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La dictatrice

Couverture du livre « La dictatrice » de Diane Ducret aux éditions Flammarion
  • Date de parution :
  • Editeur : Flammarion
  • EAN : 9782081502352
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

Depuis des années, on entend grogner la révolte sur le Vieux Continent. Un sentiment de rejet généralisé, l'impression pour beaucoup d'avoir été débarqués du progrès. Quand soudain, un violent orage éclate. Une femme se lève parmi la foule.
Munich, novembre 2023, une manifestation populaire.... Voir plus

Depuis des années, on entend grogner la révolte sur le Vieux Continent. Un sentiment de rejet généralisé, l'impression pour beaucoup d'avoir été débarqués du progrès. Quand soudain, un violent orage éclate. Une femme se lève parmi la foule.
Munich, novembre 2023, une manifestation populaire. Aurore Henri se saisit d'un pavé et le lance au visage d'un chef d'État. Derrière son regard bleu magnétique, une volonté d'acier, un espoir fou, guérir les hommes de leurs tendances destructrices, bâtir une société nouvelle où règnent la paix et l'harmonie.
Diane Ducret nous livre une vision infiniment romanesque d'un Occident qui sombre dans le chaos et trouve son nouveau guide en une femme aux motivations aussi secrètes que son ambition est démesurée.

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Articles (2)

Avis (16)

  • Un roman aux chapitres courts qui scandent le récit et accompagnent la montée en puissance d'une idéologie portée par une femme qu'on n'aurait jamais remarquée si ... 

    Si fin novembre 2023, Aurore Henry n'avait pas ramassé une pierre qu'elle avait lancée à la tête d'un dirigeant politique...
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    Un roman aux chapitres courts qui scandent le récit et accompagnent la montée en puissance d'une idéologie portée par une femme qu'on n'aurait jamais remarquée si ... 

    Si fin novembre 2023, Aurore Henry n'avait pas ramassé une pierre qu'elle avait lancée à la tête d'un dirigeant politique européen lors d'une manifestation à Munich.

    Arrêtée, emprisonnée, elle était rapidement devenue le chef de file d'un mouvement populaire, celui des sans grades, de ceux qui perdaient leur emploi, qui n'arrivaient pas à se chauffer pendant ces hivers devenus toujours plus rigoureux, dont les enfants tombaient victimes de maladie, de malnutrition.

    Sitôt sa peine purgée, repérée par une alliance de chefs d'entreprises et de mécènes, elle disposera de tous les moyens financiers pour devenir le nouveau leader européen qui promouvra une Europe plus juste et en harmonie.

    Cette utopie succombera rapidement aux travers que toutes portent en germe : création d'une nouvelle élite, suppression des opposants, montée de la propagande et endoctrinement de la jeunesse, création d'un art officiel, destruction des 'vieilles idoles' et accaparation des richesses des musées  ...

    Les belles idées féministes des débuts disparaîtront, elles aussi, très vite ...

    En parallèle, on découvre par bribes (pas assez développées à mon goût) l'histoire de la femme qui l'a mise au monde et qui a dû l'abandonner à la naissance au profit des Henry, ce couple si-froid qui lui donna son nom.

    Dystopie dérangeante, calquée sur le nazisme (on retrouve régulièrement des scènes qui y font référence), un peu trop longue, ce roman a cependant le mérite de montrer comment tout peut vite basculer ...

    Mais j'ai nettement préféré la fraîcheur et la nouveauté de 'La république des femmes' de Gioconda Belli, qui montrait une tout autre facette de la prise de pouvoir au féminin, innovante et harmonieuse !

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  • https://colorandbook.blogspot.com/2020/07/la-dictatrice-de-diane-ducret.html?m=1

    Une lecture un peu mitigée pour ce roman d'anticipation. Dans l'ensemble, j'ai passé un super moment de lecture et j'ai trouvé cette lecture très intéressante et passionnante. Mais je me suis par moments un peu...
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    https://colorandbook.blogspot.com/2020/07/la-dictatrice-de-diane-ducret.html?m=1

    Une lecture un peu mitigée pour ce roman d'anticipation. Dans l'ensemble, j'ai passé un super moment de lecture et j'ai trouvé cette lecture très intéressante et passionnante. Mais je me suis par moments un peu ennuyé, j'ai trouvé cela trop long. Il y avait des idées très intéressantes qui m'ont glace le sang. Ce livre semble à la fois tellement surréaliste, mais aussi plausible.

