Astrid Houssin signe ce récit sur la douleur et la reconstruction
Le vent, la pluie, la rumeur de la mer et la pesanteur du passé font de Griffin Creek, petit village du Québec, un lieu étrange et presque hors du monde. Un soir de l'été 1936, deux adolescentes vives et lumineuses, enviées ou désirées pour leur beauté par toute la petite communauté protestante du village, disparaissent près du rivage. A travers la voix ou les lettres de différents personnages, on assiste à la tragédie qui commence à se jouer, bouleversant ce village figé dans la tradition et le respect des Commandements.
Époustouflant. Le roman d’Anne Hébert m’a laissé le souffle court. Un départ un peu lent à mon avis, mais une lenteur dont on peut se délecter et qui nous dévoile lentement les grandes lignes d’une histoire qu’on ne comprend pas tout à fait. L’histoire est racontée par plusieurs voix contradictoires qui mêlent et démêlent les événements à tour de rôle jusqu’à ce que la véritable tragédie soit révélée. La plume de l’auteur, mais aussi les liens entre les différentes histoires, puis finalement les paysages sont tous à coupés le souffle.
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