Astrid Houssin signe ce récit sur la douleur et la reconstruction
A la veille de son exécution, Socrate aurait souhaité «une leçon de flûte avant de mourir» et Édouard reprend à son compte ce voeu ultime : «Alors moi, figurez-vous, d'abord je ne vois pas pourquoi je ne me comparerais pas à Socrate, en toute immodestie. Ayant le même âge, le nez gros, et étant pour ainsi dire en prison. Donc, j'apprends à jouer du violoncelle avant de mourir. Voilà». En effet, l'âge ne lui permet plus de jouer avec autant de brio du violon et l'apprentissage de ce nouvel instrument lui offre une dernière très belle rencontre en la personne du jeune Gilles Vanneau, une belle et franche amitié où chacun dans sa différence soutient l'autre. La musique prend toute sa place au coeur de cette amitié apportant sérénité, paix et joies intimes, elle les unit, les rapproche, les soude indiciblement. Les deux amis habitent un immeuble délabré occupé par des personnes âgées accompagnées d'une concierge presque caricaturale. La démolition du bâtiment est programmée...
Peur du départ en maison de repos... Peur de la mort hantent les plus âgés. Cette petite société offre entraide, solidarité, amitié, mais aussi mesquinerie, méchanceté, jalousie ? Jacques-Etienne Bovard observateur attentif décrit avec tendresse et humour ce petit monde modeste et son quotidien jusqu'aux ultimes instants, en toute sa simplicité.
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