Astrid Houssin signe ce récit sur la douleur et la reconstruction
«Brutus Préférez-vous César vivant, et mourir esclaves, ou César mort, et tous vivre libres ? César m'aimait, je le pleure. Il connut le succès, je m'en réjouis. Il fut vaillant, je l'honore. Mais il fut ambitieux et je l'ai tué. Pour son amitié, des larmes. Pour sa fortune, un souvenir joyeux. Pour sa valeur, du respect. Et pour son ambition, la mort. Qui parmi vous est assez vil pour accepter d'être esclave ? Si un tel homme existe, qu'il parle. Car lui, je l'ai offensé. Qui est assez grossier pour ne pas désirer d'être un Romain ? Si un tel homme existe, qu'il parle. Car lui, je l'ai offensé. Qui est abject au point de n'aimer pas son pays ? Si un tel homme existe, qu'il parle. Car lui, je l'ai offensé.» (Acte III, scène 2)
Ah quelle belle tragédie !
Certes on parle plus d'Hamlet, d'Othello ou de Roméo et Juliette, et pourtant, ici, il n'y a aucun temps mort, l'action se suit sans lasser, avec toujours cette très belle langue shakespearienne.
L'objet de la pièce n'est pas tant la vie de Jules César que sa mort et la guerre entre opposants qu'elle entraîna.
Assurément une très belle découverte et cette pièce se range certainement comme une de mes tragédies préférées chez cet auteur.
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