Passionné(e) de lecture ? Inscrivez-vous gratuitement ou connectez-vous pour rejoindre la communauté et bénéficier de toutes les fonctionnalités du site !  

REVUE LE TIGRE ; petites vies des grands hommes

Couverture du livre « REVUE LE TIGRE ; petites vies des grands hommes » de Laetitia Bianchi aux éditions Le Tigre
  • Date de parution :
  • Editeur : Le Tigre
  • EAN : 9782357190498
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

Malraux mangeant des trognons de choux-fleurs en 1937 à Barcelone, Hemingway traité de « cochon de bourgeois capitaliste » par un mécanicien polonais qu'il provoque en duel, Liszt fumant le cigare dans son appartement du Vatican, Nerval s'enfuyant de la clinique du docteur Blanche en chemise... Voir plus

Malraux mangeant des trognons de choux-fleurs en 1937 à Barcelone, Hemingway traité de « cochon de bourgeois capitaliste » par un mécanicien polonais qu'il provoque en duel, Liszt fumant le cigare dans son appartement du Vatican, Nerval s'enfuyant de la clinique du docteur Blanche en chemise malgré le froid, « car les Lapons ne sont jamais malades »... Petites, les vies de ces grands hommes racontées numéro après numéro dans Le Tigre le sont par le malin plaisir pris à évacuer l'illustre, le grand, l'épique. À la trappe l'empire de Frédéric le Grand, les chefs d'oeuvre de Léonard de Vinci, la Recherche du Temps perdu de Proust. Restent les menues choses de la vie, le saugrenu, l'homme dépouillé : l'empereur rabroué par un père qui lui interdit de parler français et l'oblige à lui baiser les bottes, Sade en prison recevant de sa femme un fauteuil « fait de façon que le croupion ne porte pas, because les hémorroïdes ».
Tout cela resserré, compressé - car petites, ces vies le sont aussi par le format et le rythme au pas de course. Lætitia Bianchi coupe, ampute, taille joyeusement dans ces existences pleines à l'excès, garde ce qu'aucun biographe ou dictionnaire n'aurait gardé. La vie défile expresse avec les détails savoureux qu'il en reste, interrompue seulement à la dernière ligne par la mort qui survient toujours, seule certitude.

1961, Hemingway, qui aimait tant les chevelures, se suicide, chauve et en pyjama.

Donner votre avis

Récemment sur lecteurs.com