Au menu : un curieux récit dans un aéroport, une saga familiale aux Antilles et une superbe histoire de l’art pour enfants
Comme vous le savez, nous aimons partir sur les routes de France à la recherche de nouvelles librairies, où nous rencontrons à chaque fois des passionné(e)s qui n’ont qu’une idée en tête : transmettre leur amour de la lecture et partager avec...
Au menu : un curieux récit dans un aéroport, une saga familiale aux Antilles et une superbe histoire de l’art pour enfants
Alice est une femme soumise, complètement manipulée par son mari, un homme détestable et toxique qui la tient sous sa coupe en la coupant de son entourage, alternant déclarations enflammées et maltraitance caractérisée. Une femme sous influence, presque conditionnée, qui accepte tout sans la moindre remise en question, incapable de détecter l’anormalité dans l’attitude machiavélique de ce pervers narcissique. Dénigrements, surveillance, harcèlement, riennne lui est épargné mais quand les finances du foyer déclinent, il la somme de trouver un emploi. Et c’est un peu par miracle qu’elle est recrutée par le diocèse de Paris dans le service en charge des canonisations, un challenge et une découverte pour elle qui n’a jamais versé dans la religion mais aussi une confrontation au sacré qui lui permettra peut-être d’ouvrir les yeux et d’infléchir son destin.
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Depuis le temps que je voulais découvrir l’écriture de Tiffany Tavernier, je n’ai pas résisté longtemps quand j’ai vu ce titre disponible dans les rayons de ma médiathèque. Une histoire d’emprise, une touche d’originalité, et un contexte singulier, voilà qui avait tout pour me plaire, mais me voilà bien mitigée. J’ai aimé l’écriture de l’autrice, sa capacité à nous immerger dans les pensées de cette femme, et à nous faire ressentir son désarroi. La description de ce phénomène d’emprise est glaçante et j’ai aimé sa manière de décrire le lent chemin de prise de conscience, la façon dont le doute peu à peu s’instille, mais aussi ses rechutes, ses remises en question, ses peurs. J’ai trouvée intéressante la description du processus méconnu de sanctification, même si j’ai trouvé la multitude de détails parfois excessives et la partie sur la vie des saints moins captivante. Mais j’ai eu du mal à lier ces deux histoires, et j’ai eu l’impression de suivre deux trames narratives juxtaposées sans jamais réussir à les connecter ou à les faire former un tout cohérent. Quand à la fin, elle m’a laissée un peu interrogative. Pas sure d’avoir tout compris…
Une lecture en demi-teinte donc, mais qui m’a donné envie de relire cette autrice . Un titre en particulier à me recommander
Dans « En vérité, Alice » de Tiffany Tavernier, Alice, 29 ans, est en couple depuis 5 ans avec un homme toxique, qui la méprise et la manipule. Tous deux quittent la Bretagne pour s’installer à Paris, où il la somme de trouver rapidement du travail. Alice n’a jamais eu d’emploi, son CV est vide à part 3 ans de prépa veto et un master de droit qu’elle n’a pas fini. Par ce qu’on pourrait appeler un miracle (vu qu’on ne lui pose aucune question sur sa foi, sa connaissance du catholicisme ou sur le contenu de la mission), elle trouve pourtant rapidement un poste à l’association diocésaine de Paris, au service du promotorat des causes des saints…
Ce livre m’a laissé une impression mitigée. J’ai eu ce sentiment que j’ai parfois à la lecture d’un premier roman, quand un auteur porte plusieurs livres en lui et qu’il essaie de tous les caser dans la même histoire. Il y a un trop-plein dans ce roman qui n’est pourtant pas un pavé.
L’autrice nous parle d’une femme sous emprise (mais dont le mari contrôlant, qui lui demande même des selfies de « preuves » quand elle dit qu’elle va faire les courses à Monoprix, lui demande de trouver un travail donc de sortir de chez elle, d’être en contact avec du monde…), du processus de canonisation, d’une famille dysfonctionnelle, de réminiscences de l’enfance au Guatemala, d’une sorte de maladie qui touche soudainement les enfants … et à force de vouloir couvrir tous ces sujets, elle a fini par me perdre.
J’ai beaucoup aimé la partie qui traite de la canonisation, un sujet qui donne une vraie originalité au livre. Je n’ai en revanche pas forcément compris pourquoi l’autrice voulait absolument relier ce sujet au personnage d’Alice, à son comportement actuel, à son enfance… un axe qui aurait pu être intéressant mais qui ne m’a pas semblé suffisamment abouti, tout comme l’angle apocalyptique de la maladie qui touche les enfants.
C’est un livre que j’ai pris plaisir à lire mais je n’ai pas forcément compris ce que proposait Tiffany Tavernier.
depuis cinq ans, Alice vit le grand amour. L’amour le plus puissant, le plus beau, le plus total. Leur histoire est unique. Il l’aime tellement, lui si beau, si charmant. Lui, l’homme brisé et traumatisé qu’elle va consoler, réparer. Leur histoire est si forte. Qu’ont-ils tous à la regarder de biais, à questionner son bonheur ? Pour lui, elle a abandonné ses études, sa famille et est montée à Paris. Il l’aime tellement avec ses milliers de textos, il se donne tant de mal pour leur offrir la vie qu’il mérite malgré tous ses démons.
En vérité, Alice est sous emprise. Elle vit dans le déni aux côtés d’un homme manipulateur qui exerce sur elle une pression psychologique et physique insoutenables. Parachutée par hasard au Promotorat des causes des saints, elle va avoir l’opportunité de trouver sa voie vers la lumière.
J’ai entamé ce livre dubitative, effrayée par la caricature de cette jeune femme aveuglée et bêtement naïve. Je ne m’attendais pas aux investigations sur la canonisation qui m’ont surprise et éclairée.
Au final, j’ai lu le livre en 24H, emportée par cette Alice si émouvante. Les personnages montent en puissance chapitre après chapitre. J’ai fini par tourner frénétiquement les pages jusqu’à la résolution.
Une très belle surprise donc, qui a su me tenir en haleine et laisser une trace parmi toutes mes lectures du moment.
Mais, mais, mais…. Ceux qui l’ont lu me demanderont certainement : et les enfants endormis alors ? Eh bien oui, comme vous, je me suis demandé pourquoi ? Et finalement, portée par la grâce, je me suis dit « pourquoi pas ».
Un très bon crû de cette rentrée littéraire d’hiver, candidat au Prix Orange du Livre.
En cours de lecture :
J’aime la façon dont est écrit ce roman. L'auteur nous donne envie de poursuivre notre lecture en créant une inquiétude pour Alice, va-t'elle réussir à sortir de cette emprise ?
Le thème de la canonisation des saints est tout nouveau pour moi : il est très intéressant de découvrir comment cela fonctionne au niveau du diocèse.
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