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Chaleur humaine

Couverture du livre « Chaleur humaine » de Serge Joncour aux éditions Albin Michel
Résumé:

Palmarès des libraires - Livres hebdo 2023Ceci est un roman total. Entrelaçant l'histoire du monde et une histoire de famille, il embrasse notre présent et nos fautes passées. En quelques semaines, du début du mois de janvier 2020 à la fin du mois de mars, le quotidien d'une famille française va... Voir plus

Palmarès des libraires - Livres hebdo 2023Ceci est un roman total. Entrelaçant l'histoire du monde et une histoire de famille, il embrasse notre présent et nos fautes passées. En quelques semaines, du début du mois de janvier 2020 à la fin du mois de mars, le quotidien d'une famille française va basculer en même temps que l'humanité. Fuyant le confinement urbain, Vanessa, Caroline et Agathe se réfugient aux Bertranges, une ferme du Lot entre les collines et la rivière, où leurs parents vivent toujours. Les trois soeurs y retrouvent Alexandre, ce frère si rassurant avec qui elles sont pourtant en froid depuis quinze ans, ainsi que des animaux qui vont resserrer les liens du clan. Tandis que, du dérèglement climatique aux règlements de compte, des épidémies aux amours retrouvées, la nature reprend ses droits, ces hommes et ces femmes vont vivre un huis clos d'une rare intensité.Avec Chaleur humaine, Serge Joncour nous tend un miroir vertigineux et, ce faisant, il ajoute une pierre essentielle à son oeuvre. Coup de coeur de la rentrée littéraire de Pèlerin Magazine Une belle oeuvre universelle. Télérama

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Avis (21)

  • On va suivre, du début de janvier à la fin de mars 2020, le quotidien d’une famille aux Bertranges, dans la ferme d’Alexandre et de ses parents. Alors que l’on redoute à nouveau la grippe aviaire et la tuberculose bovine, et que chacun travaille au quotidien, les parents et les légumes, car il...
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    On va suivre, du début de janvier à la fin de mars 2020, le quotidien d’une famille aux Bertranges, dans la ferme d’Alexandre et de ses parents. Alors que l’on redoute à nouveau la grippe aviaire et la tuberculose bovine, et que chacun travaille au quotidien, les parents et les légumes, car il se sont reconvertis, à la retraite, laissant la maison d’enfance et l’élevage à Alexandre.

    A la suite du partage, ses sœurs ont hérité d’un bout de terre et chacune a fait installer une éolienne, au grand dam d’Alexandre, car elles défigurent le paysage (sans oublier la nuisance sonore) et depuis tout le monde est fâché : Vanessa, Agathe et Caroline sont parties pour la ville où elles ont fait leur vie, traitant au passage leur frère de débile car il restait à la ferme.

    Mais, une mystérieuse maladie fait son apparition, accompagnée du confinement et va venir rebattre les cartes : dès l’instant qu’il faut s’enfermer, la ville devient la chose à fuir et on se rappelle de la ferme dans le Lot pour s’inviter…

    Serge Joncour reprend très bien la chronologie de ce qui deviendra épidémie, puis pandémie, les errances, les masques qui manquent, les urgences qui débordent, les morts qui augmentent de jour en jour, les élucubrations, avec le beau-frère, gilet jaune convaincu qui est dans le déni absolument : tout ceci n’est qu’une manipulation pour mettre les gens en cage, puis les discours solennels du président, les épidémiologistes qui défilent pour donner leur avis, puis les vaccins…

    En parallèle, il démontre de fort belle manière la catastrophe écologique qui se prépare : les maladies qui touchent d’abord les animaux avant de se transmettre à l’homme, les océans qui montent, l’eau qui devient une ressource rare, la disparition des espèces…

    C’est un hymne à la Nature qui s’accompagne d’une réflexion sur la cécité humaine, l’égoïsme des hommes, ainsi qu’un petit coup de patte au passage sur l’indifférence général qui risque de revenir sitôt la pandémie oubliée, trop vite...

