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Fabriques de la danse

Couverture du livre « Fabriques de la danse » de Sabine Prokhoris et Simon Hecquet aux éditions Puf
  • Date de parution :
  • Editeur : Puf
  • EAN : 9782130555551
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

La danse est-elle un art à part, reclus dans l'ineffable présence du corps du danseur, point d'origine et raison ultime de l'exception chorégraphique ? c'est ce qui ressort de la plupart des discours tenus aujourd'hui sur la danse, de façon exacerbée dans le champ de la danse contemporaine et de... Voir plus

La danse est-elle un art à part, reclus dans l'ineffable présence du corps du danseur, point d'origine et raison ultime de l'exception chorégraphique ? c'est ce qui ressort de la plupart des discours tenus aujourd'hui sur la danse, de façon exacerbée dans le champ de la danse contemporaine et de la performance.
Conséquence de cette position : sous la " modernité " revendiquée, le partage de cet art, et sa transmission, relèveront d'une expérience et d'une tradition plutôt religieusement connotées (communion), que d'opérations à valeur critique et esthétique (ré-invention). ce livre entend interroger une position devenue dominante qui apparaît aussi comme une position de repli, en prenant pour levier de son entreprise l'analyse de bien étranges objets : les systèmes graphiques de transcription du mouvement, qui permettent de réaliser des partitions pour la danse.
En comparant la chorégraphie, imaginée par beauchamp et feuillet aux alentours de 1700, et la cinétographie, réinventée par laban en 1928 à partir d'une réévaluation du système " feuillet ", on découvrira comment opèrent ces agencements descriptifs, dont les enjeux méritent d'être pensés hors des vaines polémiques qu'ils suscitent habituellement. la réalisation par nijinski d'une partition pour " l'après-midi d'un faune ", non pour assurer la " conservation " de sa pièce, mais pour une articulation neuve de l'écriture et de l'interprétation autour d'un intraitable impératif de littéralité, éclaire l'essentiel.
C'est dire que le mouvement d'interpréter, coeur battant de l'oeuvre, appartient autant à celui qui danse, qu'à celui qui voit danser. s'ouvre alors, à partir du champ chorégraphique, et au-delà de lui, une perspective insoupçonnée sur ce qui constitue la matière esthétique.

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