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La promesse

Couverture du livre « La promesse » de Friedrich Durrenmatt aux éditions Le Livre De Poche
Résumé:

Autopsie d'un meurtre. La Promesse fait l'anatomie d'une idée fixe. Tout en perpétuant la tradition du roman policier en tant que genre intellectuel, où la vie ressemble à un problème arithmétique, et où la solution de l'énigme s'obtient par un raisonnement logique, Dürrenmatt place sur... Voir plus

Autopsie d'un meurtre. La Promesse fait l'anatomie d'une idée fixe. Tout en perpétuant la tradition du roman policier en tant que genre intellectuel, où la vie ressemble à un problème arithmétique, et où la solution de l'énigme s'obtient par un raisonnement logique, Dürrenmatt place sur l'échiquier une pièce lunatique, double et trouble : son détective a résolu le crime par l'intelligence ; pour mettre la main sur le coupable, il choisit la folie comme méthode et son raisonnement est simple : « Je ne sais rien de l'assassin. Il m'est impossible de le rechercher. Ce que je peux chercher par contre, c'est sa prochaine victime. » Le détective mettra toute son énergie au service de son idée Þxe, faisant de sa vie entière le décor d'une pièce - d'un piège ? - qui n'attend plus que le principal acteur, le criminel recherché.
Linda Lê

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Avis (2)

  • Un livre avec une structure particulière intrigante qui porte le lecteur jusqu'à ses dernières pages avec une certaine impatience. Un écrivain, l'auteur, fait la rencontre d'un ancien enquêteur, un ex-commandant de la police cantonale de Zurich à l'issue de la conférence sur l'art d'écrire des...
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    Un livre avec une structure particulière intrigante qui porte le lecteur jusqu'à ses dernières pages avec une certaine impatience. Un écrivain, l'auteur, fait la rencontre d'un ancien enquêteur, un ex-commandant de la police cantonale de Zurich à l'issue de la conférence sur l'art d'écrire des romans policiers. Cet enquêteur, aux abords un peu frustres, ne se déclare pas emballé par ce style de roman et la réalité de son quotidien. Pour illustrer ses propos, il lui propose de le ramener à Zurich en voiture et de lui parler de l'enquête qui reste pour lui et son équipe l'échec de toute une carrière.

    Plongée dans une histoire tragique, l'assassinat d'une petite fille dans un village proche de Zürich où l'équipe de policiers dépêchée sur place va se trouver confrontée à une affaire qui semble simple, à proximité du lieu du meurtre .... Un original, marchand itinérant est tout désigné et le dossier aussi rapidement bouclé. Le lecteur se voit alors dans un premier temps plongé dans la bêtise crade d'un village qui condamne un homme par son seul côté d'itinérant , pour autant est-ce que cela va influencer les enquêteurs dépêchés  ?Bousculé par les enquêteurs, sous la pression du village, de caractère faible, il avoue le meurtre. On peut se poser la question mais à l'image des parents de cette petite fille , on ne saura pas vraiment la réponse, puisque l'auteur présumé se donne la mort dans sa cellule. Grande est la tentation de classer l'affaire sans suite sauf la volonté d'un seul homme, un des inspecteur initialement persuadé de la culpabilité.

    Le commissaire Matthias puisque c'est son nom, va alors abandonner une carrière jusque-là prometteuse, car habité et rongé par le doute de s'être trompé, il se lance dans la quête du véritable meurtrier en développant la théorie d'un tueur en série. Pour arriver à ses fins, il va aller au bout de la raison en n'hésitant pas à impliquer une femme et sa fille, sans le leur dire, pour en faire des appâts... Tordu comme comportement et comme attitude et ce sont toutes les étapes de son enquête à charge et celà jusqu'à la folie et à l'échec....

    La démonstration est ainsi faîte que les éléments les plus simples ne suffisent pas dans la résolution des affaires criminelles, pas plus que les raisonnements les plus tordus ou trop structurés.

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  • Friedrich DÜRRENMATT, auteur suisse (né en 1921 et décédé en 1990) est, semble-t-il, un auteur très étudié dans les écoles d’expression germanophone est trop souvent méconnu des lecteurs francophones, quel dommage ! Dans le roman, « Das versprechen », La Promesse, Armel Guerne a réalisé un bon...
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    Friedrich DÜRRENMATT, auteur suisse (né en 1921 et décédé en 1990) est, semble-t-il, un auteur très étudié dans les écoles d’expression germanophone est trop souvent méconnu des lecteurs francophones, quel dommage ! Dans le roman, « Das versprechen », La Promesse, Armel Guerne a réalisé un bon travail de traduction et, grâce au bienveillant concours d’une amie venue de Suisse, il m’a donc été loisible de rentrer dans cet univers dürrenmattien que je ne connaissais pas. Une bien belle découverte, un réel plaisir !
    Ce livre a pour sous-titre Requiem pour le roman policier, tout un programme… DÜRRENMATT, met en scène un ex-commissaire de police Zurichois, l’ex-bras droit de ce dernier, Matthieu, un flic bourré de talents à l’intuition singulière et un écrivain-professeur, chargé de conférence sur l’art et la maîtrise de l’écriture de romans policiers.
    L’affaire est ‘on ne peut plus trouble’… Une fillette a été tuée dans les bois, passée au rasoir ! L’enquête aboutit immédiatement sur un suspect. La foule veut le lyncher… Il faut que justice soit faite! L’inspecteur Matthieu calme le jeu mais en fait la promesse.
    C’est alors que les nœuds se resserrent. Les évidences disparaissent, les questions s’imposent comme des évidences. L’innocent est-il coupable, le coupable innocent ? Ne sachant trop rien de l’assassin, la seule piste pour Matthieu est de suivre la prochaine victime…
    Un hymne à la patience, à moins que ce ne soit à la folie lorsqu’elle prend le pas sur la raison, les devoirs d’enquête et la logique d’une pensée dûment étayé. Je n’en dirai pas plus… A vous de lire !
    Ce roman, très court (155 pages, en Livre de poche) est solidement construit. Il nous emmène là où on ne s’y attend pas. On suit le récit des cogitations, actions, réactions des protagonistes de l’histoire. Et, en filigrane, l’interrogation de l’auteur sur la construction même d’un roman policier et du placement des indices utiles ou des points d’ancrage (encrage ?) que tout écrivain du genre place dans sa prose pour édifier le lecteur et permettre à son récit de se terminer selon une fin morale, possible quoique inattendue. On y trouve aussi, pour autant que je puisse en juger, une belle description du pays suisse, de la région où se déroule l’action, de son climat qui, parfois, pèse comme un couvercle. On y sent le froid, les brumes, la tristesse qu’une ouverture de nuages dissipe, qu’une fermeture réactive. Et puis, cerise, on y trouve, çà et là, quelques relents de cet humour caustique que les Suisses peuvent à l’occasion développer.
    Un vrai plaisir donc que cette découverte de DÜRRENMATT ! Envie de vous la partager…

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