de survivre à la folie des hommes, et le portrait poignant des enfants de la diaspora arménienne."Un envoûtant roman consacré aux destins de deux orphelines." La Croix

Donner votre avis

Articles (1)

Avis (13)

  • Ian Manook nous raconte de façon romancée, l'histoire de sa grand-mère Araxie et de sa sœur Haïganouch.
    1915-1939 Arménie, le génocide arménien .
    Les faits historiques mêlés à la fiction d'une saga romanesque. Beaucoup de personnages pour étoffer ce récit poignant, atrocités, barbaries,...
    Voir plus

    Ian Manook nous raconte de façon romancée, l'histoire de sa grand-mère Araxie et de sa sœur Haïganouch.
    1915-1939 Arménie, le génocide arménien .
    Les faits historiques mêlés à la fiction d'une saga romanesque. Beaucoup de personnages pour étoffer ce récit poignant, atrocités, barbaries, tueries, viols et exterminations prouvés et avérés, dénoncés par l'auteur.
    J'ai beaucoup appris car je n'avais jamais lu sur ce génocide .très documenté et enrichissant du point de vue historique.
    L'histoire de ces deux petites filles et du peuple arménien est captivante malgré l'horreur de ce qu'ils ont vécue et nous tient en haleine.
    A lire.
    Tome 2: Le chant d'Haîganouch.

    thumb_up J'aime comment Réagir (0)
  • Ian Manook revient sur l’enfance de sa grand-mère Araxie et de sa petite sœur Haïganouch. Les deux fillettes arméniennes ont survécu au génocide arménien perpétré en 1915 par les turcs et les kurdes. Avec quelques bribes de l’histoire de ses grands-parents mêlés à la fiction, l’auteur a tissé...
    Voir plus

    Ian Manook revient sur l’enfance de sa grand-mère Araxie et de sa petite sœur Haïganouch. Les deux fillettes arméniennes ont survécu au génocide arménien perpétré en 1915 par les turcs et les kurdes. Avec quelques bribes de l’histoire de ses grands-parents mêlés à la fiction, l’auteur a tissé une grande saga romanesque et historique.
    Bien sûr, on ne peut parler du génocide arménien, jamais reconnu par la Turquie, sans évoquer ces massacres en masse, ce peuple affamé, violé, battu et, pour ceux qui ont survécu à toutes ces horreurs, déportés vers le désert syrien de Deir-ez-Zor.

    « J’ai vu la mort, Nazli, la mort et son cortège. Depuis les terrasses de Mardin on domine la plaine sur plus de vingt kilomètres et je les ai vus. Ils étaient des milliers. Dix mille peut-être. … Mon dieu, Nazli, ce que j’ai vu ! Ils étaient là comme un troupeau errant, avec pour vacher des gendarmes qui les battaient. Que des femmes et des enfants, et quelques vieillards. J’ai vu des gendarmes tuer des retardataires à coup de sabre. Tu te rends compte, Nazli ? Mais que sommes-nous devenus ? »

    Araxie et Haïganouch auront la vie sauve grâce à un médecin turc humaniste. Il les achète pour en faire les esclaves de sa fille qui va se marier.
    Les évènements vont se précipiter pour les deux sœurs qui finiront par être séparées. Au cours de leurs tribulations, elles trouveront de l’aide et du réconfort mais aussi la haine.
    A travers le destin d’Agop et Haïgaz, jeunes fédaï qui résistent, on découvre la volonté d’un peuple qui ne veut pas se soumettre. Leur chemin va croiser celui des deux sœurs ainsi que de beaucoup d’autres.
    D’autres personnages viennent étoffer cette fresque historique.
    Ces péripéties, long parcours aventureux et romanesque, permet à Ian Manook de plonger son lecteur dans les méandres de cette époque de l’après-guerre.
    Avec cette tuerie monstrueuse de toute une population, on assiste au déclin de l’Empire ottoman qui suscite de nombrées convoitises.
    Avec le consul allemand en Turquie, on approche un Hitler encore inconnu et on assiste aux bouleversements d’une Europe divisée.
    Il y aura aussi l’incendie de la ville de Smyrne où se sont réfugiés de nombreux arméniens, les purges staliniennes en Russie et la montée du front populaire en France.