    Les + :

    * J'ai apprécié découvrir le personnage de Aurore. Cette jeune femme féministe, aux idéaux louables. Mais peu à peu, elle perd pied. Les personnes qui l'entourent sont aussi appréciables à découvrir.

    * L'histoire en elle-même était prenantes et passionnante. J'ai aimé découvrir le parcours d'Aurore vers la création d'un nouveau monde.

    * Les idéologies de Aurore étaient louables. Elle souhaitait un monde meilleur notamment pour les femmes. Mais son règne se transforme vite en chaos et la dictature prend le dessus.

    Les - :

    * On nous donne énormément d'informations. Toutes les idées ne sont donc pas approfondies.

    * Je me suis légèrement ennuyée par moments. J'ai trouvé que c'était trop long.

    * J'ai regrette la trop grosse avec le règne de Hitler. Cela rend le livre prévisible avec une impression de déjà vu. J'aurais apprécié qu'Aurore suive plus sa propre trajectoire.

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  • 2023 - l Europe est en train d'éclater, le climat se dérègle, des vagues de froid s'abattent, les systèmes financiers s'effondrent, les retraites ne sont plus payées, il n'y a plus de pétrole : la famine est de retour et n'épargne personne.
    Diane Ducret débute son roman dans un futur assez...
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    2023 - l Europe est en train d'éclater, le climat se dérègle, des vagues de froid s'abattent, les systèmes financiers s'effondrent, les retraites ne sont plus payées, il n'y a plus de pétrole : la famine est de retour et n'épargne personne.
    Diane Ducret débute son roman dans un futur assez proche : les 150 premières pages seront les plus intéressantes.
    La suite du roman (soit 350 pages!) se concentre sur la montée au pouvoir d'une femme prônant eunomisme (familiarisez-vous bien avec ce terme, il revient une centaine de fois!) et vision féministe totalitaire du pouvoir. On a l'impression de revoir Hitler et le III Reich. Tout est repris : culte de la personnalité, sélection des meilleurs citoyens, des meilleurs gènes, extermination des malades, même le « Josef Mengele » local est de la partie. On ne peut pas parler de dystopie puisque l'auteur se borne à réécrire l'histoire au féminin. Et quel féminin ? Un féminin masculin comme si le pouvoir venait avec de la testostérone et devait annihiler toute féminité. En filigrane de cette accession au pouvoir destructrice, une recherche des origines de la dictatrice qui n'apporte rien. J'attendais plus de ce roman, une histoire plus visionnaire, plus crédible avec moins de longueurs et de redites : une déception.

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  • « Nous avions toujours pensé que le monde serait en paix lorsque les femmes le gouverneraient. Nous avions tort. »
    De ce constat sans appel, l’auteur propose un roman très bien maîtrisé où, d’une plume alerte et agréable, elle dresse le portrait d’Aurore qui, en 2023, crie sa révolte vis-à-vis...
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    « Nous avions toujours pensé que le monde serait en paix lorsque les femmes le gouverneraient. Nous avions tort. »
    De ce constat sans appel, l’auteur propose un roman très bien maîtrisé où, d’une plume alerte et agréable, elle dresse le portrait d’Aurore qui, en 2023, crie sa révolte vis-à-vis de la société dans laquelle elle vit et veut changer les choses.
    Après 5 années passées en prison, elle est prise en mains par des personnalités aux pouvoirs économiques et politiques certains qui veulent faire d’elle le Président de la République française.
    Mais un pays n’est pas assez grand pour les ambitions d’Aurore ; elle deviendra Chancelière de la Nouvelle Europe.
    Le vieux continent, exsangue après des années de disette économique et un hiver meurtrier où la famine fit des ravages, a besoin de sang frais, d’un dirigeant porteur de nouvelles idées.
    Aurore va alors avoir un boulevard devant elle pour mettre en place son programme avec les excès qui vont avec.
    Despotisme assumé et revendiqué ; ordres courtois mais sans appel ; culte du féminin sacré… le pouvoir donné à Aurore se pare de dorures, de défilés, de sourires et de corps sains, cachant soigneusement les expériences médicales, les tortures psychologiques et physiques.
    Sous le masque rutilant du bonheur universel, de la prospérité et de la sécurité pour tous, se dissimule un pouvoir qui parle de démocratie mais devient peu à peu, insidieusement, dictatorial.
    Si Aurore HENRI a les mêmes initiales qu’Adolf HITLER, ce n’est certainement pas un hasard, plutôt un clin d’œil désabusé qu’a voulu faire l’auteur à une sale période du 20e siècle qui, si on n’y prend garde, pourrait bien recommencer.
    J’ai toujours pensé que le pouvoir pervertit. Ce roman en est la preuve flagrante.
    Sous prétexte de bien-être commun, l’héroïne décide de tout, promulgue des lois liberticides et finit par parler au nom d’un peuple qu’elle ne connait plus, qu’elle ne côtoie même plus.
    Les grandes, belles et harmonieuses idées peuvent se transformer en injonctions tyranniques qui, au lieu de rassembler, finissent par éloigner les gens et les diviser.
    Le monde idéal n’existe pas et ce n’est pas forcément une mauvaise chose car il faut penser que l’idéal des uns n’est pas forcément l’idéal des autres.
    Ce roman met en exergue avec justesse et lucidité une certaine idée du féminisme et fait la démonstration, brillante, que quoi qu’on en pense, le pouvoir n’a pas de sexe et rend fou.
    Attention à ceux qui nous dirigent de ne pas confondre Pouvoir et Perversion. La tentation pourrait être grande de glisser de l’un à l’autre.

