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Les charmes de l'amitié

Couverture du livre « Les charmes de l'amitié » de Charles De Saint-Evremond aux éditions La Part Commune
Résumé:

Dans ces trois textes, pour dépasser le tragique de la vie et les contradictions de l'existence humaine, Charles de Saint-Évremond célèbre, avec une philosophie toute en subtilité et en délicatesse, le miracle de l'amitié. Pour lui, ce sentiment qui peut être une autre forme de l'amour, plus... Voir plus

Dans ces trois textes, pour dépasser le tragique de la vie et les contradictions de l'existence humaine, Charles de Saint-Évremond célèbre, avec une philosophie toute en subtilité et en délicatesse, le miracle de l'amitié. Pour lui, ce sentiment qui peut être une autre forme de l'amour, plus apaisée mais tout aussi exigeante, ouvre à la conscience de soi et à celle de l'autre, en célébrant le bonheur simple de la conversation et l'harmonie d'une société choisie. En disciple ou hériter de Montaigne, Saint-Évremond est en somme l'anti-Pascal, pour qui la condition humaine n'avait d'autre salut que la soumission à Dieu. Sans appartenir à l'engeance insipide et béate des optimistes, le charme de Saint-Évremond tient à ce qu'il nous invite à trouver « notre assiette » en cette vie dans une voie médiane entre matérialisme et idéalisme. À l'époque des amours galantes, ce libertin grave et épicurien célèbre dans l'amitié cet accord qu'il n'a cessé de rechercher entre « la raison du philosophe, [l]es affections de l'honnête homme, et [l]es mouvements de la nature ». Pour lui, ce sentiment désintéressé relève de la vertu et de la sagesse qu'il nous faut peut-être réapprendre aujourd'hui. Il est grand temps de redécouvrir cet esprit libre, railleur, profond et sympathique. Et l'on ne peut que donner raison à Remy de Gourmont qui, il y a un siècle écrivait : « S'il y a des morts qu'il faut que l'on tue, comme le disait je ne sais quel fougueux romantique, il y en a d'autres qu'il faut ressusciter tous les trente ans : tel Saint-Évremond ».

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