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Alice Renard

Alice Renard
Née à Paris en 2002, Alice Renard est étudiante en littérature médiévale à la Sorbonne. Révélée précoce à l'âge de six ans, la question de la neurodiversité et de l'hypersensibilité l'a toujours passionnée. La Colère et l'Envie est son premier roman. Voir plus
Née à Paris en 2002, Alice Renard est étudiante en littérature médiévale à la Sorbonne. Révélée précoce à l'âge de six ans, la question de la neurodiversité et de l'hypersensibilité l'a toujours passionnée. La Colère et l'Envie est son premier roman.

Avis sur cet auteur (30)

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    Couverture du livre « La colère et l'envie » de Alice Renard aux éditions Heloise D'ormesson

    Nathalie Chartier sur La colère et l'envie de Alice Renard

    Un premier roman très remarqué à sa sortie, sorte d’OVNI littéraire qui a séduit la majorité.

    C’est l’histoire d’Isor, une enfant pas comme les autres, très différente, attardée ou brillante peu importe, elle n’entre pas dans les cases et ses parents sont très démunis.

    Dans la première...
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    Un premier roman très remarqué à sa sortie, sorte d’OVNI littéraire qui a séduit la majorité.

    C’est l’histoire d’Isor, une enfant pas comme les autres, très différente, attardée ou brillante peu importe, elle n’entre pas dans les cases et ses parents sont très démunis.

    Dans la première partie, nous découvrons Isor sous la plume de ses parents, le père et la mère tout à tour étonnés et désemparés. La mère fait preuve de compréhension pour sa fille, le père a des mots très durs face à ses colères inexpliquées, à son manque de communication (Isor ne parle pas). Même des « éminents » médecins échouent. Isor ne s’épanouit qu’en visionnant des émissions japonaises, semblant comprendre cette autre langue.

    « Maintenant, ce sera nous – rien que nous trois. » décide un jour la mère, et ainsi se construit cette famille en huis-clos.


    Nait alors une amitié fusionnelle et inimaginable. Isor va peu à peu se révéler. Lucien de son côté va sortir de sa solitude et de son mutisme. De très jolis passages sur cette amitié hors norme et poétique. Isor va alors prendre son envol.

    La troisième partie m’a moins convaincue, moins probable (ce n’est que mon ressenti), un langage écrit surjoué et soudain auquel je n’ai pas adhéré. Je ne me suis pas laissé embarquer par la fin de ce conte moderne.

    Une lecture en demi-teinte qui ne m’a pas conquise.

    Il n’en demeure pas moins qu’Alice RENARD est surprenante et qu’incontestablement un nouveau talent est né. A suivre !

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    Couverture du livre « La colère et l'envie » de Alice Renard aux éditions Heloise D'ormesson

    Genli sur La colère et l'envie de Alice Renard

    Livre émouvant, sensible, où toutes les voix des personnages (quatre principaux) sont à la fois singulières et complémentaires pour comprendre le mystère Isor, l'héroïne principale, une enfant à part, hors des normes, terriblement attachante. Une grande maîtrise dans l'écriture et la...
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    Livre émouvant, sensible, où toutes les voix des personnages (quatre principaux) sont à la fois singulières et complémentaires pour comprendre le mystère Isor, l'héroïne principale, une enfant à part, hors des normes, terriblement attachante. Une grande maîtrise dans l'écriture et la construction de ce roman qui laissent pantois quand on apprend qu'il s'agit d'un premier roman. Une belle rencontre.

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    Couverture du livre « La colère et l'envie » de Alice Renard aux éditions Heloise D'ormesson

    Les Lectures de Cannetille sur La colère et l'envie de Alice Renard

    Isor n’a jamais été une enfant comme les autres. Mutique, ne semblant s’intéresser au monde que de manière purement sensorielle, régulièrement en proie à de sauvages et dévastatrices crises de violence mais ne cochant les cases d’aucun diagnostic médical, elle n’a jamais été scolarisée et vit...
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    Isor n’a jamais été une enfant comme les autres. Mutique, ne semblant s’intéresser au monde que de manière purement sensorielle, régulièrement en proie à de sauvages et dévastatrices crises de violence mais ne cochant les cases d’aucun diagnostic médical, elle n’a jamais été scolarisée et vit recluse auprès de ses parents désemparés, dans un appartement qu’il leur a fallu quasiment capitonner et que leur entourage a fui depuis longtemps. Un praticien a avancé l’idée que, loin d’être idiote et infirme, elle pourrait, si elle voulait. Elle pourrait, mais elle ne veut pas…