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  • Déroutant, déstabilisant et inquiétant ! Et si ce roman, qui n'a pas la qualité de celui d'Orwell.. anticipait le futur.. proche, très proche d'ailleurs puisque 3 ans seulement nous séparent de cette année charnière où les gouvernements européens vont décider de mettre la clé sous la porte et...
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    Déroutant, déstabilisant et inquiétant ! Et si ce roman, qui n'a pas la qualité de celui d'Orwell.. anticipait le futur.. proche, très proche d'ailleurs puisque 3 ans seulement nous séparent de cette année charnière où les gouvernements européens vont décider de mettre la clé sous la porte et clore ce chapitre d’union européenne !
    Inquiétant car les cent premières pages m'ont semblé si réalistes, si proches de ce qui est en train de se dérouler sous nos yeux ébahis ou approbateurs que la crainte de voir la suite se réaliser est présente jusqu'au moment où trop c'est trop !
    Faire le bien à tout prix, vouloir le bonheur de ses administrés, contre leur gré, utiliser graduellement la force et la violence pour que tout le monde soit heureux, il y a une faille !
    Faille dans le caractère d'Aurore Henri bien sur, cette sauveuse de l'Europe, novatrice dans sa façon de gérer les problèmes, grande empathique devant l’Éternel qui d'ailleurs a disparu, interdit comme tant d'autres symboles et idées qui nous mènent.

    Évidemment c'est un roman, pas une étude, ou un essai, roman bâti de courts chapitres qui s’enchaînent, ne cède pas à la facilité et pose de très nombreuses interrogations sur des sujets sociétaux ou politiques.
    Le féminisme, la démocratie, le rapport aux autres, l'écologie, le militantisme, la douleur physique et morale, la politique, la liberté ... tout est abordé, jaugé et restitué dans le style incisif de l'auteure.
    Et pourtant parfois, elle se laisse aller à une certaine logorrhée qui déborde du sujet et nous entraîne à.. sauter quelques paragraphes, vers une fin catastrophe attendue et souhaitée pour mettre, un terme à cette catastrophe annoncée !

    Ce roman a le mérite de nous faire entrevoir un futur peu réjouissant, de nous faire réfléchir personnellement à certaines conséquences de nos actes et de nos pensées.

    Merci à lecteurs,com et aux éditions Flammarion de m'avoir donné la chance de lire ce roman.

