Des ouvrages pour les adultes et les plus jeunes, qui aident à découvrir et comprendre la culture sourde
C’est le film d’animation – qui au passage est une petite merveille – qui m’a conduite vers le roman graphique. On y fait la rencontre d’un petit garçon, probablement orphelin, errant dans les rues de Séoul. Un policier le trouve et le conduit jusqu’à l’orphelinat américain où il se voit attribuer le numéro 8015, devenant alors officiellement un enfant « recommandé pour l’adoption ». L’enfant nommé Jung Sik Jun passe quelque temps à l’orphelinat avant d’être adopté par une famille belge qui comprend déjà trois filles et un garçon. Se défaire du passé et s’ancrer dans un présent dont il a tout à découvrir n’est pas chose aisée pour Jung et les bêtises de la jeunesse vont cacher pour un temps une quête identitaire particulièrement forte…
L’auteur a eu l’intelligence de raconter son histoire avec tendresse et humour. Aussi n’est-on jamais dans une tristesse pure, ni, pire, dans une recherche de pathos. Au contraire, le regard porté sur son enfance est doux : les difficultés de ne sont pas niées, les interrogations ne sont pas tues, bien au contraire, mais tout est raconté avec le regard apaisé de l’adulte. Ce même adulte livre au lecteur quelques clés pour bien comprendre le système dont il a été un élément en tant qu’enfant coréen adopté : cet apport historique est précieux car instructif. Le graphisme en noir et blanc est un bon choix et certaines vignettes sont particulièrement belles, comme celle où les tiroirs posés sur son front font écho aux souvenirs ou celles représentant sa mère biologique sans visage. À lire, donc, pour la manière très intelligente qu’a eue l’auteur de traiter le sujet de l’adoption. Mais ne pas hésiter à visionner le film d’animation qui, à mon sens, est encore plus émouvant.
Un très beau roman graphique en noir et blanc dans lequel Jung, l'auteur, évoque sa vie et s'adresse au Jung enfant.
Né en Corée et adopté en Belgique, dans une famille de quatre enfants, il va devoir oublier sa langue natale et découvrir un univers totalement différent.
J'ai beaucoup aimé ce tome 1, lu après avoir vu l'adaptation au cinéma, qui parle de l'adoption internationale et de ses travers avec humour. On saisit bien à quel point la relation avec la nouvelle famille est à la fois belle et difficile. Comme une ombre avec son ombrelle, la mère biologique dont Jung ne sais rien plane sur le récit.
J'ai hâte de lire le tome suivant!
Dans ce dernier tome Jung revient sur sa famille adoptive en interrogeant sa mère dont il découvre l'attachement dont il a douté et les difficultés qu'elle a aussi eu dans les relation avec ses deux enfants adoptés.
Le voilà reparti en Corée avec des nouvelles perspectives d'en apprendre plus sur sa famille d'origine. C'est touchant, bien vu, très réaliste et éclairant sur ce statut particulier qui est souvent peu abordé par les personnes concernées.
J'ai retrouvé Jung avec plaisir. Il avance en âge aborde l'adolescence en se posant beaucoup de questions pour trouver sa place.
Il cherche ces racines pour se construire, veut à la fois fuir les adoptés comme lui et s'en rapprocher pour arriver à comprendre et se sentir moins seul.
Il aborde une fois de plus des sujets graves et souvent tabous comme le suicide des jeunes, l'éveil de la sexualité, l'envie de grandir et à la fois la nostalgie de l'enfance et de cette douce chaleur des bras maternels.
C'est aussi à cet âge qu'il prend conscience de l'importantce du dessin, de l'amitié, du partage.
Ce volume commence sur de très belles pages symboliques sur les racines, émouvant.
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