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Le rêve et la vie quotidienne. Le rêve qui se glisse à cause de la ville, à cause des enfants, à cause des métiers, des noms, des visages croisés dans le jour.
Et si le rêve alors nous aidait à mieux les comprendre, les proches ou les inconnus de la ville ? A mieux se connaître soi-même, par les peurs et les désirs, les giffles et les chutes, ou ces conversations avec mots étranges ?
C'est à cette exploration que nous convie Cécile Portier - une traversée de soi-même, faite chantier d'écriture, et c'est le fantastique qui surgit. Pas besoin d'horreur ni de surnaturel : et si c'était plutôt ce dérèglement du monde le plus familier, qui était susceptible de nous perturber le plus, et nous emporter dans le conte ?
Terrassement c'est un mot à double usage : la première phase d'un chantier, la préparation du sol pour les fondations, et puis aussi l'affrontement du monstre, sa mise à terre.
Ce texte ne travaille pas sur le rêve - et on sait bien comme rien n'est monotone comme un rêve écrit. C'est un avec, ou dans le rêve.Le texte qu'on propose ici est plutôt un chemin dans la ville qui nous cerne, où l'énigme s'accroît à mesure que le récit s'ordonne, avance. Il joue de ses strates d'écriture : les récits de rêve intégrés à même le discours de la narratrice qui commente, se construit dans le danger qu'elle nomme. Et c'est incisé de textes bruts : cartes de visites punaisées à même le texte, pour entrer avec toute la ville dans cette dénomination Saphir Antalgos...
Cela fait écho au surréalisme, celui de Nadja et du Paysan de Paris ? Et pourquoi pas, justement, si c'est notre présent qu'on y rejoue...
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