Astrid Houssin signe ce récit sur la douleur et la reconstruction
Ce caillou m’a glacé ! Puis-je l’avouer devant les laudateurs du livre et admettre que je n'en ai pas accompli le tour complet. Oh, ce n’est pas une question d’écriture, elle est à hauteur de la souffrance qui exsude de la première à l’avant-dernière page, des mots simples, une syntaxe sans apprêt, des phrases courtes et directes, un parti-pris original de brefs paragraphes que clôt une sentence définitive :
« Ça ne marchait pas.
Il s’est passé avec mon père et avec Dieu la même chose qu’avec l’infini, le père Noël et ma mère.
Un jour, j’ai arrêté d’y penser ».
Elles s’enchaînent les petites phrases définitives et font la trame du récit : « Je n’ai plus d’intérieur », « La réalité s’est trompée », « Je ferme les yeux », « J’irai mourir dans la neige » et : « Tu dois écrire » et « J’ai tué maman [par l’écriture] », le dernier cri comme un communiqué de victoire.
Alors : folie, psychose, névrose, suicide, désastre, coups, violence (une psychologue : « … - Si je vous donne ce crayon, qu’est ce que vous en faites ? - Je le casse… »), etc… ad nauseum, too much, trop !
Le long, très long chemin vers la lumière de la narratrice passe par la Suède ; cet épisode m’a fait penser - toute proportion gardée - aux films d’Ingmar Bergman, notamment à Cris et chuchotements reçu par la critique comme une œuvre « sublime et déroutante ». Voilà : j’ai bifurqué au vu de ce caillou sur ma route quand d’autres y voient une sublime borne.
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