    Pour tisser sa saga historique, Ian Manook multiplie les personnages de tout bord et les fait se rencontrer dans des situations rocambolesques où ils rebondissent sans cesse et cette surabondance de rebondissements finit par lasser.
    Je n’ai pas retrouvé le souffle épique qui traversait son roman d’aventure « Ravage ». L’écriture, malgré ses accents lyriques, ne m’a pas séduite. Si le roman est magistralement documenté et son intrigue bien construite, le récit est trop souvent cousu de fil blanc.
    Ce que j’ai le plus apprécié dans ce long roman, c’est cette traversée de l’histoire du début du XXe siècle et la découverte de ces évènements que je connaissais mal.

    thumb_up J'aime comment Réagir (0)
  • Ian Manook s'inspire de la vie de ses grand parents pour nous raconter cette histoire qui se déroule entre 1915 et 1939, en Arménie.

    Un livre fort dans lequel rien ne nous est épargné sur les cruautés dont l'humain est capable. Certains passages sont assez difficiles à lire. Peu à peu nous...
    Voir plus

    Ian Manook s'inspire de la vie de ses grand parents pour nous raconter cette histoire qui se déroule entre 1915 et 1939, en Arménie.

    Un livre fort dans lequel rien ne nous est épargné sur les cruautés dont l'humain est capable. Certains passages sont assez difficiles à lire. Peu à peu nous allons nous attacher aux personnages d'Araxie et d'Haïganouch et suivre leur douloureuse traversée du génocide arménien. Cette vraie saga passionnante, à travers une quarantaine d'années où la grande et la petite histoire se mélangent, m'en a appris beaucoup sur ce génocide dont je ne connaissais pas les détails. On y sent la montée du nazisme contrebalancé par une énorme confiance en la vie. Ian Manook a réussi malgré les horreurs à mettre de la poésie dans ce texte, à rendre son récit vivant malgré toutes les références politiques et sociales de l'époque pour en faire une histoire qui se lit comme un roman que l'on prend avec plaisir et envie.

    Un roman qui me donne envie de lire la suite : le chant d'Haïganouch.

    thumb_up J'aime comment Réagir (0)
  • Je referme ce pavé avec nostalgie ; j'ai adoré.
    Bien sur le sujet est affreux, les premières pages du génocide arménien sont particulièrement difficiles et l'horreur de tout cela ne nous est pas épargné.
    Pourtant suivre ces deux fillettes qui vont survivre miraculeusement après avoir vu leur...
    Voir plus

    Je referme ce pavé avec nostalgie ; j'ai adoré.
    Bien sur le sujet est affreux, les premières pages du génocide arménien sont particulièrement difficiles et l'horreur de tout cela ne nous est pas épargné.
    Pourtant suivre ces deux fillettes qui vont survivre miraculeusement après avoir vu leur mère massacrée devant leurs yeux a été une lecture lumineuse.
    Il est question de lâcheté, de massacres, de tueries, de viols, de torture, de haine, de faim mais aussi de résilience, de solidarité, d'amour, d'entre-aide et de courage.
    Cette saga est bouleversante, émouvante et parfois un peu joyeuse malgré tout.
    Monsieur Manook, j'attends la suite !

    thumb_up J'aime comment Réagir (0)
  • A travers ce roman, Patrick Manoukian nous propose donc une fresque historique et familiale enrichissante à plus d’un titre et émouvante comme on a rarement lu. La fiction rendant supportable la plus atroce réalité, l’auteur nous conte d’abord l’indicible et nous amène ainsi au plus près de...
    Voir plus

