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Drôle d’idée de faire croire à son entourage que l’on est atteint d’une maladie incurable ! Cet architecte dans la quarantaine n’a rien trouvé de mieux pour tenter de ranimer la flamme de son couple, quelque peu atténuée par le quotidien et tester sa cote d’amour auprès de son entourage ! Bénéficiant d'un improbable arrêt maladie , il a le secret espoir de faire de ce temps retrouvé loin de la pression professionnelle l’occasion d’écrire un roman…autant dire que le fiasco ne fait aucun doute. A moins que …
Le sujet a été maintes fois traité mais pas toujours avec le mordant et l’ironie de Paloma de Boismorel. Elle égratigne en passant les codes de l’art contemporain et de l’architecture, ce qui ajoute au tableau de chasse de ce roman aussi drôle que mordant !
Le propos est maitrisé jusqu’à la fin ce qui est une gageure tant il est difficile pour le personnage comme pour l’auteur de se sortir du piège qu’il s’était tendu.
288 pages L’Olivier 2 février 2024
L’idée de l’auteure est intéressante : Pierre-Antoine, brillant architecte, découvre qu’il est peut-être passé à côté de sa vie ….sa femme, brillante galeriste ne semble plus le voir qu’avec tout au plus du mépris ; il s’est peu intéressé à ses enfants qui ont peu d’empathie pour lui…alors il s’invente un cancer pour tenter de reconquérir le cœur de sa femme et l’intérêt de ses enfants. Mais peut-on gommer un pan de sa vie, recommencer à zéro et reconquérir sa famille ?
J’ai apprécié ce premier roman fort bien écrit ! :
« Je sentais la mauvaise humeur s’agripper à mes pantoufles et remonter le long de mes mollets »
et avec beaucoup d’humour, de comparaison amusante : Ce « je t’aime » avait l’air de flotter , il ressemblait à un bout de pain que l’on jette dans une mare d’où les canards sont partis…
Bref, un premier roman réussi !
Ou le début d’un gros mensonge ?
Car notre héros, est un architecte en vogue mais particulièrement désabusé….alors bien sûr, nous sommes très loin des véritables problèmes des agriculteurs, mais notre Bobo, est quand même bien malheureux.
Ses clients lui demandent tous la même maison, pensant qu’ils sont à la pointe de l’innovation, ses enfants sont indifférents…et que dire de sa femme, galeriste.
Alors comme beaucoup, sa santé se délite, il se croit atteint d’un mal sérieux…mais là, aussi désillusion…une petite allergie.
Dans cette époque, où il faut communiquer sur tout et n’importe quoi, il décide de se créer un cancer, croyant provoquer une onde de choc, un regain d’intérêt de ses proches, de sauver son couple.
Un roman très critique sur notre époque, les milieux de l’Art Contemporain, les classes aisés
On sourit beaucoup, on est aussi pas mal consterné, devant le vide des relations humaines, et finalement, d’une conclusion en demi-teinte.
Mais on a hâte de lire le prochain roman Paloma de Boismorel
La fin du sommeil" s'est presque transformée en "début du sommeil". En effet, je n'ai pas accroché du tout.
Malgré mon emphatie pour Pierre Antoine Deltière, brillant architecte en grande solitude, je n'ai pu l'accompagner dans son projet d'écriture ni entrer dans sa comédie. Il est vrai que sa famille, épouse et enfants, insensibles, n'ont rien arrangé. Pourtant, se projeter dans le milieu culturel des galeries et de l'art en général impacté dans ce roman par un snobisme ambiant me paraissait intéressant.
Si l'histoire ne m'a pas enthousiasmée, je dois dire que ce type de comédie d'où fusent incessamment des phrases loufoques ne me convient guère. Je n'ai pas trouvé un humour subtil. Cependant, je reconnais que le style trépidant de l'autrice est plutôt réussi.
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