Le phare de l'île Vierge est un phare maritime construit sur un îlot dénommé « île Vierge » à 1,4 km de la côte bretonne sur la commune de Plouguerneau (Nord-Finistère). Classé au titre des monuments historiques, il aurait été un ancien sanctuaire druidique.
Il a été construit à la fin du 19e siècle sur les bases d'un ancien monastère et atteint une hauteur de 82,5m, il est ainsi le plus haut phare d'Europe et parmi les plus hauts du monde. Il balaie l'horizon de son feu blanc 52 km à la ronde. L'intérieur est tapissé de 12 500 carreaux d'opaline.
Ce lieu regorge d'histoires (ou de légendes) qui ont inspiré le dessinateur Emmanuel Lepage dans une série exceptionnelle de dessins originaux réalisés sur le thème de l'île Vierge : sa construction, les goémoniers ou encore l'Amoco-Cadiz, pétrolier échoué à quelques encablures. Goulc'han Kervella, écrivain, metteur en scène, comédien et figure familière du Pays des Abers, apporte ici en textes courts des contrepoints sensibles et informatifs aux images.
Il faut dire que du haut de ses 397 marches, le phare propose un panorama exceptionnel sur les Abers et la côte des naufrageurs, de l'île de Batz à l'île d'Ouessant. Mais le visiter comme l'a fait Emmanuel Lepage ne se fait que par bateau, ou à pied uniquement lors des grandes marées.
Fidèle à ses habitudes, l'album qu'en tire le dessinateur est un véritable art book grand format sur beau papier, à la maquette élégante et à la reproduction soignée. Prémices d'un voyage graphique et puissant vers un site vraiment unique.
Cet album écrit par Goulc'han Kervella et magnifiquement illustré par Emmanuel Lepage, qui est le premier dessinateur de BD à avoir été nommé Peintre officiel de la Marine en octobre 2021, est un très bel hommage à la Bretagne et plus particulièrement au Pays des Abers à la fois à travers les mots et les dessins.
Cet album nous raconte l'histoire du phare de l'île Vierge, emblème de la région, de 1440 à nos jours. Il met en valeur cet édifice en granit de 82,5m ce qui en fait le phare en pierre de taille le plus haut d'Europe et du monde et de 397 marches, dont les parois intérieures sont tapissées d'opaline.
Bien sûr, cet ouvrage a été un vrai coup de coeur puisque j'habite à Landeda, à quelques encablures de Plouguerneau et que je vois cette fidèle sentinelle des mers depuis mes fenêtres; elle m'accompagne aussi la nuit lorsque son faisceau lumineux vient balayer ma chambre à intervalles réguliers.
Bien que déjà très au fait de l'histoire du phare, Goulc'han Kervella me fait découvrir encore des faits qui ne m'étaient pas connus. J'ai retrouvé avec plaisir la description de la vie rude et monotone des gardiens de phare que Nicolas Maluca a si bien évoquée dans son roman "L'oiseau caillou". Les deux auteurs nous font partager avec émotion leur amour pour le Pays des Abers, pour ces magnifiques paysages idylliques qui peuvent aussi être la proie de la violence du vent et des vagues.
Si vos pas vous portent vers le Pays des Abers, n'hésitez pas à faire la traversée jusqu'à l'île et à gravir les 397 marches jusqu'au sommet où votre effort physique sera récompensé par une vue à couper le souffle et un sentiment de liberté incroyable. L'été, vous pourrez également écouter des concerts de harpe, assis sur les marches du phare, que son acoustique exceptionnelle transforme en un moment magique. Enfin, si vous souhaitez vivre quelques heures ou quelques jours comme un gardien de phare, en bien plus confortable, la maison des gardiens a été très récemment transformée en gîte.
Cet album a reçu le prix Produit en Bretagne dans la catégorie littérature adultes.
A l’occasion d’une farfouille dans une librairie bretonne, je suis tombée presque aimantée devant la beauté de la couverture d’Emmanuel Lepage sur son essai L’île Vierge, soutenu par l’écriture documentée et empathique de Goulc’han Kervella.
Le phare de l’île Vierge est le plus grand du monde. Situé entre Ouessant et Batz, et construit à la fin du XIXè siècle, il devait avoir une portée de 33 mètres au-dessus des plus hautes mers. Mais, à travers l’histoire de sa construction, les détails de son édification et les aventures qu’ont connu ses premiers gardiens, Goulc’chan Kervella nous renseigne sur les spécificités de ces bâtisses de la mer crées selon la volonté de Napoléon.
Les planches d’Emmanuel Lepage contiennent toute la sérénité du tempérament breton, sa ténacité devant les fureurs des éléments et le courage lorsqu’il s’agit à la fois de combattre la solitude mais aussi la promiscuité. Les vingt-et-une œuvres originales ont été exposées en 2021 à l’initiative de la communauté de communes du Pays des Abers. Et l’album rend compte de ce travail réussi. Alternant couleurs ou nuances de noir et blanc, elles nous racontent le passé, la nature et ce métier particulier de gardien. La suite ici
https://vagabondageautourdesoi.com/2022/07/12/emmanuel-lepage/
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