    Autre point que j’ai adoré : Alexandre et sa famille notamment Greg, le beau-frère, qui dit n’importe quoi et ne croit que ce qu’il voit sur Internet : il râle contre tout, les masques, le confinement, la Chine, le gouvernement liberticide et j’avoue que j’ai retrouvé cette envie de l’étrangler qui me prenait chaque fois que je voyais les gens sans masque qui se faisaient la bise, ne respectaient pas les gestes barrière…

    J’ai adoré ce roman, me suis indignée quand il le fallait et mon personnage préféré est sans contexte Alexandre dont je partage la philosophie, le bon sens et le pessimisme (je préfère parler de réalisme en fait) sur l’avenir de la Terre, mais les dinosaures ont bien disparu alors, pourquoi en serait-il différent pour les humains …. La Terre pourra faire sans nous, si nous ne l’avons pas définitivement plombée.
    https://leslivresdeve.wordpress.com/2024/03/05/chaleur-humaine-de-serge-joncour/

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  • Une écriture simple et imagée, ce récit nous entraîne dans la vie de ce jeune agriculteur, qui succède à son père dans la ferme familiale...Le rapport avec ses soeurs est compliqué depuis le partage des terres.
    Survient cette pandémie, que nous avons tous subi, cet isolement qui nous a été...
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    Une écriture simple et imagée, ce récit nous entraîne dans la vie de ce jeune agriculteur, qui succède à son père dans la ferme familiale...Le rapport avec ses soeurs est compliqué depuis le partage des terres.
    Survient cette pandémie, que nous avons tous subi, cet isolement qui nous a été imposé...Les villes se désertent au profil des campagnes...
    Ce roman qui décrit la vie de tous les jours, avec ses contraintes, et aussi ses joies, avec notamment l'arrivée des adorables chiots.

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  • Quelle heureuse idée a eu Serge Joncour de nous faire retrouver Alexandre, aux Bertranges, dans le Lot, où il continue à élever ses vaches ! Sous le soleil de janvier 2020, le printemps a deux mois d’avance mais Constanze est là et cela le comble de bonheur.
    L’auteur de L’amour sans le faire,...
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    Quelle heureuse idée a eu Serge Joncour de nous faire retrouver Alexandre, aux Bertranges, dans le Lot, où il continue à élever ses vaches ! Sous le soleil de janvier 2020, le printemps a deux mois d’avance mais Constanze est là et cela le comble de bonheur.
    L’auteur de L’amour sans le faire, L’écrivain national, Repose-toi sur moi et Chien-Loup, livres qui m’ont beaucoup plu, poursuit donc Nature humaine (Prix Femina 2020) et il me régale à nouveau.
    Voilà qu’il cite alors Caroline, Agathe et Vanessa, les trois sœurs d’Alexandre parties vivre loin de la ferme familiale. Sont-elles là ? Non, car Alexandre nomme ainsi les trois éoliennes qui dominent le paysage et qui ont pu être installées parce que les frangines ont accepté de vendre leurs terrains. D’ailleurs un autre de ces terrains a été cédé à la société d’autoroute pour l’installation d’un centre de maintenance.
    Heureusement, il reste suffisamment de terres pour faire paître les vaches dans les meilleures conditions possibles. Âgé de 57 ans, Alexandre veille aussi sur Angèle et Jean, ses parents qui vivent un peu plus bas et se consacrent au maraichage.
    Nous sommes donc début 2020 et, à la télé, on parle d’un mystérieux virus chinois et cela me rappelle vite quelques souvenirs… Comme pour nous tous, ce fameux virus va profondément modifier la vie de toute la famille d’Alexandre.
    Petit à petit, alors que personne n’y croit, que les autorités se veulent toujours rassurantes, le coronavirus se répand et les restrictions s’aggravent. Serge Joncour écrit toujours aussi bien, sait parfaitement raconter et saupoudre son récit d’un humour toujours bienvenu. Son style est vivant, imagé et m’emmène au cœur de la vie paysanne, vie qu’il connaît bien et sait parfaitement mettre en valeur.
    Voici maintenant les trois sœurs, chacune dans sa vie personnelle, vie qu’elles ont choisie pour fuir la ferme, ce monde rural qu’elles détestent. D’ailleurs, dans la famille, les fâcheries persistent et bloquent les rapports, ce qui est toujours triste et arrive trop souvent hélas.
    Caroline vit seule à Toulouse. Agathe s’est installée à Rodez avec Greg, son mari, qui fut un gilet jaune virulent. Ils ont deux ados très différents, Kevin et Mathéo. Enfin, Vanessa mène la belle vie à Paris.
    Les parents d’Alexandre sont aidés par Frédo qui débarque un jour avec trois chiots, des bichons qui vont bouleverser la vie familiale et apporter plusieurs surprises rendant l’histoire palpitante et parfois stressante.
    J’ajoute enfin, car c’est important, que les Bertranges, cette ferme familiale que seul Alexandre maintient vivante, va devenir un refuge providentiel, un bel hommage pour celles et ceux qui donnent beaucoup afin de garder un peu de vie dans nos campagnes. Accessoirement, ils nous permettent de manger des produits sains grâce à ces circuits courts devenus indispensables. De son côté, Constanze, à la Reviva – réserve biologique de l’ONF - se consacre à la sauvegarde de la forêt qu’il faut impérativement préserver.
    Avec Chaleur humaine, excellent titre, Serge Joncour a réussi un autre très bon roman qu’il faut lire car il témoigne en même temps d’une époque très proche que nous avons tendance à oublier, et nous rappelle qu’il existe une vie en dehors des grands ensembles ou des villes où la vie se concentre artificiellement.

