Un jeune garçon de 18 ans monte dans un taxi, direction l´hôtel habituel. Il emporte avec lui toute sa vie dans trois sacs en plastique et s´apprête à déclarer à un politicien quinquagénaire à qui il vend son corps, qu´il souhaite faire sa vie avec lui. Entre espoir et chantage, la discussion ne sera pas celle espérée. Car même si l´amour est évident, les attentes de l´un ne sont pas celles de l´autre.
Comme chaque jeudi, Émile, 18 ans, se rend à l'hôtel, pour rejoindre Stefan un homme marié qui a 30 ans de plus que lui... Mais aujourd'hui, c'est différent, c'est le DERNIER jeudi... L'amour est fort, si fort, qu'ils vont partir pour vivre ensemble. Finis les jeudis, finie cette vie... Émile a rassemblé tout son passé dans trois sacs en plastique pour ce dernier jour. Il en est sûr, il en est persuadé, ce sera le dernier... Mais est-ce que cet amour est aussi fort et partagé qu'il l'imagine ????
Oui je suis en retard sur ce titre qui m'a été tellement conseillé. Mais tout vient à point à qui sait attendre ne dit-on pas ? Il y a tout ce que je peux aimer dans cette lecture. Tout d'abord c'est un huis clos (j'aime tellement ces histoires qui arrivent à se construire dans un seul et même endroit, car tout semble plus fort plus intense, dans un lieu où tout semble exigu) et en plus c'est un récit où les sentiments explosent dans tous les sens. C'est dans cette chambre d'hôtel que l'avenir de Stefan et d'Émile va se jouer. Cet album nous parle donc d'homosexualité, d'amour, de dépendance amoureuse, de trahison et de mensonge.
Alors je suis en retard, mais comme tous les avis semblaient me le dire, j'ai aimé. J'ai été touché par Émile, touché par le récit, touché par la forme et le graphisme, touché par l'amour. Si comme moi vous avez un peu de retard, n'hésitez pas à rattraper le temps perdu.
Je connaissais le pitch, le visuel. Et les (trop peu de) retours lu sur internet ont attisé ma curiosité. Je remercie donc Marc Antoine de m'avoir permis de lire ce livre.
J'ai été agréablement surpris par la forme, la narration ressemble à une pièce de théâtre, un huit clos où se croise les personnages dans le but d'avoir de longs échanges, le tout découpé en 3 actes. Et comme un grand huit émotionnel, l'histoire prend son envol pour nous emmener très haut avant de nous laisser retomber pour un final d'une grande tristesse.
L'histoire aborde la prostitution masculine mais également l'acceptation de soi et la condition de l'homme gay dans la société. Et c'est sur ce point que le récit est le plus intense, quand l'amour n'est pas réciproque à cause du regard de l'autre.
Le dernier acte est celui qui m'a le plus surpris, à la fois triste et poétique. Une ambiance contradictoire présente jusque dans le graphisme, utilisant des couleurs vives pour illustrer un sujet noir.
Une playlist est suggérée à la fin du livre, mais j'aurais aimé la trouver en début afin d'écouter les morceaux au bon moment (même si j'ai du mal à lire en dehors du calme).
Ma critique ne serait pas complète sans parler du livre comme tel, un objet très soigné et qualitatif avec cette couverture fini au vernis sélectif, comme le propose souvent cet éditeur.
Peut-on imaginer que tout une vie tienne dans 3 sacs plastiques ?!! Difficile, et pourtant Cets le cas pour Émile, jeune homme de 18 ans a fleur de peau en passe une nouvelle vie, alors qu’il en termine une… un peu confus, mais il y croit, jusqu’à ce qui était une certitude deviennent espoir avant d’être désillusion…
Tomas Lagermand Lundme explore un amour où la différence d’âge, le statut social, le paraître et le désir de liberté rendent cette relation difficile.
Un quasi huis clos intense dans lequel Émile déverse son désespoir et sa colère.
Même si on reconnaît le crayon de Rune Ryberg , il est ici plus doux et détaillé. Il joue avec les couleurs naviguant entre le pastel et vif, tout comme il vogue entre le réel et l’onirisme, représentant parfaitement les émotions qui animent Émile.
Quand l’amour monnayée devient passion jusqu’à en perdre la raison et finalement se faire du mal soi-même.
Émotions intenses un chouïa trop par moment, mais à 18ans lorsqu’on est à la dérive, difficile de garder les pieds sur Terre.
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