    Alors, leur vie avance, chaotique et infernale, comme nous la laisse percevoir, dans la première partie du récit, la solitaire alternance des apartés du père et de la mère. Entre la rage et la révolte chez l’un, l’amour qui étouffe de la frustration de ne pas comprendre chez l’autre, c’est par le regard d’autrui et par le constat désespéré de tout ce qu’elle n’est pas et qui la rend si insupportablement insaisissable et étrangère, en un mot inadaptée, qu’à treize ans, se dessine en creux une Isor toute d’« anormalité ». Jusqu’au jour où un incident oblige les parents à solliciter l’aide de leur voisin, un septuagénaire depuis longtemps résigné à la tristesse de sa solitude. A travers sa voix à lui, stupéfaite et bientôt comblée qu’un être puisse, contre toute attente, dégeler son coeur perclus de manque et de chagrin, émerge peu à peu de sa gangue d’opacité une Isor insoupçonnée. Qu’a donc décelé l’adolescente si instinctive, qui, chez ce vieil homme mis au rebut du monde, lui a soudain donné envie d’abattre les murs qui l’enserraient dans son inextricable intériorité ? Ne manquera plus à sa métamorphose que le dernier déclic, celui du grand âge et de la maladie de son ami, pour que la jeune fille brise définitivement ses entraves et trouve la motivation de vivre, enfin, ailleurs qu’en elle-même.

    Diagnostiquée surdouée à l’âge de six ans, Alice Renard déclare dans une interview avoir mis beaucoup d’elle-même dans son personnage d’Isor. « C’est comme une version de moi, poussée à l'extrême, qui m'a permis de faire une catharsis. » En tous les cas, si exagération il y a, l’on n’y verra nullement l’une de ces narrations doucereusement miraculeuses, si irritantes au regard de l’immense majorité des handicaps « ordinaires » oubliés dans leur néant. Alice Renard écrit du plus profond d’elle-même et son récit a les justes accents de l’honnêteté et de la sincérité. Une justesse sans faille accompagne sa restitution des regards sur cette enfant différente que les médecins ne savent classer ni ses parents réconcilier avec une existence « vivable ». Isor ne répond à aucune attente, ne se plie à aucune règle et, au risque de passer pour déficiente, semble décidée à ne jamais intégrer un monde trop en décalage avec son univers intérieur. Son absence irradie pourtant la présence, et toute sa façon d’être, entière, libre, animale, débordant d’émotions non contenues toujours prêtes à exploser aux points de friction avec le monde extérieur, peut apparaître, soit totalement incompréhensible et ingérable, soit d’une incomparable intensité, brutale, sans concession, mais toujours on ne peut plus authentique. « Isor peut être très différente d’un jour à l’autre, mais elle reste toujours elle-même, sincère, incapable de tricher. Elle ne peut pas se contenir à une seule personne, à une seule apparence. Elle est plusieurs, elle est trop vaste. C’est sa manière à elle de saisir le monde du mieux qu’elle peut. »

    Premier roman très maîtrisé d’une toute jeune auteur de vingt-et-un ans que sa propre expérience a menée à s’intéresser de près à la neurodiversité et à l’hypersensibilité, L’envie et la colère n’est que justesse et poésie dans sa manière d’évoquer la difficulté à être au monde de ceux que leurs particularités neurologiques font dévier des normes sociétales. Un livre bouleversant, prix Méduse 2023.

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    Couverture du livre « La colère et l'envie » de Alice Renard aux éditions Heloise D'ormesson

    Minouchka_books sur La colère et l'envie de Alice Renard

    Un premier roman où on pense comprendre mais l'autrice nous bluffe par la maitrise de son texte et des personnages qui ne sont pas ceux qu'on pensait initialement.

    Isor, jeune fille qui souffre probablement d'un syndrome autistique, se révèle une jeune femme qui est capable de s'émanciper et...
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    Un premier roman où on pense comprendre mais l'autrice nous bluffe par la maitrise de son texte et des personnages qui ne sont pas ceux qu'on pensait initialement.

    Isor, jeune fille qui souffre probablement d'un syndrome autistique, se révèle une jeune femme qui est capable de s'émanciper et de réaliser de grandes choses. Ses parents que l'on pense abattus par les faits font au contraire preuve d'un grand courage pour faire face à la situation et laisser à leur fille une (bien trop grande) liberté même si on peut y voir une sorte de métaphore du lâcher prise. Enfin, la relation avec le voisin Lucien va permettre l'émancipation de tous même si elle cristallise au départ des non-dits et de la jalousie de la part de la mère.

    Ce roman est une ode à la différence et à l'acception des faits.

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