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  • « Le cœur de Munich bat d’un rythme saccadé ce 8 novembre 2023 » C’est dans ce contexte d’agitation extrême qu’apparait l’héroïne : Aurore Henri, mêmes initiales qu’Adolf Hitler et même parcours fulgurant jusqu’au pouvoir suprême.
    Enfant adoptée, Aurore Henri se rebelle et connait la prison....
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    « Le cœur de Munich bat d’un rythme saccadé ce 8 novembre 2023 » C’est dans ce contexte d’agitation extrême qu’apparait l’héroïne : Aurore Henri, mêmes initiales qu’Adolf Hitler et même parcours fulgurant jusqu’au pouvoir suprême.
    Enfant adoptée, Aurore Henri se rebelle et connait la prison. Lorsqu’elle accède au pouvoir grâce à ses dons d’oratrice et son obstination, elle se retrouve bien seule dans l’exercice du pouvoir. Sa quête du bonheur pour tous va se mêler à celle de ses origines. Qui était donc sa mère biologique ? Elle fait d’étranges rêves où volent des papillons bleus qu’on retrouvera dans une histoire quelque peu confuse.
    Aurore Henri règne à présent sur l’Union eunomique dont le drapeau rouge est frappé d’une mandragore noire, la plante des sorcières.

    L’idée de ce roman avait de quoi séduire, une dystopie qui prend pour modèle la montée du national-socialisme. L’originalité est d’avoir remplacé le dictateur par …une dictatrice au féminisme excessif. Les femmes, pense-t-on, sont moins belliqueuses que les hommes et Diane Ducret va s’amuser à nous démontrer le contraire avec une héroïne pétrie de bonnes intentions et qui veut sauver l’humanité. Devenue chancelière, elle va imposer sa vision d’un monde meilleur. Mais peut-on faire le mal au nom d’un bien ?

    Il est intéressant de voir comment s’installe une idéologie servie par la violence, la privation des libertés, l’embrigadement des jeunes et le dévoiement des valeurs familiale. Il peut être amusant, pour les lecteurs férus d’histoire, de chercher les épisodes calqués sur la vie du Führer, comme sa dépendance aux drogues, ce bras qui tremble, sa sexualité, ses discours. Hélas ! à la longue, ce procédé finit par lasser.
    Avec cette idée d’une jeune femme banale promue au rang de dictatrice, je croyais me plonger dans un roman palpitant et profond, mais ma lecture n’a été que déceptions. Les personnages sont outranciers, à la psychologie peu développée. Est-ce un effet recherché par l’auteure ? Si c’est le cas, il aurait fallu pousser plus loin la parodie.
    Malgré des chapitres courts avec une écriture vive, le roman souffre de longueurs et de redondances. Bref, je me suis beaucoup ennuyée. Et que dire du style que j’ai trouvé sans élégance.
    Ce roman qui débute par le jet d’une pierre, cette même pierre que l’on retrouve dans le dernier chapitre, m’a laissée de marbre.
    Je remercie les éditions Flammarion et Lecteur.com pour cette lecture.

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  • Depuis des années, on entend grogner la révolte sur le Vieux Continent. Un sentiment de rejet généralisé, l’impression pour beaucoup d’avoir été débarqués du progrès. Quand soudain, un violent orage éclate. Une femme se lève parmi la foule.
    Munich, novembre 2023, une manifestation populaire....
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    Depuis des années, on entend grogner la révolte sur le Vieux Continent. Un sentiment de rejet généralisé, l’impression pour beaucoup d’avoir été débarqués du progrès. Quand soudain, un violent orage éclate. Une femme se lève parmi la foule.
    Munich, novembre 2023, une manifestation populaire. Aurore Henri se saisit d’un pavé et le lance au visage d’un chef d’État. Derrière son regard bleu magnétique, une volonté d’acier, un espoir fou, guérir les hommes de leurs tendances destructrices, bâtir une société nouvelle où règnent la paix et l’harmonie.
    J'ai été très surprise par la lecture de ce roman par ce Diane Ducret a ce talent de pouvoir passer d'un genre à un autre bien différent qui par le côté d'anticipation qui est abordé dans ce dernier. Elle montre ici la montée au pouvoir jusqu'à sa déchéance d'une femme rêvant d'un idéal politique, social, humanitaire bien différent de celui qui existe dans nos pays actuellement.
    Ce livre est très bien écrit, l'écriture est riche, acérée et bien renseignée et les chapitres courts donnent du rythme à ce dernier.
    On ne sort pas indemne de cette lecture terrifiante, bouleversante car si réelle : elle évoque avec justesse les montées en puissance des nationalismes, le réchauffement climatique au travers d'une jeune femme qui arrive à créer une Nouvelle Europe eunomique pour le bien de tous. Mais très vite, pour moi ce nouveau régime s'est transformé en dictature avec un Hitler féminin, tyrannique, cruel. Cela fait froid dans le dos
    Diane montre comment la soif du pouvoir peut changer les gens, les pousser aux pires folies mais aussi que la quête de ses origines est importante et peut avoir des répercussions sur la personne que l'on devient.
    Un roman glaçant, visionnaire ou utopiste ? A chacun de se faire son idée...

