Astrid Houssin signe ce récit sur la douleur et la reconstruction
Je conseille de ne jamais choisir pour cheval de bataille, un cheval fougueux. A l'égard du cheval mou, j'exhorterai seulement à le traiter d'une manière toute opposée à celle qui convient au cheval ardent. Si on veut avoir un cheval de guerre qui, en même temps, soit agréable et brillant, on doit ménager sa bouche avec soin, et ne pas l'endurcir dans les aides du talon et de la gaule ; c'est le seul moyen de lui conserver du brillant. Lorsque l'on fait porter le nez au vent à un cheval, on l'empêche de voir son chemin, ce qu'il aurait fait sans cela ; et à force de le frapper et de l'exciter avec les talons, on lui trouble la tête, et il va se précipiter dans les dangers. C'est pourtant ce qui arrive à ceux qui ne sont point dressés, qui sont mal placés, et qui n'ont point connaissance des aides. Si quelqu'un cherche à mener un cheval avec une main très légère et avec liberté, en sorte qu'il place bien sa tête, et qu'il soit relevé comme un coq, qu'il s'attache à demander à son cheval des actions qui soient dans la nature : voici à quoi l'on verra qu'il y prend plaisir.
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