    A travers ce roman, Patrick Manoukian nous propose donc une fresque historique et familiale enrichissante à plus d’un titre et émouvante comme on a rarement lu. La fiction rendant supportable la plus atroce réalité, l’auteur nous conte d’abord l’indicible et nous amène ainsi au plus près de l’horreur qu’ont connu ces pauvres gens. Alors on pleure et on souffre… Mais on tient et on soutient : C’est une question de survie, un devoir de mémoire, une lecture hommage aussi.
    Dès lors on découvre l’Arménie, son peuple et sa culture, son histoire et ses racines, ses merveilles et ses supplices. On découvre l’Arménie à travers ces deux jeunes sœurs ainsi qu’une galerie de personnages tous plus inoubliables les uns que les autres, auxquels on s’attache immanquablement, qu’on lit pour mieux les accompagner au gré des nombreuses épreuves qui les attendent. Parce que c’est finalement la moindre des choses qu’on puisse faire pour eux.
    Miroir littéraire d’une terrible tragédie, ce roman respire pourtant l’humanité, servi qu’il est par une plume d’une cruelle beauté, par un style d’une saisissante poésie pour un moment de lecture absolument mémoriel et mémorable.

    En bref, un roman difficile à présenter tant il porte et emporte, tant il sidère et émeut, tant il frappe et touche parce qu’il nous ouvre les yeux sur une insupportable vérité : Il n’y aura jamais plus inhumains que les hommes entre eux. Un roman essentiel pour ne jamais oublier.
    Lu en septembre 2021
    Chronique complète : https://deslivresetmoi7.fr/2021/09/chroniques-2021-loiseau-bleu-derzeroum-de-ian-manook.html

    thumb_up J'aime comment Réagir (0)
  • 1915, non loin d’Erzeroum, en Arménie turque. Araxie, dix ans, et sa petite sœur Haïganouch, six ans, échappent par miracle au massacre des Arméniens par les Turcs. Déportées vers le grand désert de Deir-ez-Zor et condamnées à une mort inéluctable, les deux fillettes sont épargnées grâce à un...
    Voir plus

    1915, non loin d’Erzeroum, en Arménie turque. Araxie, dix ans, et sa petite sœur Haïganouch, six ans, échappent par miracle au massacre des Arméniens par les Turcs. Déportées vers le grand désert de Deir-ez-Zor et condamnées à une mort inéluctable, les deux fillettes sont épargnées grâce à un médecin qui les achète comme esclaves.
    Mais le vent furieux de l’Histoire, les précipite à nouveau dans la tourmente.

    Les enfants nés au début du XXeme siècle en Europe ont connu des destins d'une cruauté incommensurable. L'Histoire avec un grand H leur a façonné des vies romanesques que leurs petits enfants racontent dans les larmes et la douleur pour la postérité. L'objectif : Ne pas oublier, témoigner pour que les générations futures apprennent du passé, se souviennent et ne réitèrent pas les mêmes atrocités. Cela fonctionne-t-il ? Si vous avez foi en l'humanité, l'espoir peut naître et sinon...il reste un roman sublime qui met en exergue la laideur des hommes et la force des victimes résilientes.
    Les faits sont vérifiés, les personnages réels, les portraits saisissants, le tsunami d'émotions interminable. L'avez-vous lu ? Sinon ne ratez pas cette magistrale saga d'une famille arménienne !

    thumb_up J'aime comment Réagir (0)
  • Depuis 2013, Ian Manook occupe régulièrement les rayons polars et thrillers de nos librairies, dans lesquels il s’est fait un nom. Mais cette fois-ci, il revient avec un roman beaucoup plus intime. Il nous raconte l’histoire de son pays d’origine à travers les destins croisés de personnages de...
    Voir plus

    Depuis 2013, Ian Manook occupe régulièrement les rayons polars et thrillers de nos librairies, dans lesquels il s’est fait un nom. Mais cette fois-ci, il revient avec un roman beaucoup plus intime. Il nous raconte l’histoire de son pays d’origine à travers les destins croisés de personnages de l’époque.

    Il débute son récit en 1915, au moment du génocide des Arméniens. Alternant entre plusieurs protagonistes de camps différents, de classes sociales différentes et de responsabilités différentes, il nous dresse le tableau des évènements. On découvre le drame sous toutes ses facettes et on le vit de l’intérieur.

