Des ouvrages pour les adultes et les plus jeunes, qui aident à découvrir et comprendre la culture sourde
Un texte bouleversant et aussi prenant que celui de Philippe Besson « Ceci n'est pas un fait divers ».
Je ne connaissais pas l'auteur, en tant que chanteur.
Ce premier roman nous parle au plus prés d'un féminicide.
Pierre, un jeune homme, vient s'installer dans la maison familiale, avec sa compagne enceinte. Un moment de bonheur en perspective, mais comme le dit si bien le titre, Pierre est fait de leur absence. Ces absences, ce sont celles de sa mère et de son père. Ce père qui a tué sa mère.
Le narrateur va nous narrer sa vie après ce meurtre, sa relation avec les autres membres de la famille, en particulier, son oncle, frère de sa mère, qui l'a pris sous ses ailes après le drame, les grands parents.
Ce texte parle très bien des ressentis, des "après" des proches après un féminicide. Comment continuer son chemin après un tel drame ? Des pages terribles sur les conséquences de cet assassinat au sein d'une famille. Des pages sensibles sur les façons de chacun d'essayer de comprendre, de continuer à vivre avec... De belles pages de relations familiales, que ce soit avec l'oncle, le grand père, qui perd la mémoire en maison de retraite et a l'impression de revoir sa fille...
Des pages sensibles, terribles jalonnent ce texte et beaucoup de questions sur la gestion des avant des drames, pendant puis après. Il y a des moments de poésie, de "souffle", d'étouffement. Il y a des pages qui restent en mémoire, lorsqu'on a fini ce texte.
Un texte qui nous parle très bien de ces drames et des conséquences. Il aborde aussi la manière dont sont gérés ces drames, ses avants, ses après.
Mais c'est aussi un texte littéraire avec de belles pages de description de paysages, de relations humaines...
Malgré un sujet terrible, un premier roman très réussi et je vais maintenant écouter les textes de Tim Dup, en attendant son prochain texte romanesque.
#Jesuisfaitdeleurabsence #NetGalleyFrance
“Roseville-sur-Mer. C’est là que tout s’est joué et que tout se joue encore.” Sous le ciel barbouillé de Normandie, Pierre cherche la paix. À vingt-et-un ans, il croit la trouver dans les bras de Victoria. Mais un événement, grain de sable prévisible mais inadmissible, fait vaciller ce début de bonheur à deux, presque à trois : son père, sorti de prison, est réapparu dans son paysage. “Depuis hier, je sens grandir la vibration, longtemps enfouie : la sale envie de péter les plombs.”
Alors que la colère gonfle, le récit aligne les souvenirs. Ceux de Pierre, élevé et aimé par ses grands-parents depuis presque toujours. Des souvenirs insuffisants, des lacunes plus que des souvenirs. “Une mère morte, un père impossible, voilà la laideur du tableau.” Alors le roman explore d’autres temporalités, détricote d’autres mémoires. Celles des femmes surtout, sa grand-mère et sa mère. Le grand-père, quant à lui, sombre dans l’oubli. Et le père, l’impossible père, n’a plus aucun droit ici.
C’est une histoire d’absence, mais aussi une histoire de transmission et de privation. Qu’est-ce qui se propage dans une famille ? Des mimiques, des comportements, des habitudes ? Qu’en est-il du sentiment de culpabilité ? Du pardon ? De la violence ? Ce livre à l’écriture travaillée, au vocabulaire riche, à la construction délicate, jette au lecteur une réflexion sur la manière d’enfouir le chagrin. Ou de le désenfouir.
Un premier roman sur un sujet difficile: le féminicide et comment grandir quand son père a tué sa mère. La construction originale avec des chapitres oscillant entre passé et présent rend la lecture agréable : tout se construit comme un puzzle tragique. J'avoue être restée un peu en retrait du personnage principal mais l'évocation de la maison d'enfance comme lien au centre de ce drame m'a beaucoup touchée !
Comme je ne connaissais pas du tout l'auteur et qu'il est auteur-compositeur, je vais aller voir ce que ça donne !
Un premier roman et un coup de coeur.
Pierre est orphelin. Il a été élevé par ses grands-parents qui sont aujourd’hui décédés. Il rencontre Victoria. Il tombe amoureux. Ils vont former un couple. Mais que veut dire un couple quand on n’a aucun souvenir de ses parents ensemble ? Qui était sa mère dont personne ne parle jamais pour ne pas remuer le malheur ? a-t-on le droit d’être heureux quand on est orphelin.
Pierre est fait de cette absence de parents, de cette absence de l’inconnue qui était sa mère, de cette absence d’amour maternel irremplaçable.
Ce roman est construit en plusieurs parties, en plusieurs temporalités, de questionnements intimes ; il va basculer dans l’horreur : il faudra attendre la moitié du texte pour découvrir le mot fatidique qui renversera tout.
J’ai été bouleversée par ce roman, je me suis attachée à Pierre, j’ai cherché à le comprendre, eu envie de le materner.
C’est une histoire simple, une histoire de culpabilité qui ne peut pas être partagée. C’est triste sans être mélancolique ni dramatique. Ce sont des vies perdues, des vies gâchées, nombreuses. C’est la vie d’un enfant construit sur des bases familiales dysfonctionnelles.
Je vous recommande cette lecture qui pose mille questions et qui vous tirera certainement des larmes. Parce que la littérature c’est provoquer des émotions, toutes les émotions. Ce roman est une très belle réussite.
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