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L'état romain entre éclatement et continuité ; l'empire romain de 192 à 325

Couverture du livre « L'état romain entre éclatement et continuité ; l'empire romain de 192 à 325 » de Pierre Cosme aux éditions Seli Arslan
Résumé:

Conçu comme une phase du déclin progressif du Haut-Empire ou comme une époque de convulsions ayant donné naissance au Bas-Empire, le IIIe siècle a rarement été étudié pour lui-même.
Or ces deux moments de l'histoire de Rome ont souvent été opposés de façon systématique. Une telle distinction... Voir plus

Conçu comme une phase du déclin progressif du Haut-Empire ou comme une époque de convulsions ayant donné naissance au Bas-Empire, le IIIe siècle a rarement été étudié pour lui-même.
Or ces deux moments de l'histoire de Rome ont souvent été opposés de façon systématique. Une telle distinction incite donc à s'intéresser de plus près à la période qui s'étend de la chute de la dynastie des Antonins, qui avait incarné un âge d'or du monde romain, au règne de Constantin, premier empereur chrétien.

Cet ouvrage tente d'examiner les transformations du modèle impérial issu des institutions augustéennes pendant toutes ces années.
Les expressions monarchie militaire et anarchie militaire ont été employées trop hâtivement pour qualifier respectivement la dynastie sévérienne et les cinquante ans séparant l'assassinat de Sévère Alexandre de l'avènement de Dioclétien. Les éléments de continuité avec les siècles précédents étaient systématiquement négligés dans ce genre de formulation. Certes, entre la fin du IIe siècle et le début du IVe, l'Etat romain se trouva confronté à un ensemble de forces centrifuges : pressions barbares aux frontières, difficultés économiques, tensions religieuses.
Mais il résista à ces menaces d'éclatement, au prix d'adaptations opérées dans un contexte militaire souvent périlleux.

La formation d'une nouvelle classe dirigeante, une fiscalité et une armée plus efficaces, le développement de l'administration, un pouvoir impérial contrôlant davantage les frappes monétaires et la justice manifestent autant de symptômes de ce que les historiens considéraient autrefois comme un déclin irrémédiable de l'Empire romain.
Ne faut-il pas plutôt y voir, à la lumière des recherches récentes consacrées à d'autres périodes historiques, les signes d'une " modernisation " de l'Etat ?

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