    Dans ces conditions de vie désastreuses, les personnages principaux apparaissent comme des lumières dans la nuit. Leurs caractères bien trempés, leur humanité débordante et leur solidarité à toutes épreuves, les rendent particulièrement attachants. On se passionne pour leurs aventures. On vit avec eux les épreuves qu’ils subissent. On éclipse un peu les exécutions, les lapidations, les déportations, la famine afin de mettre nos espoirs dans les exploits de ces héros et héroïnes.

    Grâce à une plume agréable à la narration fluide, l’auteur a su remanier le tragique en épique. De la sorte, il a pu parler de ce conflit et des répercussions de la tragédie, sans tomber dans le documentaire ou dans le pathos. Comme dans les romans de Ken Follett ou de Luca Di Fulvio, le lecteur assiste à des faits historiques tout en se divertissant. Ce mélange rend la lecture de la terreur beaucoup plus supportable.

    Pour l’avoir croisé dans des salons, je sais que Ian Manook est un être accueillant et généreux. Ce récit dégage exactement la même énergie. On sent toute la bienveillance de l’auteur qu’il met au service d’une odyssée instructive, trépidante et émouvante. Pour que l’on sache et pour que l’Histoire cesse de se répéter…

    https://leslivresdek79.wordpress.com/2021/09/02/685-ian-manook-loiseau-bleu-derzeroum/

    thumb_up J'aime comment Réagir (0)
  • Ian Manook, Patrick Manoukian, que j’avais adoré lire dans sa trilogie de polars - Yeruldelgger, Les Temps sauvages et La mort nomade – est un fameux romancier.
    Cette fois, il s’est lancé un grand défi : raconter l’histoire de ses grands-parents en s’inspirant de ce que lui racontait sa...
    Voir plus