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  • Dans La Dictatrice, Diane Ducret imagine pour nous un avenir proche dans lequel une femme prend le pouvoir sur l’Europe et impose sa vision de la société. Alors qu’elle promet l’harmonie et la paix, c’est le chaos qui attend le peuple…

    Dans un avenir très proche, l’Union européenne s’apprête...
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    Dans La Dictatrice, Diane Ducret imagine pour nous un avenir proche dans lequel une femme prend le pouvoir sur l’Europe et impose sa vision de la société. Alors qu’elle promet l’harmonie et la paix, c’est le chaos qui attend le peuple…

    Dans un avenir très proche, l’Union européenne s’apprête à vivre ses dernières heures. D’un commun accord, les représentants des pays membres ont décidé de mettre un terme à une alliance économique et sociale qui n’a pas su tenir ses promesses. La déception du peuple n’a d’égal que sa colère et parmi la foule venue afficher son mécontentement se tient une jeune femme, une anonyme qui brandit une pierre et la jette à la tête d’un chef d’Etat. Aurore Henri vient de signer un acte qui lui vaudra plusieurs années de prison. Et par cet acte Aurore Henri est devenue sans le savoir le symbole d’un renouveau tant espéré.

    Cette journée du 8 novembre 2023 marque le début de l’ascension d’une jeune femme qui deviendra en une décennie la femme la plus puissante de la planète en prenant la tête de la Nouvelle Europe. Nous suivons pas à pas l’évolution de ses idées jusqu’à devenir une idéologie empruntée au modèle de la ville de Sparte, l’eunomisme. Sur le papier, cette bonne législation qui prône la justice et l’équité ne peut que séduire des citoyens désœuvrés. Mais les bonnes intentions peuvent vite se transformer en armes redoutables quand, de préconisations, elles deviennent injonctions. Vouloir le bonheur d’autrui en le contraignant n’a jamais été source d’épanouissement et dans ce rôle, une femme à l’instinct de mère nourricière peut s’avérer bien plus dangereuse qu’un homme.

    Même si j’ai perçu le message global de ce roman, je n’ai pas été en capacité d’en apprécier chaque détail car le traitement littéraire m’a gênée. J’ai trouvé l’approche trop factuelle avec une mise à distance du sujet, à l’image d’un documentaire qui s’attache plus aux faits qu’aux personnes. Le traitement est froid, monocorde et sans émotions. Ce texte, bien que découpé en paragraphes courts, est très dense, traité d’un bloc. Ca manque de dialogues et d’interactions entre les personnages, de vie aurais-je envie de dire. On perçoit l’idéologie d’Aurore Henri par ses discours et par les faits alors que j’aurais préféré être à la racine du mal, dans son intimité, dans son esprit et jusque dans sa folie. J’aurais aussi tant aimé voir les dégâts de sa politique sur ses concitoyens, avoir des scènes décrites au sein des foyers. Car finalement ça n’est pas tant la personne d’Aurore Henri qui m’intéressait que son pouvoir de nuisance sur le peuple.

    Le traitement chronologique de cette ascension fulgurante ne favorise pas non plus l’expression de sentiments forts puisqu’au lieu d’être sonné par le drame qui se joue sous nos yeux, on s’y habitue au fil des pages. On y a été préparé petit à petit depuis le début et finalement tout cela ne paraît pas si effroyable que ça. Ce qui est effroyable en revanche c’est d’imaginer que c’est précisément ainsi que cela se passe dans la réalité : on accepte des choses anodines pour son bien, on fait de petits sacrifices pour le bien de la communauté, on comprend les efforts demandés dans l’attente d’un jour meilleur… On s’habitue à voir nos libertés rognées petit bout par petit bout et en définitive, le temps que l’on comprenne ce qui nous arrive, il est déjà trop tard.

    Je referme donc cette dystopie avec un sentiment mitigé, me sentant enrichie de certaines réflexions salvatrices mais aussi déçue de ne pas avoir éprouvé de plaisir particulier à la lire.

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