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Frontières et espaces frontaliers du Léman à la Meuse ; recompositions et échanges de 1789 à 1814

Couverture du livre « Frontières et espaces frontaliers du Léman à la Meuse ; recompositions et échanges de 1789 à 1814 » de Jean-Paul Rothiot et Claude Mazauric aux éditions Pu De Nancy
Résumé:

Les auteurs ont reconsidéré d'un point de vue théorique, la fameuse question de la "frontière" comme marqueur d'identité et de différenciation entre États, peuples et nations, et simultanément comme délimitation d'espaces poreux faits d'échanges réciproques, d'osmoses partielles et d'emprunts.... Voir plus

Les auteurs ont reconsidéré d'un point de vue théorique, la fameuse question de la "frontière" comme marqueur d'identité et de différenciation entre États, peuples et nations, et simultanément comme délimitation d'espaces poreux faits d'échanges réciproques, d'osmoses partielles et d'emprunts. Ce n'est sans doute pas sans raison que la métaphore d'inspiration biologique de la "peau", destinée à illustrer la réalité de la frontière, est à plusieurs reprises utilisée. Cette représentation métaphorique dit bien la polyvalence et la complexité de la frontière comme réalité mais aussi comme enjeux.
Ils ont également mesuré l'impact de la décennie révolutionnaire française, prolongée par l'épisode napoléonien jusqu'à sa clôture en 1814, sur la construction d'une frontière d'État. On constatait alors que le dessin détaillé de cette frontière a subi les effets du circonstanciel politique mais aussi l'influence de surdéterminations, réelles ou mythiques, "négociées" ou non, d'origine ethno-culturelle ou tenues pour "géographiques", toutes venues de la longue durée et qui ont pesé sur la réalisation pratique du linéament frontalier.
Les contributions rendent compte enfin de la dialectique compliquée qui a uni et opposé tout à la fois, l'existence reconnue nécessaire d'un limes plus ou moins accepté ou avalisé par les puissances, d'abord en 1801-1802 puis en 1814, avec la réalité vivante des espaces qui le jouxtent et qui furent en ce quart de siècle de tensions, le territoire de multiples mobilisations matérielles, affectives, intellectuelles, militaires, lieux au bout du compte destinés à nourrir la mythologie comme le légendaire.

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