Passionné(e) de lecture ? Inscrivez-vous gratuitement ou connectez-vous pour rejoindre la communauté et bénéficier de toutes les fonctionnalités du site !  

Bernhard rudiger - forty-nine exhibitions

Couverture du livre « Bernhard rudiger - forty-nine exhibitions » de Aubart/Beausse aux éditions Mousse Publishing
Résumé:

Cette monographie exhaustive, avec de nombreux textes critiques et entretiens, retrace le travail développé par Bernhard Rüdiger sur l'expérience physique, mettant en jeu l'objet, le corps, l'espace et le son, depuis trente-cinq ans, présenté dans un ordre chronologique inverse : chaque... Voir plus

Cette monographie exhaustive, avec de nombreux textes critiques et entretiens, retrace le travail développé par Bernhard Rüdiger sur l'expérience physique, mettant en jeu l'objet, le corps, l'espace et le son, depuis trente-cinq ans, présenté dans un ordre chronologique inverse : chaque exposition est suivie de celle qui la précède.
Lieu privilégié du travail de la forme, la maquette est devenue pour l'artiste un espace d'expérimentation, souvent enrichi de séries de dessins d'étude. Comme pour les maquettes, il s'agit d'une mise à l'épreuve d'un processus plutôt que de la représentation de formes à produire. A des moments précis de sa carrière, ces maquettes ont étés réorganisés pour être exposées. Ces récurrences sont liées à des moments critiques, quand des nouvelles oeuvres, des expositions, mais aussi des changements importants dans la réception du travail et plus généralement, dans la condition historique de faire de l'art, l'ont contraint à revenir sur les oeuvres produites. Pour aller de l'avant l'artiste a ainsi réorganisé le travail passé, non pas à partir de ce qui est terminé dans les ouvres, mais à partir de ce que leur maquettes ont laissé ouvert et rendent visible dans une nouvelle réorganisation en atlas. Un espace qui met en relation et confronte les formes entre elles.
Le matériau principal de cette édition, les expositions organisées en ordre chronologique (des dernières expositions aux tout premières vers la fin des années 1980) suit une même logique. D'installation en installation le travail se donne à voir par la confrontation dialectique d'approches différentes à partir de ce qu'on appelle la spatialisation. L'artiste a étudie au début des années 1980, période à laquelle la pratique du white cube comme espace entièrement dédié à l'art s'est affirmé. Dès le début de sa carrière, la question de la perception subjective du spectateur et le manque d'une continuité avec l'espace social et politique à l'extérieur du lieu d'exposition, ont été au centre de ses préoccupations. La spatialisation du travail a été une recherche constante en vue d'ouvrir dans les espaces concrètement occupés par les oeuvres (presque toujours des lieux avec les caractéristiques héritées des années 1980, celui des Kunsthalle allemandes, mais aussi nos centres d'arts blancs aux cimaises mobiles) de fenêtres et des points de vue, souvent politiques et culturels, sur le monde environnant. L'organisation chronologique des expositions et des installations se propose de rendre intelligible la relation toujours changeante entre oeuvre, regardeur et cet horizon nécessaire qui reste toujours à réinventer.
Dans cette juxtaposition d'étapes du parcours de l'artiste un certain nombre d'oeuvres, montrées à diverses occasions, sont signalées comme des passages indispensables entre une exposition et la suivante. Elles apparaissent sous la catégorie « oeuvre ». Une partie de dessins sont montrés dans cette même catégorie.
Les textes critiques (dont certains inédits) et les entretiens avec l'artiste de différentes périodes qui accompagnent ce catalogue, ainsi qu'un apparat biblio-biographique, portent une lumière particulière sur des moments décisifs de la production d'oeuvres et des expositions.
L'essai introductif a été rédigé par François Aubart lors de la préparation de l'exposition monographique de Rüdiger, Chambre double, aux Tanneries - Centre d'art contemporain d'Amilly en 2021. Il met en lumière la manière dont Rüdiger a été influencé par la découverte - à Milan dans les années 1980 - de l'enseignement de Luciano Fabro et du travail spatial de Lucio Fontana, ainsi que par son implication dans un collectif aux collaborations intenses, et analyse la manière dont ces attitudes ont infusé les multiples formes de son travail.

Donner votre avis

Donnez votre avis sur ce livre

Pour donner votre avis vous devez vous identifier, ou vous inscrire si vous n'avez pas encore de compte.