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Un jardin couleur de mauve

Couverture du livre « Un jardin couleur de mauve » de Branko Tchopitch aux éditions L'age D'homme
Résumé:

Un jardin couleur de mauve s'ouvre sur de scintillantes visions d'enfance émergeant des brumes d'un été de la Saint-Martin des années vingt.
La Yougoslavie vient de naître, mais nous vivons encore sous les favoris de François-Joseph, et selon les us et les manières de l'ancien régime. Les... Voir plus

Un jardin couleur de mauve s'ouvre sur de scintillantes visions d'enfance émergeant des brumes d'un été de la Saint-Martin des années vingt.
La Yougoslavie vient de naître, mais nous vivons encore sous les favoris de François-Joseph, et selon les us et les manières de l'ancien régime. Les saisons idylliques du jeune Branko dans la ferme de son grand-père sont ponctuées par les fêtes patronales, les travaux des champs et des ménages. Le génie du conteur ressuscite le monde enchanté des sous-bois, des moulins abandonnés qui inspirent la terreur, des combes où rôdent, dit-on, les loups.
Et puis, surtout, des figures pleines d'âme et de grâce, nettes comme des santons : ce grand-père Rade, d'abord, vieillard innocent, candide et pudique, son cousin Sava, " voleur modeste et honnête ", l'abrupt oncle Nidzo, le bourrelier Petrak ne se fiant qu'aux chevaux, et toute une galerie de personnages humbles et hauts en couleurs, vagabonds, braconniers, rétameurs, journaliers, incarnant des métiers et des caractères désormais disparus.
Avec la seconde partie du récit s'en vient la guerre, et l'âge innocent laisse place à une profonde et meurtrière nostalgie. Par-delà les vicissitudes du temps, l'écrivain grisonnant part à la recherche du garçonnet blond qu'il fut et noue avec lui un dialogue poignant. Comment retrouver les torrents écumants de jadis, les greniers mystérieux, les regards farouches des gamines hâlées dont on était amoureux sans même le savoir, et qui sont perdues à jamais pour l'homme mûr ? Tourmenté par la nostalgie, profondément déçu du régime qui l'avait choyé et manipulé, Branko Tchopitch se jeta une nuit d'un pont de Belgrade qui porte depuis son prénom.
Durant la guerre civile, son village natal de Hasani fut saccagé par les forces musulmanes parce qu'il était tout entier voué à la mémoire de cet immense poète de l'idéal et de la fraternité.

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