    Ian Manook, Patrick Manoukian, que j’avais adoré lire dans sa trilogie de polars - Yeruldelgger, Les Temps sauvages et La mort nomade – est un fameux romancier.
    Cette fois, il s’est lancé un grand défi : raconter l’histoire de ses grands-parents en s’inspirant de ce que lui racontait sa grand-mère. De 1915 à 1939, d’Erzeroum aux rives du lac Baïkal, je me suis laissé prendre par L’oiseau bleu d’Erzeroum, cette ville d’Arménie occidentale, située dans le nord-est de la Turquie, à 1945 mètres d’altitude, là où tout commence.
    Araxie et Haïganouch, sont deux sœurs âgées de dix et six ans. Elles vivent avec leur mère, Gaïanée, seule depuis que Vartan, son mari, est parti à la guerre. À la campagne, pas loin d’Erzeroum, la vie est paisible quand arrivent trois cavaliers turcs, des tchété, supplétifs de l’armée turque, des pillards. Et c’est la première scène de violence qui me plonge d’emblée dans l’épuration, l’élimination programmée des Arméniens, leur génocide.
    Ayant de peu échappé à la mort, Araxie et Haïganouch sont recueillies par des cousins, à Erzeroum, dans le quartier arménien situé hors les murs car la citadelle leur est interdite. Hélas, au cours de l’agression ôtant tragiquement la vie de sa mère, Haïganouch a perdu la vue. Araxie veille donc sur elle, heureusement, à chaque instant.
    Leur oncle, Krikor Karakozian, sait que 55 000 personnes ont déjà été suppliciées et égorgées à Aykestan et à Van et que bien d’autres horreurs ont été commises. Soudain, c’est sur leur communauté d’Erzeroum que s’abat le malheur. Obligés de partir très vite, de tout abandonner, de payer même une taxe, et déjà les premiers massacres, les premiers blessés.
    C’est ainsi que, dans cette année 1915, Ian Manook m’emmène sur les chemins de la déportation décidée par la nouvelle République turque. Talaat pacha, le ministre de l’Intérieur, est le grand théoricien de l’épuration et l’ordonnateur de l’extermination des chrétiens. Il est soutenu par Enver pacha, le ministre de la guerre alors que le docteur Nazim a tout planifié pour faire disparaître les cadavres et déporter les survivants dans le grand désert de Deir-ez-Zor où ils ne pourront que crever de faim et de soif.
    C’est vrai que dans cette première partie, il faut s’accrocher. J’ai beau avoir entendu parler de ce génocide, ce que raconte Ian Manook est atroce. Ce serait incroyable si tout n’était pas prouvé, avéré.
    Des gendarmes encadrent la colonne puis on trie, séparant hommes et garçons de plus de douze ans des femmes et des enfants. Des Kurdes à cheval et d’autres supplétifs se chargent de faire obéir et abattent sans sommation homme, femme ou enfant qui traîne ou tente de résister. Tous les hommes sont tués puis, un peu plus loin, c’est un véritable abattoir humain qui est mis en place près d’une rivière.
    C’est justement dans cette rivière que se baigne Hilde von Blitsch, la fille du consul d’Allemagne à Erzeroum, accompagnée d’un jeune citoyen américain, Christopher Patterson. Si Hilde perd la raison devant tous ces cadavres déversés par le courant, Christopher photographie cette abomination qui donne raison à toutes les rumeurs qu’il a entendues.
    Pendant ce temps, Araxie et Haïganouch sont arrivées à Diarbekir bien aidées par Chakée, une femme qui les a prises sous son aile. C’est là qu’elles sont vendues comme esclaves auprès d’Assina qui va devenir la seconde épouse d’un riche propriétaire, à Alep.
    Lorsqu’elles arrivent dans cette nouvelle résidence, leurs prénoms sont changés et on leur tatoue un petit oiseau bleu entre le pouce et l’index pour marquer leur appartenance à la maison. Araxie dit alors à sa sœur que c’est L’oiseau bleu d’Erzeroum.
    Bien des aventures suivent, des événements le plus souvent dramatiques, rarement heureux. Deux jeunes gens hardis et courageux interviennent : Haïgaz et Agop. Ils sont Arméniens et tentent de venger leurs frères lâchement massacrés.
    D’Istamboul à Smyrne qui deviendra Izmir suite à l’intervention brutale des troupes de Mustapha Kemal, en 1922, de Berlin à Beyrouth, d’Erevan à Moscou mais aussi de Pont-de-Chéruy à Meudon, l’auteur m’a fait beaucoup voyager et vivre d’importants moments d’Histoire. J’ai croisé des personnages importants pour la suite de l’Histoire et c’est passionnant de bout en bout.
    L’attitude des pays européens et des États-Unis d’Amérique devant cet immense massacre d’un peuple est d’une lâcheté immense mais nous savons que cela s’est déjà produit et se reproduira hélas ensuite avec, entre autres, la Shoah et le Rwanda.
    Toute cette histoire est bien racontée, réservant des moments de bonheur, de plaisir simple, de délices gastronomiques subtilement détaillés. Impossible de cacher que les grands-parents de l’auteur se retrouveront en France, à Pont-de-Chéruy (Isère) d’abord, puis à Meudon (Seine-et-Oise, Hauts-de-Seine aujourd’hui) où le racisme, la haine des étrangers est bien réelle.
    Heureusement, la diaspora arménienne agit et obtient des résultats pour aider les survivants des massacres à refaire leur vie.
    Si la Seconde guerre mondiale se profile juste après que le Front Populaire ait obtenu les congés payés et fait reconnaître les droits des travailleurs, en Union soviétique dont fait partie l’Arménie et sa capitale, Erevan, la terreur stalinienne fait des ravages et Ian Manook le détaille très bien.
    L’oiseau bleu d’Erzeroum aura-t-il réussi à réunir ces deux sœurs séparées brusquement alors qu’elles étaient encore à Alep ? Pour savoir et vivre intensément comme je l’ai vécu dans ce roman historique et familial, il faut lire L’oiseau bleu d’Erzeroum.

    Chronique illustrée à retrouver sur : https://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/

    thumb_up J'aime comment Réagir (0)

Donnez votre avis sur ce livre

Pour donner votre avis vous devez vous identifier, ou vous inscrire si vous n'avez pas encore de compte.