Astrid Houssin signe ce récit sur la douleur et la reconstruction
Dans sa classe de onze enfants, Hannah se sent exclue de tout : ses parents, fondamentalistes protestants, ne l'autorisent à se rendre ni au cinéma, ni aux fêtes d'anniversaire et pas non plus à la sortie de fin d'année. Ce 25 juin 1993 est le dernier jour d'école et, malgré les Troubles qui semblent ne jamais vouloir finir, tous rêvent d'un été insouciant.
Mais une inquiétude d'une autre espèce s'installe à Ballylack, localité imaginaire d'Irlande du Nord qui n'est pas sans rappeler Ballymena, où est née l'auteure : Ross, un condisciple d'Hannah, meurt d'un mal inconnu et mystérieux, bientôt suivi par Kathleen. Parce que les deux premières victimes étaient de faible constitution, la communauté tente de se rassurer. Mais, quand les camarades d'Hannah disparaissent les uns après les autres, la panique s'installe. Ballylack est envahie par des équipes scientifiques chargées de découvrir l'origine de cette épidémie ne frappant que les enfants, devenue une affaire nationale. Et, bien sûr, des hordes de journalistes leur emboîtent le pas.
Hannah n'est atteinte d'aucun symptôme. Mais elle vit une expérience qu'il lui est impossible de confier à quiconque : un à un, les fantômes de ses amis viennent la hanter.
Si Jan Carson, grande amatrice de réalisme magique, embarque son lecteur dans des situations où tout peut arriver, c'est avec une scrupuleuse précision et une ironie mordante qu'elle scrute les effets de la crise sur les habitants du bourg. Maîtresse dans l'art du récit, elle met à nu ses personnages, notamment les parents des petites victimes, dont elle construit des portraits formidables de véracité et d'énergie.
Certes, l’arrière-plan du roman évoque les Troubles qui ont lieu en Irlande du Nord dans les années 90 (le récit se déroule en 1998 dans un bourg protestant : Ballilack).
Certes, la famille d’Hannah fait partie de la communauté protestante régénérée.
Mais le roman part sous de toutes autres latitudes : une épidémie touche les enfants de la classe de Hannah qui meurent les uns après les autres. Ces enfants, une fois morts, rendent visite à Hannah pour lui expliquer qu’ils forment la communauté des EM (enfants morts), qu’ils se défoulent et boivent de l’alcool (aucun adulte n’étant là pour les en empêcher.
J’ai suivi les atermoiements d’Hannah, de ses parents et des gens du village jusqu’à la moitié du livre, à peu près. Et puis j’ai trouvé que le récit n’avançait pas, et je l’ai fini en avance rapide.
Je n’ai pas trouvé de magie dans ces pages, seulement des adultes perdus et menteurs (sauf le grand-père d’Hannah).
J’ai dû relire plusieurs fois des mots comme transmogrifier – profanité – sanctimonieux. Les chercher dans le dictionnaire, trouver qu’ils existaient, et me dire que la traductrice avait dû bien se faire rire.
Le comportement des EM m’a déçu, mais fait écho à la rédaction du début du livre : comment imaginer l’avenir de leur pays ?
Une lecture décevante qui ne me restera pas en mémoire.
https://alexmotamots.fr/les-ravissements-jan-carson/
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