    Chronique illustrée à retrouver ici : https://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/2023/12/serge-joncour-chaleur-humaine.html

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  • J’avai aimé Nature humaine . Et chaleur humaine est tout aussi bien.
    Merci monsieur Joncour

    J’avai aimé Nature humaine . Et chaleur humaine est tout aussi bien.
    Merci monsieur Joncour

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  • Dans « Chaleur humaine » de Serge Joncour, on retrouve les personnages de « Nature humaine » : Alexandre dans sa ferme du Lot, ses parents et ses trois sœurs.
    Dans ce roman, ils sont tous confrontés à une situation inédite et délicate, la pandémie de Covid et le confinement qui les réunit tous...
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    Dans « Chaleur humaine » de Serge Joncour, on retrouve les personnages de « Nature humaine » : Alexandre dans sa ferme du Lot, ses parents et ses trois sœurs.
    Dans ce roman, ils sont tous confrontés à une situation inédite et délicate, la pandémie de Covid et le confinement qui les réunit tous chez Alexandre.
    C’est un livre sur les difficultés du quotidien : celle du changement climatique, celle des relations familiales, celle de la confrontation à la maladie et celle du vivre ensemble.

    Je suis toujours autant séduite par l’écriture de Serge Joncour, ce fut encore un vrai plaisir de lecture.

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  • Un super roman ,sur la famille , bravo à l auteur ,chaleureux ,malgré le covid existant ,la famille se retrouve ,des circonstances particulière pour se retrouver en famille est s apprécier malgré leurs différences, j ai beaucoup aimer se roman

    Un super roman ,sur la famille , bravo à l auteur ,chaleureux ,malgré le covid existant ,la famille se retrouve ,des circonstances particulière pour se retrouver en famille est s apprécier malgré leurs différences, j ai beaucoup aimer se roman

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  • 'Chaleur Humaine' se passe dans le Lot, dans la ferme des Bertanges. Alexandre, 57 ans, a repris la ferme familiale et élève ses animaux et cultive la terre de manière respectueuse. Il est resté loyal à sa terre et à ses parents qui vivent dans la maison d'en bas, pas très loin. Il les...
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    'Chaleur Humaine' se passe dans le Lot, dans la ferme des Bertanges. Alexandre, 57 ans, a repris la ferme familiale et élève ses animaux et cultive la terre de manière respectueuse. Il est resté loyal à sa terre et à ses parents qui vivent dans la maison d'en bas, pas très loin. Il les retrouve chaque jour. Il a une relation avec Constanze qui vit dans la réserve écologique et qui comme lui aime et admire cette nature et milite pour la protéger.

