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Le tapis de course

Couverture du livre « Le tapis de course » de Michel Layaz aux éditions Zoe
  • Date de parution :
  • Editeur : Zoe
  • EAN : 9782881828997
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

« Pauvre type ! » Prononcée avec calme par un adolescent dans une file de supermarché, cette interjection bouleverse son destinataire, le héros de ce livre. Sans le savoir, ladolescent vient de fissurer la vie intérieure dun homme qui se protège par une routine sans faille, un homme certain... Voir plus

« Pauvre type ! » Prononcée avec calme par un adolescent dans une file de supermarché, cette interjection bouleverse son destinataire, le héros de ce livre. Sans le savoir, ladolescent vient de fissurer la vie intérieure dun homme qui se protège par une routine sans faille, un homme certain quaucun événement extraordinaire ne doit venir briser la logique implacable de lexistence quil sest construite.
Pour éviter que son monde ne vacille, lhomme se résout à senregistrer sur son téléphone portable. Il raconte son quotidien : le travail, la bibliothèque, les collègues, le tapis de course, les quelques amis, la famille, la multitude de livres lus pour trouver quelques rares phrases à ajouter à son petit panthéon privé. Rien ny fait. Le « pauvre type » le hante.

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Avis (1)

  • C'est un livre bien écrit, mais qui ne me convainc pas totalement. Le problème n'est pas que le personnage principal soit détestable, non, après tout, rien n'oblige un écrivain à décrire un homme bon. Un homme ou une femme méprisables peuvent bien être au centre d'histoires ; souvent plus...
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    C'est un livre bien écrit, mais qui ne me convainc pas totalement. Le problème n'est pas que le personnage principal soit détestable, non, après tout, rien n'oblige un écrivain à décrire un homme bon. Un homme ou une femme méprisables peuvent bien être au centre d'histoires ; souvent plus complexes que les héros blancs, ils en sont même plus intéressants. Non, le problème pour moi vient du fait que tout le livre est vu par ses yeux, normal puisqu'il s'agit d'une sorte de confession sur son portable, et que tout tourne autour de lui. Jamais le lecteur ne peut se reposer le temps de faire connaissance avec un autre intervenant. Le "je" est omniprésent, à quasiment toutes les phrases et cet homme suffisant fait bien montre de son mépris de l'autre, de son amour de lui-même. Sur 158 pages, le procédé est un tantinet longuet ! Le roman aurait gagné en intérêt et en force à intégrer d'autres points de vue, ceux des collègues de cet homme ou bien ceux de ses proches qui nous auraient reposés un peu de cette logorrhée. Heureusement, un espoir surgit -un peu tard- sur les dernières pages ; le livre commence à décoller enfin, en s'intéressant à un autre personnage, et enfin, on peut sentir un peu de sympathie pour le narrateur.
    Malgré ces réserves sur le fond, car la forme, elle, est irréprochable, une belle écriture qui joue sur plusieurs registres, des phrases longues, des courtes, des mots savants qui collent parfaitement au personnage, à sa pédanterie, le livre recèle de vraies belles pages, sarcastiques, ironiques, qui, sincèrement rien que pour elles, justifient la lecture de ce livre, comme par exemples celles qui suivent (mais il y en a beaucoup d'autres) :
    "Avec ma femme, on ne se touche pas beaucoup. Ni son corps ne m'attire ni le mien ne lui plaît. Chacun s'endort de son côté, et pas de contact entre nous, comme si un rideau de plomb partageait l'espace. Elle regarde vers l'ouest et moi vers l'est. Notre manque de désir est réciproque. Aucun phantasme ne court dans nos têtes. Nous ne nous reprochons rien : pas de pommes pourries entre nous, pas de pensées amères. Une fois par mois, c'est elle qui donne le signal. Avec son orteil elle gratte un de mes mollets, abolit la ligne de partage. Je cède à la demande, par sagesse et par respect, parce que la femme qui est à côté de moi est ma femme, parce que l'imagination stimule assez d'envie pour que tout reste possible, parce que j'ai en horreur les complications." (p.92)

    Je stoppe mon extrait ici, la chair est triste, et la suite des ébats du couple également, mais leur description vaut le détour, on est loin de l'engouement actuel pour l'érotisme en littérature.

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