    Cela fait un moment que ses soeurs ont quitté la ferme pour la ville, elles sont trois comme les éoliennes baptisées de leurs prénoms ; Caroline , Agathe et Vanessa et vivent à Toulouse, Rodez ou Paris. Elles n'ont plus parlé à leur frère depuis 20 ans lorsqu'elles ont vendu des terres pour la création de l'autoroute et ces fichues éoliennes.

    Serge Joncour a utilisé la crise sanitaire et la covid de 2020 comme catalyseur pour réunir la famille car il ne s'agit pas d'un livre sur le confinement , non celui-ci est juste le prétexte pour rassembler une famille désunie.

    Peu à peu les choses se compliquent, rester confiné en ville ou partir à la campagne ? Tous finiront par se retrouver aux Bertanges chez Alexandre. Comme avant ? peut-être pas, tous ensemble, réapprendre, se pardonner peut-être.

    Serge Joncour fait bien entendu des liens entre la nature et les conséquences de l'activité de l'homme sur celle-ci. Il dresse des constats, met en avant des soucis écologiques et les conséquences du déréglement climatique. Il nous décrit cette nature de façon magnifique comme à chaque fois, sans nous donner de leçon, on ressent son attachement profond à la terre, son amour et son bon sens dans les actes à entreprendre pour sa sauvegarde mais avant tout il décortique les relations humaines et apporte un regard empreint d'humanité.

    J'ai toujours énormément de plaisir de retrouver la plume fluide, vraie, humaine et sensible de Serge Joncour.

    J'ai passé un agréable moment de lecture.

    Ma note : 8.5/10

    Les jolies phrases

    Il en va des familles comme de l’amour, d’abord on s’aime, puis un jour on n’a plus rien à se dire, signe qu’on doit changer profondément.


    De la même façon qu'on ne voit pas ses enfants grandir, demeurer auprès de ses parents au quotidien empêche de les sentir vieillir, sinon par à-coups.


    Alexandre fuyait tout conflit, sachant que la colère est un terreau à regrets.


    Envisager la famille comme un cheptel qu’il fallait protéger, c’était bien de ça qu’il s’agissait, sécuriser le troupeau, et pas seulement ici, partout dans le monde.


    Ce confinement, Alexandre ne le ressentait en rien, mais il imaginait à quel point ça devait tout perturber en ville. Cela coïncidait avec l’arrivée des beaux jours, cette période où l’on se réconcilie avec l’extérieur. Obliger quelque mammifère que ce soit à se calfeutrer et à hiberner au moment où l’hiver prend fin, c’est aller contre le cycle naturel des choses.


    Tout partait de ce constat: les arbres sont sur terre depuis mille fois plus longtemps que les humains, et pourtant ils commencent tous à souffrir des activités des hommes, bien plus que les humains eux-mêmes. Après deux vagues de chaleur en deux ans, et deux sécheresses cataloguées en catastrophe naturelle, toutes les essences manquaient d’eau. Les bonnes pluies de l’année précédente n’avaient rien réparé, les arbres s’épuisaient à s’hydrater et leurs défenses immunitaires étaient au plus bas, dès lors la moindre attaque de parasites les menaçait, surtout que ces parasites profitaient pleinement du réchauffement climatique et de la mondialisation pour proliférer. Le cercle vicieux était amorcé.


    C'est bien sur le même ton affolé que Constanze lui certifia que cette nouvelle pandémie était un signe. Cette fois, entre la nature et l'humanité, les hostilités étaient déclarées, cette fois la nature s'attaquait aux humains et elle n'en finirait plus désormais de nous déborder, parce que en plus des nouveaux agents infectieux, il faudrait se confronter à la montée des océans, aux vagues de chaleur et surtout au manque d'eau douce qui soulignerait le triomphe des eaux salées. Le feu et le sel, ces périls ultimes, signeraient la mort de toute vie.


    Le changement climatique était une tempête invisible, sournoise.

    https://nathavh49.blogspot.com/2023/12/chaleur-humaine-serge-joncour.html

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  • Avec Chaleur humaine, nous voilà revenus aux Bertranges dans le Lot, dans cette ferme familiale isolée entre collines et rivière. Les parents ont vieilli et des quatre enfants, seul Alexandre est resté au bercail, reprenant l’exploitation familiale, ses trois sœurs ont réalisé leur rêve de...
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    Avec Chaleur humaine, nous voilà revenus aux Bertranges dans le Lot, dans cette ferme familiale isolée entre collines et rivière. Les parents ont vieilli et des quatre enfants, seul Alexandre est resté au bercail, reprenant l’exploitation familiale, ses trois sœurs ont réalisé leur rêve de partir vivre en ville, en appartement à Paris, Toulouse et Rodez. Lors du partage, elles n’avaient pas hésité à céder leur part pour l’installation d’éoliennes et la construction par la société d’autoroute d’un centre de maintenance. Aussi, depuis quinze ans, les relations sont pour le moins tendues entre Alexandre et ses trois sœurs, entre eux demeure une incompréhension définitive.
    Si, en ce samedi 25 janvier 2020, le printemps ayant quasiment deux mois d’avance, Alexandre et Constanze éprouvent un grand plaisir à conduire les jeunes veaux, les broutards, pour rejoindre le troupeau après deux mois d’abri : le vrai premier jour de l’année à la ferme, c’était le matin de la mise en herbe, symbole de la vie qui renaît !
    Mais voilà, nous sommes début 2020 et une pandémie a entrepris sa marche funèbre.
    Fuyant le confinement urbain, Caroline, puis Agathe, son mari et leurs deux garçons et enfin Vanessa viennent se réfugier aux Bertranges.
    Nous voilà plongés alors dans un huis-clos d’une rare intensité, en pleine nature !
    Comme dans son précédent roman, Nature humaine, j’ai une nouvelle fois été éblouie par les descriptions pleines de poésie que fait Serge Joncour de ce reste de nature préservée et par le portrait qu’il brosse de cet Alexandre amoureux de sa terre qu’il connaît si bien, qu’il a réussi à préserver jusqu’ici des affres du réchauffement climatique grâce aux arbres et aux haies qu’il a maintenues autour de ses prés. C’est un pur bonheur de le côtoyer dans son travail, et une satisfaction également de constater que celles qui ont eu la naïveté de croire que la ville était la panacée, éprouvent le besoin de venir se réfugier à la campagne. La difficulté sera de cohabiter, car ils ne sont plus du même monde, un fossé s’est créé entre les urbains et les ruraux.
    Les autres personnages sont également particulièrement bien décrits et la diversité de leurs caractères permet d’embrasser un large panel d’opinions.
    Si Nature humaine, situé entre 1970 et 2000, évoquait la dislocation des familles, Chaleur humaine tente de les rassembler, de les faire entrer dans une forme de communion en oubliant leurs différends, la campagne redevenant un territoire de liberté, alors qu’elle avait été une sorte de punition pour ceux qui y étaient restés par manque d’ambition et d’imagination comme on se plaisait à le penser.
    Le lien entre l’homme et ses racines s’était fortement distendu, et là nous assistons au renversement d’un monde qui semblait immuable.
    En entrelaçant l’histoire du monde et une histoire de famille, Serge Joncour nous livre un roman passionnant de bout en bout, non dénué d’humour, dans lequel il inclut à la fois notre présent et nos fautes passées.
    Dans un monde qui se dérègle et se déchire, ce chamboulement avec l’arrivée de cette pandémie et le confinement qui s’en est suivi ont permis de retrouver un temps, un peu de chaleur humaine. Une époque toute proche et qui pourtant semble déjà lointaine…
    Encore une fois, c’est un énorme coup de cœur que j’ai ressenti à la lecture de Chaleur humaine de Serge Joncour et c’est avec beaucoup de regret que j’ai tourné la dernière page...
    Chronique illustrée à retrouver ici : https://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/2023/11/serge-joncour-chaleur-humaine.html

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